Après un mini bilan d'étape il y a 6 mois, voici le bilan annuel.
(TPE 4 employés,secteur fournitures et services aux entreprises, B2B quasi exclusivement)
CA 2012+26% marge supérieure à la faveur de grosses restructurations dans nos process pour notre petite taille, donc bilan positif mais cachant plein de signaux virant au rouge.
Quelques exemples qui parleront à tout le monde :Nous avons eu autant de défaillances (RJ) et de dépôts de clients en 2012 que sur les 4 exercices précédents. Les profils de ces boites qui ferment ou qui rencontrent ce genre de difficultés sont en priorité les boites de transport, les boites de com', les boites d'emballage (puisque citées plus haut aussi je le confirme), les boites de bâtiment indépendantes, les jeunes pousses etc.
Les retards de paiement sont en hausse vertigineuse, les règlements parvenant enfin du montant hors-taxes seulement "à cause d'une
erreur sans doute" par exemple fleurissent en toute saison. Ca concerne toute taille de client, et indifféremment public/privé.
Nos renégociations de contrats sont bien plus compliquées. Le N°1 de notre secteur a basculé dans le low cost, ça n'aide pas contrairement à ce que l'on peut croire...
On vend moins de produits fabriqués en Europe, mais plus ceux d'Asie. Nos achats suivent donc ce mouvement. Les deux entrées de gammes (sur 6) du catalogue qui représentaient env. 60% du CA sont à 80% voire un poil plus.
En 2013, on s'attend à une année très très compliquée avec à la clef un contrôle fiscal et Urssaf.
Donc on va surtout thés-oriser.
Question emploi, on devrait juste compenser les départs. On investira un peu dans la modernisation de l'outil, la com et le développement de projets, pas de folies ni de risque inconsidéré. Pour ne pas obérer la tréso on a demandé un prêt pour financer le lancement de produits/services nouveaux. Si on ne l'obtient pas, les dépenses ne se feront tout simplement pas.Si on l'obtient et que la conjoncture ne nous met pas dans le mur, une nouvelle structure pourra peut être voir le jour.
Un projet de déménagement vers Londres ou ailleurs et de management à distance est aussi à l'étude. Ce que deviendra ce projet dépend directement de deux facteurs : économique et humain. Humain car les tensions en IDF sont en train de devenir insupportables (dévalorisation inique perpétuelle de l'image de l'entrepreneur-vache à lait
même pas sacrée, criminalité, incivilités, blocage des axes de circulation par d'interminables travaux, tensions avec l'administration -RSI, pervenches, douanes, etc.- tensions entre individus ...).
En conclusion, la crise n'est pas derrière nous Gouda 1er.
HS: chaque mois maintenant la CCI nous appelle et fait son enquête pour prendre le pouls alors qu'avant une ou deux fois par an étaient un maximum pour ce type d'enquête terrain.