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 Sujet du message: Re: L'Union européenne, ses ambitions, ses succès...
MessagePublié: 18 Déc 2025 08:14 
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 Sujet du message: Re: L'Union européenne, ses ambitions, ses succès...
MessagePublié: 18 Déc 2025 21:32 
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Xavier Moreau, né le 25 octobre 1971, est un ancien militaire et homme d'affaires franco-russe. Il est connu pour être un propagandiste du Kremlin. (Wikipedia)

Jacques Baud, né le 1ᵉʳ avril 1955, est un ancien colonel de l'armée suisse, analyste stratégique, spécialiste du renseignement et du terrorisme. (Wikipedia)
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 Sujet du message: Re: L'Union européenne, ses ambitions, ses succès...
MessagePublié: 20 Déc 2025 08:50 
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Jeffrey Sachs – Lettre ouverte au chancelier Friedrich Merz : La sécurité est indivisible – et l’histoire compte
19 décembre 2025
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Lettre ouverte, fondée sur l'histoire et la réalité, adressée à l’infortuné chancelier allemand Friedrich Merz
Par Jeffrey D. Sachs, professeur et directeur du Centre pour le développement durable de l'Université Columbia

Au chancelier Merz,

Vous avez maintes fois évoqué la responsabilité de l'Allemagne en matière de sécurité européenne. Cette responsabilité ne saurait se décharger de slogans, d'une mémoire sélective ou de la banalisation progressive des discours belliqueux. Les garanties de sécurité ne sont pas à sens unique ; elles s'appliquent dans les deux sens. Il ne s'agit là ni d'un argument russe, ni d'un argument américain ; c'est un principe fondamental de la sécurité européenne, explicitement inscrit dans l'Acte final d'Helsinki, le cadre de l'OSCE et des décennies de diplomatie d'après-guerre.

L'Allemagne a le devoir d'aborder ce moment avec le sérieux et l'honnêteté historiques requis. À cet égard, ses récents discours et choix politiques sont dangereusement insuffisants.

Depuis 1990, les principales préoccupations sécuritaires de la Russie ont été systématiquement minimisées, diluées, voire violées – souvent avec la participation active ou l'acquiescement de l'Allemagne. Ce bilan ne saurait être effacé si l'on veut mettre fin à la guerre en Ukraine, et il est impossible de l'ignorer si l'Europe veut éviter un état de confrontation permanent.

À la fin de la Guerre froide, l'Allemagne a donné aux dirigeants soviétiques, puis russes, des assurances répétées et explicites que l'OTAN ne s'étendrait pas vers l'est. Ces assurances ont été données dans le contexte de la réunification allemande, dont l'Allemagne a tiré un profit considérable. La réunification rapide de votre pays – au sein de l'OTAN – n'aurait pas eu lieu sans le consentement soviétique fondé sur ces engagements. Prétendre par la suite que ces assurances n'ont jamais eu d'importance, ou qu'il ne s'agissait que de simples remarques anodines, relève non pas du réalisme, mais du révisionnisme historique.

En 1999, l'Allemagne a participé aux bombardements de l'OTAN en Serbie, première guerre majeure menée par l'OTAN sans autorisation du Conseil de sécurité de l'ONU. Il ne s'agissait pas d'une action défensive, mais d'une intervention sans précédent qui a profondément modifié l'ordre sécuritaire de l'après-guerre froide. Pour la Russie, la Serbie n'était pas une abstraction. Le message était clair : l'OTAN allait recourir à la force au-delà de son territoire, sans l'approbation de l'ONU et sans tenir compte des objections russes.

En 2002, les États-Unis se sont retirés unilatéralement du Traité sur les missiles antibalistiques (ABT), pierre angulaire de la stabilité stratégique pendant trois décennies. L'Allemagne n'a formulé aucune objection sérieuse. Pourtant, l'érosion de l'architecture de contrôle des armements ne s'est pas produite de manière isolée. Le déploiement de systèmes de défense antimissile plus près des frontières russes a été perçu, à juste titre, par la Russie comme un facteur de déstabilisation. Qualifier ces perceptions de paranoïa relevait de la propagande politique, et non d'une diplomatie avisée.

En 2008, l'Allemagne a reconnu l'indépendance du Kosovo, malgré des avertissements explicites selon lesquels cette décision porterait atteinte au principe d'intégrité territoriale et créerait un précédent aux répercussions importantes. Une fois de plus, les objections de la Russie ont été balayées d'un revers de main, considérées comme de la mauvaise foi, plutôt que d'être prises en compte comme de sérieuses préoccupations stratégiques.

La volonté constante d'étendre l'OTAN à l'Ukraine et à la Géorgie — officiellement proclamée lors du sommet de Bucarest en 2008 — a franchi une ligne rouge infranchissable, malgré les objections véhémentes, claires, constantes et répétées de Moscou depuis des années. Lorsqu'une grande puissance identifie un intérêt fondamental de sécurité et le réaffirme pendant des décennies, l'ignorer n'est pas de la diplomatie, mais une escalade délibérée.

Le rôle de l'Allemagne en Ukraine depuis 2014 est particulièrement préoccupant. Berlin, aux côtés de Paris et de Varsovie, a joué un rôle de médiateur dans l'accord du 21 février 2014 entre le président Ianoukovitch et l'opposition – un accord censé mettre fin aux violences et préserver l'ordre constitutionnel. Quelques heures plus tard, cet accord s'est effondré. Un coup d'État violent s'en est suivi. Un nouveau gouvernement a émergé par des moyens anticonstitutionnels. L'Allemagne a immédiatement reconnu et soutenu ce nouveau régime. L'accord qu'elle avait garanti a été abandonné sans aucune conséquence.

L'accord de Minsk II de 2015 était censé corriger la situation – un cadre négocié pour mettre fin à la guerre dans l'est de l'Ukraine. L'Allemagne s'y est de nouveau portée garante. Pourtant, pendant sept ans, Minsk II n'a pas été appliqué par l'Ukraine. Kiev a ouvertement rejeté ses dispositions politiques. L'Allemagne ne les a pas fait respecter. D'anciens dirigeants allemands et européens ont depuis reconnu que Minsk avait été perçu moins comme un plan de paix que comme une mesure d'attente. Cet aveu à lui seul devrait exiger des comptes.

Dans ce contexte, les appels à toujours plus d'armements, à une rhétorique toujours plus agressive et à une « détermination » toujours plus grande sonnent creux. Ils demandent à l'Europe d'oublier le passé récent pour justifier un avenir de confrontation permanente.

Assez de propagande ! Assez de cette infantilisation morale du public ! Les Européens sont parfaitement capables de comprendre que les dilemmes sécuritaires sont bien réels, que les actions de l'OTAN ont des conséquences et que la paix ne s'obtient pas en faisant comme si les préoccupations sécuritaires de la Russie n'existaient pas.

La sécurité européenne est indivisible. Ce principe signifie qu'aucun pays ne peut renforcer sa sécurité au détriment de celle d'un autre sans provoquer d'instabilité. Il signifie également que la diplomatie n'est pas synonyme d'apaisement et que la vérité historique n'est pas une trahison.

L'Allemagne l'avait compris autrefois. L'Ostpolitik n'était pas un signe de faiblesse, mais de maturité stratégique. Elle reconnaissait que la stabilité de l'Europe repose sur le dialogue, la maîtrise des armements, les liens économiques et le respect des intérêts légitimes de sécurité de la Russie.

Aujourd'hui, l'Allemagne a besoin de retrouver cette maturité. Qu'elle cesse de parler comme si la guerre était inévitable ou vertueuse. Qu'elle cesse de déléguer la réflexion stratégique aux discours convenus des alliances. Qu'elle s'engage sérieusement dans la diplomatie, non pas comme une opération de relations publiques, mais comme un véritable effort pour reconstruire une architecture de sécurité européenne qui inclue la Russie, au lieu de l'exclure.

Une architecture de sécurité européenne renouvelée doit impérativement reposer sur la clarté et la retenue. Elle exige en premier lieu un arrêt sans équivoque de l'élargissement de l'OTAN vers l'Est – à l'Ukraine, à la Géorgie et à tout autre État frontalier de la Russie.

L’élargissement de l’OTAN n’était pas une fatalité de l’ordre post-guerre froide ; c’était un choix politique, fait en violation des assurances solennelles données en 1990 et poursuivi malgré les avertissements répétés selon lesquels il déstabiliserait l’Europe.

La sécurité en Ukraine ne viendra pas du déploiement avancé de troupes allemandes, françaises ou autres troupes européennes, ce qui ne ferait qu'exacerber les divisions et prolonger la guerre. Elle viendra de la neutralité, appuyée par des garanties internationales crédibles. L'histoire est sans équivoque : ni l'Union soviétique ni la Fédération de Russie n'ont violé la souveraineté des États neutres dans l'ordre d'après-guerre – ni la Finlande, ni l'Autriche, ni la Suède, ni la Suisse, ni aucun autre. La neutralité a fonctionné car elle répondait aux préoccupations légitimes de sécurité de toutes les parties. Il n'y a aucune raison sérieuse de prétendre qu'elle ne peut plus fonctionner.

Deuxièmement, la stabilité exige la démilitarisation et la réciprocité. Les forces russes doivent être maintenues à distance des frontières de l'OTAN, et les forces de l'OTAN — y compris les systèmes de missiles — doivent être maintenues à distance des frontières russes. La sécurité est indivisible, et non unilatérale. Les régions frontalières doivent être démilitarisées par le biais d'accords vérifiables, et non pas saturées d'armements toujours plus nombreux.

Les sanctions devraient être levées dans le cadre d'un accord négocié ; elles n'ont pas permis d'instaurer la paix et ont gravement nui à l'économie européenne.

L'Allemagne, en particulier, devrait rejeter la confiscation inconsidérée des avoirs de l'État russe – une violation flagrante du droit international qui sape la confiance dans le système financier mondial. Relancer l'industrie allemande par le biais d'un commerce légal et négocié avec la Russie n'est pas une capitulation, mais du réalisme économique. L'Europe ne doit pas détruire sa propre base productive au nom de la posture morale.

Enfin, l'Europe doit renouer avec les fondements institutionnels de sa propre sécurité. L'OSCE – et non l'OTAN – devrait redevenir le forum central pour la sécurité européenne, le renforcement de la confiance et le contrôle des armements. L'autonomie stratégique de l'Europe signifie précisément cela : un ordre de sécurité européen façonné par les intérêts européens, et non une subordination permanente à l'expansionnisme de l'OTAN.

La France pourrait légitimement étendre sa dissuasion nucléaire en tant que parapluie de sécurité européen, mais uniquement dans une posture strictement défensive, sans systèmes déployés en avant qui menaceraient la Russie.

L’Europe devrait faire pression de toute urgence pour un retour au cadre des traités FNI et pour des négociations globales sur le contrôle des armements nucléaires stratégiques impliquant les États-Unis et la Russie – et, à terme, la Chine.

Avant toute chose, Monsieur le Chancelier Merz, apprenez l'histoire – et soyez honnête à ce sujet. Sans honnêteté, point de confiance. Sans confiance, point de sécurité. Et sans diplomatie, l'Europe risque de répéter les catastrophes dont elle prétend avoir tiré les leçons.

L'histoire jugera ce que l'Allemagne choisira de retenir et ce qu'elle choisira d'oublier. Cette fois-ci, que l'Allemagne choisisse la diplomatie et la paix, et qu'elle tienne parole.

Respectueusement,

Jeffrey D. Sachs, professeur à l'Université Columbia

https://braveneweurope.com/jeffrey-sachs-an-open-letter-to-chancellor-friedrich-merz-security-is-indivisible-and-history-matters
https://www.youtube.com/watch?v=GbyXNj2P9KE

Pour ceux qui douteraient encore des promesses de l'OTAN de ne pas s'élargir vers l'Est, je leur suggère de regarder cette vidéo du témoignage de l'ancien ministre des Affaires étrangères de François Mitterrand, Roland Dumas, ayant participé et co-signataire des accords de Moscou en 1990.
Citer:
« Comment l'Occident a promis à l'URSS que l'OTAN ne s'étendrait pas, par Roland Dumas, ex-ministre »
Pièce jointe:
1990 - Roland Dumas - Accords de Moscou.jpg
1990 - Roland Dumas - Accords de Moscou.jpg [ 55.88 Kio | Consulté 779 fois ]

https://www.youtube.com/watch?v=5lOjBp7Pzto

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 Sujet du message: Re: L'Union européenne, ses ambitions, ses succès...
MessagePublié: 20 Déc 2025 13:05 
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Le scandale des fonds détournés vers le complexe militaro-industriel :
https://x.com/canard_media/status/20020 ... bcDTg&s=19

Et au passage un rappel du rôle idéologique des banques, qui ne prêtent que sous conditions... c’est comme ça que se répandent partout en même temps les tendances du moment : covidisme, wokisme, transgenrisme, climatisme... et maintenant la guerre !

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 Sujet du message: Re: L'Union européenne, ses ambitions, ses succès...
MessagePublié: 20 Déc 2025 13:47 
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Comment l’Europe nous détruit !
19 Déc 2025 - par Charles Sannat

Ca suffit maintenant…
Il faut dire ce que l’on voit, et surtout avoir le courage de voir ce qui doit être vu.
On se fiche complètement de nous, et à ce niveau de paradoxes, c’est volontaire.
L’Union européenne et les Europathes qui la dirigent sont impliqués directement dans une entreprise volontaire de destruction totale de nos économies, de nos nations, de nos secteurs industriels ou agricoles.
Ils ont délocalisé toutes nos usines et nos emplois en Asie.
Ils veulent délocaliser et détruire toutes nos agricultures pour nous laisser à la merci de la première famine qui viendra d’autant plus que les mêmes nous promettent les pires souffrances liées au réchauffement climatique. Ils devraient donc s’assurer de la résilience du système agricole européen, renforcer les réserves d’eau, créer des aqueducs entre ma Normandie bien mouillée et le sud de la France trop sec ! Mais non. Ils veulent que nous bouffions du quinoa des Andes et que nous fermions 40 % de nos exploitations agricoles.
Ce sont des fous.
Ce sont des dangereux.
Et ils remettent en cause nos intérêts vitaux. C’est par ce sujet qui me file autant de boutons qu’il me met en colère que j’ai commencé cette interview sur TV Finance.

https://l.c.insolentiae.com/T/OFC4/L2S/17311431/B400/jkgo/14/84/6nnWfM/2/7497536/LRgYkrNR/I/14/zAuiWS.html
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https://www.youtube.com/watch?v=60gwdrugL_M

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 Sujet du message: Re: L'Union européenne, ses ambitions, ses succès...
MessagePublié: 21 Déc 2025 12:08 
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Un vingt-huitième régime juridique bientôt dans l'UE ? Une nouvelle façon d'entuber les travailleurs ! :evil:

Natacha Polony a écrit:
« Il faut toujours regarder ce qui passe sous les radars.
Par exemple ? un vingt-huitième État dans l'Union européenne.
Alors on ne parle pas d'une entrée de l'Ukraine, mais de la fiction juridique, le vingt-huitième régime juridique que la Commission européenne pousse sans que jamais les peuples ne soient consultés.
Le principe : Un régime juridique que pourrait adopter les multinationales et qui leur éviterait de se plier aux règles de chacun des États européens. Un moyen donc de contourner le droit social conquis durant des décennies et validé par la loi négociée par les représentants des citoyens.
Une sorte de paradis juridique parce que les paradis fiscaux au sein de l'Union européenne ne suffisent pas. Alors naturellement, ce pas de plus vers le fédéralisme, mais jamais débattu ni même expliqué aux citoyens.
Mais il ravit les innombrables représentants des lobbies qui sont à la demeure à Bruxelles. »


https://www.facebook.com/reel/1230537632270660
Grok a écrit:
Natacha Polony a bien évoqué publiquement cette idée d'un « vingt-huitième régime juridique » dans l'UE, dans un post sur X (anciennement Twitter) daté du 24 octobre 2025, où elle dénonce explicitement un projet de la Commission européenne permettant aux entreprises d'opter pour un régime dérogeant aux lois nationales, en particulier sur les droits sociaux. Cela correspond presque mot pour mot à la déclaration que vous citez, et cela remonte à environ deux mois.

Quant au fond de l'affirmation – à savoir si la Commission européenne pousse effectivement pour la création d'un tel régime permettant aux multinationales de contourner les règles nationales, y compris en matière de droit social –, oui, elle est globalement vraie et bien documentée.

Voici une explication détaillée et factuelle : Qu'est-ce que ce « 28e régime » ?

Il s'agit d'une proposition d'un cadre juridique optionnel à l'échelle de l'UE, parallèle aux 27 régimes nationaux des États membres (d'où le nom « 28e »). Les entreprises, en particulier les innovantes ou les start-ups, pourraient choisir d'opérer sous ces règles harmonisées au lieu des lois nationales, dans des domaines comme le droit des sociétés, la fiscalité, ou même le droit du travail.

L'objectif affiché est de simplifier les opérations transfrontalières, de booster la compétitivité et de favoriser l'innovation en réduisant les « lourdeurs administratives ». Cependant, cela pourrait effectivement permettre aux multinationales d'éviter certaines obligations nationales plus strictes, créant un risque de « dumping social » (baisse des standards sociaux pour attirer les entreprises).

https://theconversation.com/one-single-and-simple-set-of-eu-wide-business-laws-everything-you-need-to-know-about-europes-28th-regime-271876
Parlement européen : https://surl.li/wnlfev

La Commission européenne pousse-t-elle pour cela ?
Oui, activement. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, l'a annoncé publiquement en janvier 2025 lors du Forum économique mondial de Davos, en le présentant comme un moyen pour les entreprises innovantes d'opérer « sous un seul ensemble de règles à travers toute l'Union », y compris en matière de droit du travail et de fiscalité.

https://www.corporateeurope.org/en/2025/09/social-dumping-disaster-eus-28th-regime

La Commission a intégré cette idée dans plusieurs documents officiels, comme le « Competitiveness Compass » de février 2025 et la stratégie pour les start-ups de mai 2025. Une consultation publique a été lancée en juillet 2025 et s'est terminée en septembre 2025, avec une proposition législative prévue pour le premier trimestre 2026.

https://www.iiea.com/blog/a-28th-regime-for-27-member-states-a-new-corporate-legal-framework-for-innovative-companies
Parlement européen : https://surl.li/wnlfev

Des lobbies d'entreprises (comme BusinessEurope ou France Digitale) soutiennent fortement le projet, arguant qu'il devrait s'appliquer à toutes les sociétés, pas seulement aux start-ups, pour éviter une fragmentation du marché unique.

https://www.businesseurope.eu/wp-content/uploads/2025/10/2025-09-26-BusinessEurope-reply-on-the-28th-Regime-consultation.pdf

Des rapports influents, comme ceux d'Enrico Letta et Mario Draghi en 2024, ont aussi alimenté cette dynamique.

https://cdn.ceps.eu/2025/11/qe-01-25-038-en-n.pdf

Le risque de contournement du droit social
Le projet pourrait effectivement permettre aux multinationales d'opter pour des règles UE plus souples, contournant ainsi les lois nationales sur le travail, les salaires, les protections sociales ou les droits syndicaux. Des syndicats comme la Confédération européenne des syndicats (ETUC) et UNI Europa alertent sur un « marché du travail à deux vitesses » et une « course vers le bas » des droits sociaux, comparant cela à la directive Bolkestein de 2004 qui avait favorisé le dumping social.

https://www.corporateeurope.org/en/2025/09/social-dumping-disaster-eus-28th-regime

Par exemple, une entreprise pourrait s'enregistrer sous ce régime pour éviter des obligations comme la représentation des travailleurs au conseil d'administration (courante en Allemagne ou en France) ou des conventions collectives sectorielles strictes. Cela risque de priver les États de recettes fiscales et d'affaiblir des conquêtes sociales datant de décennies, comme le soulignent les critiques.

https://www.bruegel.org/policy-brief/regime-0-europe-wide-incorporation-startups-kickstart-innovative-growth

Des safeguards sont discutés au Parlement européen (comme limiter le régime aux start-ups via un rapport de l'eurodéputé René Repasi en septembre 2025), mais la majorité de droite pourrait les affaiblir.

https://www.corporateeurope.org/en/2025/09/social-dumping-disaster-eus-28th-regime

En résumé, l'affirmation de Natacha Polony est fondée sur des faits concrets et des annonces officielles de la Commission, même si elle est critique et met l'accent sur les risques pour les droits sociaux. Ce projet n'est pas encore adopté (il est au stade préparatoire), mais il avance rapidement dans un contexte de dérégulation pour relancer la compétitivité européenne face à la Chine et aux États-Unis.

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 Sujet du message: Re: L'Union européenne, ses ambitions, ses succès...
MessagePublié: 21 Déc 2025 13:59 
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Un jour, ça va péter !

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https://x.com/jon_delorraine/status/2002391159893610845

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 Sujet du message: Re: L'Union européenne, ses ambitions, ses succès...
MessagePublié: 21 Déc 2025 15:45 
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Ça c’est une taxe aux frontières, pour tenter de protéger les industries, sabordées par ailleurs par les taxes, charges et autres normes à la con.

Ça sera juste l’opportunité pour certains fraudeurs et intermédiaires de trouver des contournements lucratifs...

Par contre la taxe carbone qui nous concernera tous à partir de 2027, et crescendo jusqu’à 2030 est une sorte de taxe sur tout être vivant. Espérons que l’U€ aura coulé d’ici là : https://www.lesoir.be/684025/article/20 ... gie-et-les

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 Sujet du message: Re: L'Union européenne, ses ambitions, ses succès...
MessagePublié: 21 Déc 2025 16:08 
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goldzilla a écrit:
Ça c’est une taxe aux frontières, pour tenter de protéger les industries, sabordées par ailleurs par les taxes, charges et autres normes à la con.
Exact, mais qui se répercutera, par exemple, sur le prix des engrais azotés importés comme ceux qui venaient, bon marché, de Russie et qui maintenant viendront d'ailleurs à des prix plus élevés, frappés, en outre, de cette nouvelle taxe MACF !
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 Sujet du message: Re: L'Union européenne, ses ambitions, ses succès...
MessagePublié: 21 Déc 2025 17:29 
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La riposte de la Russie choque l'Europe : la saisie d'actifs de 105 milliards de dollars par l'UE se retourne contre elle
20 déc. 2025 - Yanis Varoufakis (*)

L'Union européenne a saisi 105 milliards de dollars d'actifs russes et souhaite les transférer à l'Ukraine, pensant réaliser un coup de maître qui paralyserait la Russie et démontrerait la détermination occidentale.

Au lieu de cela, la Russie a riposté par une riposte en trois temps si dévastatrice que les gouvernements européens sont désormais pris de panique :
1) Nationalisation de 120 milliards de dollars d'actifs d'entreprises européennes,
2) Conversion de toutes les ventes d'énergie en roubles/yuans (rejetant catégoriquement l'euro) et
3) Création d'un Fonds de réserve BRICS+ de 150 milliards de dollars offrant une protection inviolable aux pays craignant une instrumentalisation financière occidentale.

Résultat :
1) Fuite massive de capitaux des actifs européens,
2) Dépréciation de l'euro, hausse des coûts d'emprunt pour les gouvernements de l'UE et
3) Effondrement accéléré de la crédibilité de l'euro comme monnaie de réserve.

La Chine en sort grande gagnante, proposant des alternatives financières que des dizaines de pays s'empressent d'adopter, tandis que les entreprises européennes ont perdu tout ce qu'elles avaient construit en Russie pendant des décennies.

Il ne s'agit pas d'un coup de génie stratégique, mais d'une Europe sacrifiant sa propre crédibilité financière pour une victoire politique à court terme, et la Russie vient de lui infliger une leçon de guerre économique qu'elle n'oubliera jamais.

(*) Yánis Varoufákis, né le 24 mars 1961 à Athènes, est un économiste et homme politique grec, spécialiste de la théorie des jeux. (Wikipedia)

https://www.youtube.com/watch?v=nQZnPfOh3y8 (Sous-titres FR disponibles)

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