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 Sujet du message: nouvelle monnaie mondial
MessagePublié: 22 Oct 2008 20:39 
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Paul Volcker...nouvelle monaie mondiale 17:56 22/10/08
ancien patron de la FED, il vient d'apporter son soutien à B.Obahma

A LIRE (extraits d'un article d'un expert issude la BEI)-

- Régulièrement, les banques centrales convertissent leurs monnaies en USD et achètent des obligations gouvernementales américaines qu’elles laissent en dépôt à la Fed. Mais les chiffres publiés par la Fed montrent un doublement du taux d’achat en Juillet. Alors y-a-t-il eu intervention ? Depuis que la banque centrale japonaise a publiquement admis qu’elle avait acheté 300 milliards de USD pour maintenir le yen faible entre août 2003 et mars 2004, plus personne ne devrait douter que les banques centrales tentent d’influencer les cours de change. Et ce n’est pas un article paru fin août, dans le journal Nikkei, qui devrait faire douter de cette volonté des banques centrales de soutenir le dollar et par là-même d’aider tout le système financier et empêcher la flambée du cours du pétrole. Cet article décrit un plan que les banques centrales avaient mis en place, au cas où, pour soutenir le dollar durant le week-end du 15 mars 2008. Elles n’ont finalement pas eu à intervenir ce week-end là. Mais comment croire qu’elles n’ont pas d’autres plans du même genre ?

- L’Executive Order 12631, en date du 18 mars 1988, a établi le « Working Group on Financial Market » dont le rôle est d’empêcher un nouveau « lundi noir » comme celui de 1987. Ce groupe a été baptisé par la presse, « Plunge Protection Team » (PPT). Paulson le dirige actuellement, on y trouve également, les dirigeants de la Fed et des autorités des marchés. Jusqu’à présent, la banque centrale japonaise est restée une alliée fidèle du PPT, toujours prête à encourager le néfaste yen carry trade. Officiellement le PPT ne fait que de la surveillance mais certains analystes estiment qu’en accord avec le PPT, lorsque la journée boursière s’annonce noire, la FED prêterait des fonds aux « primary dealers » pour intervenir sur le marché des futures et acheter des contrats sur le Dow ou S&P afin d’effrayer les investisseurs short. Avec une masse d’argent « limitée » il y a moyen d’obtenir des effets spectaculaires. A condition que les autorités de marché ne soient pas trop regardantes. Il n’y a bien entendu aucune preuve tangible mais les nombreuses remontées spectaculaires et inattendues du NYSE, 30 minutes avant la clôture sont attribuées par certains à l’intervention de la PPT visant à provoquer un « short squeeze ». Même si la grande presse considère cette hypothèse comme farfelue, les acteurs de terrain, eux, ne s’y trompent pas. Un dernier exemple en date au moment où j’écris ces lignes, est survenu le 12 septembre alors que Tony Fratto, porte-parole de la Maison Blanche, déclare aux médias : « Naturellement nous observons minutieusement les marchés. Le Département des Finances surveille de très près les marchés et reste en contact avec les participants du marché ». Le message codé a parfaitement été compris par les acteurs du marché des futures qui, quelques minutes à peine après cette remarque, ont couvert en urgence leurs positions short et effacé les 150 points perdus, de peur d’une intervention de la PPT. Impossible d’entrer dans plus de détails dans le cadre, restreint, de cet article mais je renvoie les lecteurs curieux, par exemple, aux analyses fouillées de Gary Dorsch du Global Money Trends Magazine. D’ailleurs à cet égard, un article paru dans le Chigaco Tribune du 17 septembre dernier, n’est pas passé inaperçu. Dans celui-ci l’économiste David Hale paraphrasait des confidences que B. Bernanke lui aurait faites il y a plusieurs mois : « Nous avons perdu le contrôle, nous ne pouvons stabiliser le dollar. Nous ne pouvons pas contrôler le prix des matières premières ». Alors la Fed est-elle insensible au cours du dollar et du pétrole ?

- Un autre acteur souvent cité est «l’Exchange Stabilization Fund », un fonds lié au Trésor Américain servant à intervenir sur le marché des devises. Il est lui aussi pointé du doigt comme étant un des bailleurs de fonds pour permettre à certains « primary dealer » de prendre des positions long sur le marché des futures. Les interventionnistes ne manquent pas de relever que fin juin ce fonds vendait brutalement 6 milliards d’euros. Un montant certes très faible mais qui par effet de levier et utilisation astucieuse de produits dérivés peut être démultiplié pour « encourager » la remontée du USD quelques jours plus tard.

Le cas de l’or et de l’argent : indicateur de crise
On ne peut s’intéresser à l’avenir du dollar et ignorer le comportement de l’or. Le marché de l’or est extrêmement particulier et il n’est pas inutile de rappeler, très brièvement, quelques éléments clefs avant d’analyser certains comportements financiers curieux et leurs impacts sur le dollar. L’or est très rare. Il faut savoir que tout l’or extrait de la terre depuis le début de l’humanité, soit environ 150,000 tonnes représente un cube de… 20m de côté qui ne couvre même pas un cours de tennis et qui grandit de seulement 12cm/an. Sur le marché de l’or, il y a trois grandes familles : les banques centrales, les bullions banks et les mines. A priori chacune d’elles a ses propres intérêts à défendre.

Depuis l’effondrement de Bretton Woods en 1971, les banques centrales défendent un monde financier basé sur l’argent papier adossé, non plus à l’or, mais à des dettes privées et publiques. Le cours de l’or est exprimé en USD qui est la monnaie de réserve mondiale. Si le cours de l’or part à la hausse, nombreux sont ceux qui voient un signe de risques accrus, d’inflation des prix ou de faiblesse du dollar. Ainsi même si le marché de l’or est relativement petit par rapport au pétrole ou aux bourses, il agit comme le canari qui prévient du grisou dans les mines. Il serait naïf de croire que les banques centrales restent indifférentes au cours de l’or. Ainsi A. Greenspan a déclaré, le 24 juillet 1998, devant le « House Banking Committee » et le 30 juillet 1998 devant le « Senate Agricultural Committee » : « …les banques centrales sont prêtes à « leaser » l’or en quantité croissante si le prix de l’or devait monter ». P. Volcker, président de la Fed avant Greenspan a publié en 2004 ses mémoires dans lesquelles il déclarait à propos de son combat contre l’inflation : « avoir laissé l’or grimper jusque 850 USD/once était une erreur ».

Pour ces banques centrales, il est essentiel de favoriser le marché des obligations gouvernementales, pour maintenir les taux long termes aussi bas que possible. Un des moyens pour y parvenir est d’avoir depuis longtemps développé un partenariat « win-win » avec les bullions banks et les mines: le « gold carry trade ». Comme ce mécanisme a un impact sur le cours du dollar, il est utile de l’expliquer. Les banques centrales offrent leur or en leasing aux bullions banks, pour un taux très faible (par ex. 1%) et font ainsi travailler leur or. Ces bullions banks le revendent sur le marché spot et achètent des obligations gouvernementales qui rapportent bien plus que les coûts liés au leasing. Bien entendu ces mêmes banques prennent un risque qu’elles doivent couvrir. Pour ce faire elles prennent des positions long sur le marché des futures. Naturellement pour chaque position long il y a une position short correspondante. Ces positions short sont prises par les producteurs ou les joailliers qui veulent couvrir leur production ou leurs stocks ainsi que des spéculateurs qui parient sur une baisse des cours de l’or. Par ce mécanisme on comprend que les véritables emprunteurs de l’or sont les short. D’ailleurs certaines grosses mines d’or ont, durant de nombreuses années, vendu ce qu’elles n’ont pas produit mais emprunté auprès des banques centrales et des bullions banks. Elles ont vendu cet or (roll over de positions short) et empoché le cash en échange d’une promesse de rendre cet or, en puisant dans leurs productions futures. Elles ont ensuite utilisé ce cash pour investir ou racheter leurs propres actions mais cette stratégie s’est révélée désastreuse avec le cours de l’or qui est malgré tout parvenu à remonter. En voyant le cours de bourse particulièrement bas des actions de ces gros producteurs on comprend que le marché les a sévèrement punis. Des études montrent que les chiffres officiels publiés par les banques centrales concernant leur or en leasing seraient sous-estimés ou pour le moins peu transparents. La demande annuelle en or physique dépasserait d’au moins 1000 tonnes l’offre provenant des mines et de la récupération. Le déficit serait comblé, officiellement et officieusement, par les banques centrales. Il n’y a bien entendu, de nouveau, aucune preuve irréfutable et il est impossible d’entrer dans les détails car ce sujet, trop vaste, pourrait faire l’objet d’un article à lui seul mais je renvoie les lecteurs curieux vers les études approfondies de F. Veneroso, de F. Lips, de A. Fekete ou plus généralement vers l’impressionnant dossier constitué par le Gold Anti-Trust Action Committee (GATA) démontrant que le marché de l’or est « bridé » par ce mécanisme. Sans être nécessairement d’accord avec toutes les publications de GATA, l’histoire validera ou non leur théorie principale qu’ils défendent depuis 10 ans selon laquelle les banques centrales ne pourront pas indéfiniment prêter leur or et que le jour viendra où le cours de l’or retrouvera son niveau naturel dans un marché libéré. Toujours selon cette théorie le premier signe clair qui marquera la fin du mécanisme sera un décalage grandissant entre le cours spot sur le marché des futures (or papier) et le cours d’achat de l’or physique. Or justement on commence à observer un accroissement de cet écart : depuis juillet 2008, la demande en or physique explose (en particulier pour les pays traditionnellement gros demandeurs comme l’Inde, les pays du Golfe et la Chine) et il faut un temps d’attente de plus en plus long pour se faire livrer de l’or physique.

Pour terminer sur le sujet de l’or ou de l’argent, illustrons par un exemple récent la violence de ce qui peut se produire sur le marché de l’or et de l’argent. Certains voient dans cet événement une forme d’intervention – une de plus – qui a contribué à la remontée du USD. Entre le 1 juillet et le 5 août dernier, deux banques américaines (dont les noms sont inconnus car les rapports publiés par le Comex sont anonymes) ont vendu, sur le marché des futures Comex, 27 606 contrats sur l’argent soit 165 millions d’once autrement dit l’équivalent d’un quart de la production mondiale. Le cours de l’argent a plongé de 6USD (soit 40 %). Pour les autorités de marché, rien d’anormal car pour chaque short il y a un équivalent long. Mais une telle concentration de positions short a un impact baissier sur le cours. Tentons de décrire un scénario plausible pour expliquer ce qui s’est passé. Notons immédiatement que le mécanisme que je vais décrire pour le cours de l’argent s’applique, mutatis mutandis, sur n’importe quel autre contrat de matière première, en particulier pour la prise de positions short de 86 000 contrats sur l’or, sur la même période. On va supposer que ces deux banques ont bien évidemment agi dans le but bien naturel de faire du profit. Il serait absurde de croire qu’elles ont pris des positions short de manière purement spéculative. On peut raisonnablement imaginer que les choses pourraient s’être déroulées de la manière suivante : imaginons toute une série de hedge funds (ou autres) qui voient le cours du pétrole et des matières premières baisser. Ils sont soudain désireux de vendre 165 millions d’once d’argent sur le marché hors bourse (« Over The Counter : OTC »). Deux banques achètent et se couvrent en prenant des positions short sur le marché des futures. Ainsi ces banques possèdent des positions short visibles pour 165 millions d’onces sur le marché des futures et des positions long invisibles pour la même quantité d’argent sur le marché OTC. Une telle prise de position short provoque une plongée de 40% du cours de l’argent sur le marché des futures. Les positions short sont devenues très rentables tandis que les positions opposées long deviennent déficitaires. Ces deux banques vont ensuite clôturer très progressivement leurs positions short, l’objectif est de faire remonter lentement les cours de manière à engranger le plus de profits possibles. D’ailleurs, elles n’hésiteront pas à reprendre des postions short agressives si les cours devaient repartir à la hausse trop brutalement. A partir d’un certain seuil, les deux banques peuvent sacrifier leurs dernières positions short en couvrant brutalement une partie pour accélérer la hausse des cours afin de rendre profitables les 165 millions d’onces qu’elles détiennent sur le marché OTC. Cette manipulation peut alors se reproduire. Bien entendu il s’agit là d’une simple hypothèse qui s’appuie sur une grande faiblesse du marché OTC actuel, à savoir son manque total de transparence. Et au passage la plongée des cours de l’or et de l’argent a rassuré les investisseurs sur la santé du système financier centré sur le dollar américain.

Quoiqu’il en soit, en 2001 sur le Comex, le nombre de positions short sur les contrats liés à l’or étaient d’environ 20 000 contrats. Ces positions sont récemment montées à 400 000 contrats soit 40 millions d’onces et sont tenues par 4 à 8 institutions financières. JP Morgan est souvent cité comme un acteur majeur. Si l’or monte de 100 USD ces institutions enregistrent une perte de 4 milliards de USD. Naturellement ces institutions savent que si elles achètent 40 millions d’once sur le marché pour clôturer leurs positions, le cours de l’or va exploser.

A cet égard il est intéressant d’observer le comportement de Goldman&Sachs, une banque très proche du pouvoir Américain. Cette banque clôture, mois après mois, ses positions short en or sur le Tocom, le marché des futures japonais qui, lui, publie le nom des participants dans ses rapports. Elle vient juste de finir de clôturer ses 52 000 contrats short nets qu’elle détenait en mars 2006. Est-ce que le canari en or sent venir un gros coup de grisou dans le monde de la finance ?

Quel avenir pour le dollar ?
En avril 2002, Paul Volcker ancien patron de la Fed, membre fondateur de la Commission Trilatérale, déclare lors d’une conférence organisée par la Fed de New York :

«…quel est le but final des marchés ouverts : la libre circulation des capitaux autour du monde, une centaine de pays indépendants, certains grands, d’autres petits ? Je pense que le résultat logique à long terme, dépassant mon espérance de vie mais peut-être pas la vôtre, est une monnaie mondiale. Avec une monnaie mondiale nous n’aurons plus de nombreuses banques centrales indépendantes…je pense que c’est la direction dans laquelle l’économie et la logique financière nous guide ».

Le 17 septembre 2008, le même P.Volcker cosigne un article choc dans le Wall Street Journal dans lequel il propose la mise sur pied, en urgence, d’un fonds destiné à racheter les dettes toxiques de certaines banques à un prix fixé arbitrairement par le Trésor américain, en toute impartialité. Autrement dit, il demande la création d’une gigantesque poubelle financière pour sauver certaines banques et fixer un prix de référence artificielle aux instruments toxiques éparpillés sur les bilans d’innombrables institutions financières dans le monde. A terme ce projet ne signifie rien moins que la fin du dollar comme monnaie de réserve mondiale et je renvoie les lecteurs à mon précédent article sur la naissance probable dans quelques années de cette nouvelle monnaie mondiale rêvée par Volcker, à partir des DTS actuellement émis par le FMI.

Le 1 octobre 2008, Pascal Roussel, analyste en produits dérivés au sein du Département des Risques Financiers de la Banque Européenne d’Investissement (BEI). Les opinions exprimées sont celles de l’auteur et ne reflète pas nécessairement l’opinion de la BEI ou de son management. Email : pasroussel@gmail.com

http://www.leseditionsromaines.com/?pg= ... 0fdcfa383a

Cette article démontre par A+B que toute la litérature du forum avec les dates les contrats vendus etc tous le monde sait et personne ne sait rien !vous pouvez le constater vous même personne ne sais quelle banque a vendu x milliers d'onces ou de contrats


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 Sujet du message: Re: nouvelle monnaie mondial
MessagePublié: 26 Oct 2008 22:11 
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Inscrit le: 18 Oct 2008 22:11
Messages: 3283
merci, bonne synthèse!

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"Un trade long terme c'est un trade court terme qui a mal tourné"

Mes vidéos d'analyse technique hebdomadaires sur l'or sont là:
http://tradosaure-trading.blogspot.com/


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 Sujet du message: Re: nouvelle monnaie mondial
MessagePublié: 27 Oct 2008 13:44 
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Messages: 17857
Localisation: Alsace
Ce n'est pas sarkozy qui avait appelé à la transparence et à plus d'ethique dans le monde de la finance ?

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Méfiez-vous, on n'est jamais à l'abri de devenir riche.


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 Sujet du message: Re: nouvelle monnaie mondial
MessagePublié: 06 Nov 2008 23:44 
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Inscrit le: 26 Oct 2008 19:47
Messages: 53
Impressionant et bien expliqué. Bravo.

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“ Lire la presse ce n’est pas être informé de l’état de l’opinion mais être informé de l’opinion des journalistes ” Edouard Balladur


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