il y aurait 800 otages du Sud coincés au Nord, apparemment ils voudraient aller les récuperer par la force ...
pas de source pr le moment
les Russes jugent la situation "explosive" (source Ministère russe)
sinon pour ceux qui n'ont pas suivi les derniers événements:
http://www.andlil.com/la-coree-du-nord- ... um=twitterCiter:
La Corée du Nord alimente les tensions, la Chine s’inquiète
par Ju-min Park
La Corée du Nord a fermé mercredi l’accès à une zone industrielle exploitée en commun avec le Sud, qui produit deux milliards de dollars de revenus annuels, une manne pour une économie mise à mal par de colossales dépenses militaires.
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LA ZONE INDUSTRIELLE CONJOINTE À KAESONG
A la veille de ce nouvel acte de la crise coréenne, Pyongyang avait annoncé le redémarrage du réacteur nucléaire de Yongbyon, ce qui lui a valu les foudres de la communauté internationale, Chine comprise.
Signe de l’inquiétude croissante de Pékin, son seul allié et principal partenaire économique, le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Zhang Yesui, a reçu mardi les ambassadeurs des Etats-Unis et des deux Corées pour leur exprimer ses “vives préoccupations” quant à la situation dans la péninsule.
Les autorités sud-coréennes ont réclamé un accès sans restriction à la zone industrielle de Kaesong, qui se trouve du côté nord de la frontière. Toutes les options, y compris militaires, seront envisagées si la sécurité des Sud-Coréens qui s’y trouvent est menacée, a averti le ministre de la Défense Kim Kwan-jin, selon l’agence de presse Yonhap.
Les 800 ressortissants sud-coréens qui y travaillent ont été autorisés à rentrer chez eux, mais 36 seulement avaient repassé la frontière mercredi, selon Séoul. Les autres y sont restés de leur plein gré mais pourraient manquer de vivres en l’absence de livraisons, a souligné le ministère de l’Unification.
MANNE FINANCIÈRE
Située en bordure de la frontière, la zone de Kaesong a été créée au début des années 2000 dans le cadre des efforts déployés pour rapprocher les deux Corées. L’activité n’y a pas cessé depuis. Cent vingt-trois entreprises sud-coréennes y emploient plus de 50.000 travailleurs nord-coréens qui produisent des biens de consommation courante bon marché.
Certains observateurs doutent que Pyongyang ait l’intention d’en fermer l’accès à long terme, étant donné son importance financière.
A Paju, du coté sud-coréen de la frontière, sa fermeture n’a guère surpris.
“La confiance entre le Nord et le Sud va s’effondrer de même que notre confiance à l’égard de nos acheteurs. C’est nous qui allons en faire les frais”, déplore Lee Eun-haeng, un des chefs d’entreprise sud-coréens de la zone. Sa compagnie emploie 600 Nord-Coréens payés en moyenne 130 euros par mois.
Manne financière et gisement d’emplois pour Pyongyang, la zone contribue également à la prospérité du Sud, mais a surtout une importance symbolique. Selon Ahn Chan-il, ancien militaire du Nord ayant fait défection en 1979, les Nord-Coréens qui y travaillent font vivre 300.000 personnes.
L’ÉCHÉANCE DE FIN AVRIL
Avant d’annoncer le redémarrage de son réacteur nucléaire de Yongbyon, en sommeil depuis 2007, Pyongyang s’était dit ce week-end en état de guerre déclarée avec la Corée du Sud, qui a entamé des manoeuvres militaires conjointes avec les Etats-Unis.
En février, Pyongyang a procédé à son troisième essai nucléaire, deux mois après la mise en orbite d’un satellite largement considérée comme un tir expérimental de missile à longue portée.
A la Maison blanche, on juge toutefois qu’il n’y a pas lieu de s’alarmer, dans la mesure où les menaces brandies jusqu’ici n’ont pas été suivies de mouvements de troupes. Les Etats-Unis ont néanmoins annoncé mardi l’envoi au large de la Corée d’un deuxième bâtiment de guerre en vingt-quatre heures.
Pour beaucoup, les menaces de Kim Jong-un, au pouvoir depuis décembre 2011, répondent en premier lieu à des objectifs intérieurs : elles visent avant tout à entretenir le moral d’une armée mal payée et à forger une image de fermeté aux yeux d’une opinion soumise à des privations.
“Au moins jusqu’à la fin du mois d’avril, lorsque les manoeuvres (américano-sud-coréennes) prendront fin, le Nord va probablement entretenir les tensions comme il l’a fait les années précédentes”, estime Cheong Seong-chang, membre du cercle de réflexion sud-coréen Sejong.
Avec Christine Kim et Jack Kim à Séoul et Ben Blanchard à Pékin, Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Gilles Trequesser. Source : Reuters