Moi, dans mon secteur, les gens sont toujours aussi malades et déprimés (et cons aussi). Et ptet plus chiants et exigeants ...

Par contre je note que les gens retardent de plus en plus les soins non remboursés par la sécu ou par la mutuelle. Disons qu'ils ne font désormais que le strict nécessaire. Je veux dire que la nouvelle paire de lunette sans changement de correction attendra que l'ancienne paire casse (tant pis pour cette petite Gucci noire qui faisait tant envie), mais le douloureux du dos n'hésitera pas à aller voir un ostéo à 90 € non remboursés ...

Commercial en informatique avec une dominante BI. Je travaillais jusqu'à la semaine dernière dans une PME de 50 pers. J'en suis parti car pas assez structurée pour moi, j'ai plutôt l'habitude des grands groupes. C'est pas pour vous raconter ma vie mais juste pour illustrer un point: Je suis partit sans rien derrière, cela vous laisse imaginer ma confiance!

Le secteur est en croissance, particulièrement sur la Business Intelligence. Les PME embauchent, (chez nous déjà 5 pers en 6 mois) la visibilité est relativement bonne, par contre les acheteurs sont un peu plus agressifs sur les prix & les ROI, comme le disait notre collègue DSI + haut.

Ce secteur est un peu particulier, car en période de crise les entreprises ont besoin de mieux piloter leurs activités. Sauf que certains de mes clients ont simplement bloqué leur budget informatique= banques & assurances, collectivités...
Par contre aucun souci pour les utilities, le luxe et les services dans une moindre mesure

En insertion pro/formation/crea d'entreprise dans le sud....nous sommes au chevet de pole emploi, ici en PACA, c'est la m...de ! Pas de boulot pratiquement que de l'interim au jour le jour, des cdd de 3 mois. Les cadres qui arrivent se voient proposer des postes pour débutant au smic, ou des coupes à la brosse par rapport à leur précédent salaire (-50%). Des reconversions à gogo (pour occuper les demandeurs, rebooster l'espoir de rebosser après, des creations d'entreprises (artisans), du black....un moral plus qu'en berne.
Toutes les entreprises sont en stand by des législatives et certaines le disent, on attend de voir si alternance il y aura ou pas. Côté région pareil, les services public susceptibles de créer des embauches (chargés de mission ou autres) attendent de voir si la soupe sera aux orties, aux cailloux ou autre (ne propose que des cdd de 3 mois aussi).

Services funéraires, cercueils bas de gamme, crémation, ni fleurs ni plaques,demande des familles pour récupèrer les dents en or sur papi mamie (une première en plus de 10 ans de métier effet VPO?), clients relouds, guerre des devis, impayés....
Au moins tout le monde y passe, c'est rassurant...

Dans le secteur ou je travaille (marketing mobile aka création d'applications pour iPhone, Android, iPad...), la croissance est là (+100%/an). Le carnet de commande est plein et ca embauche. Nous étions une dizaine il y a un an, nous sommes 50 aujourd'hui et coté en bourse.

Mais :
- les nouveaux chefs de projets "recrutés" sont à 80% des stagiaires qui tournent tous les 6 mois
- les 35h sont illusoires (50h + généralement)
- les développements techniques sont de plus en plus fait à l'étranger dans des pays a bas coûts (Inde, Ukraine...)
- les appels d'offres de nos clients ont des budgets de plus en plus serrés

Près de chez moi, la ferme où je fais mes achats n'arrive pas à recruter qui que ce soit pour procéder aux récoltes en cours (fraises et haricots principalement). C'est la première fois depuis de nombreuses années. Pourtant, dans cette banlieue de l'ex-bassin minier, ce n'est pas la main d'oeuvre désoeuvrée (sic) qui manque. Comme quoi, ça n'empire pas pour les "défavorisés". À l'heure actuelle, ce sont donc, apparemment, surtout les classes moyennes qui morflent et rattrapent les classes populaires.

Le point 1 explique probablement le point 3. Quand on veut vendre nettement plus cher que ses concurrents, il vaut mieux ne pas produire une merde de qualité moindre...

Responsable d'un service de veille économique secteur assurance dans un grand établissement financier public qui distribue également le courrier ( )
Ma boîte se porte pas trop mal, mais la récupération de boulets zombies voulue par l'état ne doit pas faire les affaires de la direction.

Dans le secteur que je scrute, par contre, c'est très mauvais : j'ai les chiffres qui tombent, les mêmes que vous mais quelques jours avant le grand public.
Dans les nouveaux produits : plus rien ne sort : Il y a encore 6 mois, il ne se passait pas une semaine sans que la concurrence ne sortent une pléiade de contrats santé, MRH, Dépendance (le truc à la mode) et AV avec annuités variables (autre truc à la mode)
Depuis le début de l'année : ils sont tous en mode fœtale, que dalle, nada, à part un produit conçu depuis longtemps et sorti en remplacement d'un vieux contrat fermé.
On sent que les assureurs ont (enfin?) pris la mesure de la crise de la dette en cours. En 2011, c'était encore des grands discours de plans quinquennaux de croissance et de courbes qui allaient toutes vers le ciel, des projections d'évolution du marché en branlette permanente de toujours plus, bref bizness as usual.

Retour à la réalité?

Est-ce que Shensua voit aussi une évolution des mentalités dans le bancaire?

Industrie du Luxe Suisse ... malgré ce que l'on pense c'est assez calme et baselworld 2012 pas forcément un grand cru ... il rappel meme amèrement 2008...

R&D secteur pétrolier. Je ne suis pas en prise directe avec la clientèle, mais les licences de nos logiciels sont toujours achetées par les majors du secteur qui n’ont pas d’autre choix que d’investir dans la technologie pour continuer à produire. Quelques embauches à Londres dans le service de développement logiciel pour lequel je travaille. Globalement, j’ai l’impression que l’activité se maintient, littéralement indexée sur le cours du brut lui-même tiraillé entre les mauvaises prévisions économiques , la diminution des réserves conventionnelles , et les éternels conflits au moyen orient...