Vendredi - Samedi - Dimanche 14 - 15 - 16 mars 2008 Imprimer cet article MATIÈRES PREMIÈRES - Dans 12 mois, l’once d’or pourrait valoir 1500 dollars Toutes les conditions sont réunies pour une solide ascension du métal jaune vers des sommets Jan Marejko à Genève Hier, pour la première fois, l’once d’or a atteint 1000 dollars. Trois facteurs expliquent ce record: le ralentissement de l’économie américaine, la dépréciation vertigineuse du dollar et la disparition des effets de levier dont les investisseurs pouvaient profiter sur les marchés financiers. En janvier dernier, plusieurs analystes envisageaient un prix de l’or à 1500 dollars l’once dans les 12 mois. Le record d’hier semble confirmer leur prédiction. Et comme la Fed semble estimer que l’inflation est un moindre mal qu’un ralentissement économique, elle va continuer à baisser les taux pour tenter de le freiner ou, cas plus improbable mais c’est concevable, de le stopper. L’or, meilleure protection que le pétrole
Aujourd’hui, ces mêmes analystes vont encore plus loin: l’or est une meilleure protection contre la dépréciation du billet vert que le pétrole. Difficile d’imaginer une situation plus favorable à l’appréciation du lingot, même s’il est vrai qu’en 1980 il avait une valeur réelle qui, ces jours-ci, s’éléverait à près de 2200 dollars. Mais, il y a trente ans, on n’avait pas une conjonction de facteurs comme celle que nous voyons actuellement et l’on pouvait estimer cette appréciation temporaire. Pas aujourd’hui, puisqu’un analyste de National Bank Financial, Clément Gignac, estime que même si le pétrole retombait à un niveau de 80 dollars le baril, l’or continuerait à grimper au moins jusqu’à 1300 dollars l’once dans les prochains mois.
Quant à l’inflation, si elle se limitait à l’économie américaine, on pourrait encore hésiter sur le cours du métal précieux. Mais tel n’est pas le cas. La menace d’une inflation universelle conjuguée avec un marché du crédit tétanisé par des milliards de dollars de pertes fait apparaître l’or comme un placement sûr. Non pas par le biais d’actions dans des sociétés qui l’extraient, mais par l’achat du métal lui-même. Situation pas entièrement nouvelle mais inattendue.
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