Tiens, je suis riche. Enfin, je le serais si je vendais. Enfin, je le serais un peu.
Mais au contraire, j'ai entamé des démarches pour retourner à Paris, crevé moralement et physiquement par cinq ans de province.
https://www.20minutes.fr/economie/24871 ... uros-paris"Immobilier: Pourquoi le m² a dépassé les 10.000 euros à Paris
IMMOBILIER Selon une étude réalisée par le groupe immobilier Century 21, le seuil des 10 000 euros du m² a été atteint au premier trimestre 2019. Une forte tendance à la hausse qui ne devrait pas s’inverser.
Romarik Le Dourneuf
Publié le 02/04/19 à 13h30 — Mis à jour le 02/04/19 à 13h52
A Paris, les prix de l’immobilier flambent en ce début d’année. Dans une étude révélée ce lundi 1er avril, Century 21 révèle que le seuil symbolique des 10 000 euros du m² est franchi. C’est la première fois. En 10 ans, les prix à l’achat ont augmenté de 62,5 % ! Cette progression est de 8 % sur la seule année passée.
« C’est un marché de pénurie » confie Laurent Vimont, président de Century 21. En premier lieu, dans l’investissement locatif, qui croît de 17,1 % en 1 an pour représenter désormais 29,4 % des achats. Les cadres et professions supérieures représentent 51 % des acquéreurs. La gentrification s’intensifie puisque la part des employés et ouvriers ne représente plus que 3,4 % des acheteurs, contre 16,5 % il y a 10 ans. « Ces prix poussent les catégories les moins aisées vers les communes limitrophes » constate Michel Lechenault, responsable éditorial du groupe SeLoger.com.
« A Montreuil, le prix moyen du mètre carré atteint 6 000 euros ! C’est 1 300 euros de plus qu’à Bordeaux, pourtant une ville star de l’immobilier ». Le 4e arrondissement est celui qui a le plus augmenté sur la dernière année, 13 150 euros, mais le 10e est également très tendance. Le montant moyen d’une transaction dans la capitale atteint un niveau record de 483 261 euros, selon l’étude de Century 21. C’est le double de la moyenne nationale.
Des éléments divers mais solides
« Il faut d’abord souligner le très faible niveau des taux d’intérêt, souligne Laurent Vimont, ils sont inférieurs à l’inflation. Cela permet à un acheteur qui a un peu d’apport d’obtenir très facilement des prêts intéressants et d’investir avec de belles perspectives. » Des taux d’intérêt de crédit qui ne devraient pas augmenter et qui pourraient même baisser selon le site SeLoger. com : « Ils poussent à l’investissement locatif, les loyers ne baissent pas à Paris, à cause de l’attractivité de la ville mais aussi parce qu’il n’y a plus de terrains à bâtir, la ville n’est plus extensible. La pierre reste donc une valeur sûre » confirme le responsable éditorial du site. L’achat pour une mise à la location semble être, aux yeux des Français, le meilleur investissement pour se constituer un complément de revenu, un patrimoine ou une retraite.
De l’effet du Brexit
Selon Century 21, l’augmentation des prix est également entretenue mécaniquement par les Parisiens : « Un appartement acheté 200 000 euros il y a 3 ans, est vendu aujourd’hui 250 000 euros. » atteste le président du groupe immobilier. « Le vendeur va se servir de cette plus-value pour trouver plus grand, ou plus neuf via un nouveau prêt plus important, cela contribue à gonfler les prix ». Les Parisiens semblent également prêts à sacrifier un peu d’espace pour rester en ville puisque la taille moyenne des achats est passée de 49,6m² à 48,3m² en 1 an.
Michel Lechenault met en lumière une cause plus surprenante de la hausse des prix de l’immobilier parisien : le Brexit. « Depuis le vote, nous avons constaté une hausse de 75 % de recherches par des ressortissants français au Royaume-Uni sur notre site. C’est une population à très fort pouvoir d’achat, habituée à payer très cher, qui se renseigne et qui achète déjà ! » précise-t-il. Il ajoute que beaucoup d’entreprises sondent toute l’Europe pour se délocaliser et Paris se place en haut de la liste des souhaits, entraînant un effet spéculatif.
La tendance devrait se poursuivre
Si le seuil des 10 000 euros au m² est un record, la hausse des prix ne devrait pas s’arrêter pour le moment. En plus de la probable baisse des taux d’intérêt de crédit, même un possible retour de la loi sur l’encadrement des loyers n’aurait qu’un léger effet de tassement « ça ne ferait qu’encourager les locations du type AirBnB, qui fait déjà exploser les prix dans certains quartiers » selon les professionnels du secteur. L’impôt sur la fortune immobilière ne va pas non plus freiner à court terme l’inflation du mètre carré à Paris puisque la très grande majorité des achats sont inférieurs à son seuil. Michel Lachenault conclut : « Actuellement, les marges de négociation à Paris ne sont que de 3 %, les prix ne vont pas s’arrêter là. »"