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 Sujet du message: Quelle est donc la "nouvelle boussole" de la BRI ?
MessagePublié: 02 Juil 2014 10:16 
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:o je vous demande 5 minutes d'attention...
Olivier, Charles ... il y a du grain à moudre la ;)

Rassurant non ? :mrgreen:


Mais quelle est donc cette boussole magique ? l'inflation, le reset ?

http://www.bis.org/publ/arpdf/ar2014e.pdf

http://www.bis.org/speeches/sp140629_fr.pdf

Pièce jointe:
sp140629_fr.pdf [163.47 Kio]
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Sortir de l’ombre de la crise : trois transitions pour l’économie mondiale

Allocution de Jaime Caruana
Directeur Général de la Banque des Règlements Internationaux à l’occasion de l’Assemblée générale ordinaire de la Banque
Bâle, le 29 juin 2014

Mesdames et Messieurs
Le Rapport annuel de cette année présente notre point de vue sur les défis du moment et examine les moyens d’action qui pourraient nous aider à sortir de l’ombre longue de la crise. Nous adoptons pour ce faire une perspective à long terme, qui vise à faire la lumière, d’une part, sur la montée des déséquilibres financiers avant la crise et, d’autre part, sur leurs conséquences persistantes.
Je vais présenter dans un instant mes propres commentaires sur le Rapport annuel. Ensuite, Claudio Borio, Chef du Département monétaire et économique de la BRI, et Hyun Song Shin, Conseiller économique et Chef de la recherche, prendront la parole pour développer certains points.

Sept ans après ses débuts, la Grande Crise financière continue de projeter son ombre sur l’économie de la planète. La bonne nouvelle, c’est que l’économie mondiale est en voie de guérison et que la croissance s’est redressée l’année dernière, à l’échelle globale. Les réformes font leur chemin, quoique de façon inégale. La reprise gagne du terrain dans les économies avancées. La zone euro a fini par sortir de la récession, tandis que, dans les économies de marché émergentes, le ralentissement semble arriver en bout de course. On s’attend généralement à ce que la croissance mondiale revienne progressivement à son niveau d’avant la crise (graphique 1).

La moins bonne nouvelle, c’est que les défis à relever demeurent préoccupants et que de nouveaux risques se font jour. À l’aune du passé, la reprise est décevante. Mais cela n’a rien de surprenant. Dans les économies frappées par la crise, les consommateurs, les entreprises et les banques s’emploient encore à assainir leurs bilans, et ils font toujours face à un endettement excessif. C’est aux États-Unis que le désendettement du secteur privé est le plus avancé. Dans les autres pays, et notamment dans une grande partie de la zone euro, il est loin d’être achevé. Pendant le boom, la mauvaise affectation des ressources a été un phénomène généralisé, et il faudra du temps pour que ces ressources soient orientées vers des usages nouveaux et plus productifs. Quant aux économies émergentes, nombre d’entre elles en sont au dernier stade de leur propre boom financier. Si cette phase d’expansion a aidé l’économie mondiale à sortir de la Grande Récession, elle place maintenant les économies émergentes devant une série de risques économiques. Et ces risques ne peuvent pas être totalement compensés par la marge de manoeuvre supplémentaire que les économies émergentes ont gagné ces dernières années.
Pourtant, la reprise de la croissance mondiale nous offre l’opportunité de sortir de l’ombre de la crise. Pour tirer pleinement parti de cette opportunité, l’économie mondiale devra mener à bien trois transitions : la première, vers un modèle de croissance moins dépendant de l’endettement et, donc, plus durable ; la deuxième, vers un retour à la normale de la politique monétaire ; et la troisième, vers un système financier plus fiable. Permettez-moi d’évoquer maintenant chacune de ces transitions.
La croissance mondiale reste dans l’ombre de la crise

Première transition : vers un modèle de croissance moins dépendant de l’endettement

Depuis plusieurs dizaines d’années, l’endettement est le principal moteur de la croissance, et les booms financiers ont conduit à une très mauvaise allocation des ressources dans de nombreux pays. Ces booms ont aussi occulté l’érosion du potentiel de croissance et, dans les économies avancées, le ralentissement de la croissance de la productivité, tendance à l’oeuvre depuis longtemps.
Depuis 2007, dans les économies du G 20, la dette totale du secteur non financier a augmenté de plus d’un cinquième en pourcentage du PIB. C’est là l’héritage des mesures massives de stimulation budgétaire adoptées par les économies avancées pendant la Grande Récession, mais aussi des gros volumes de nouvelles émissions d’emprunts par les entreprises des économies de marché émergentes.
Depuis, les économies avancées ont quelque peu progressé dans la réduction du déficit budgétaire. Il n’en reste pas moins que le montant global de la dette continue d’augmenter. Au total, le ratio dette/PIB s’établit maintenant à 275 % dans les économies avancées et à 175 % dans les économies de marché émergentes.
Cet alourdissement de la dette a certes contribué à soutenir la demande. En revanche, il est moins certain qu’il permette d’accroître les revenus au cours des années à venir et, partant, d’assurer la
viabilité de la croissance à long terme.

Un modèle de croissance intenable

L’un des aspects négatifs de ce schéma de croissance tiré par l’endettement est la relative faiblesse de l’investissement dans les économies avancées. Certes, au niveau mondial, les dépenses totales d’investissement ont continué d’augmenter en proportion du PIB, grâce à la croissance rapide des économies émergentes. En outre, dans certains pays, le surinvestissement dans les secteurs de l’immobilier résidentiel et de la construction exigeait depuis longtemps une correction. Mais d’autres tendances de l’investissement sont elles aussi de mauvais augure pour la croissance future. Dans de nombreuses économies avancées, par exemple, les entreprises n’investissent pas dans les biens d’équipement. L’investissement dans les infrastructures est également poussif, non seulement dans plusieurs économies émergentes, mais encore dans certaines économies avancées.
L’accroissement de la dette privée et publique a donné naissance à toute une série de vulnérabilités. À mesure que la dette augmente, la capacité de remboursement des emprunteurs devient progressivement plus sensible à la baisse de leurs revenus et à la hausse des taux d’intérêt. C’est ainsi qu’une dette plus lourde se traduit par une fragilité financière plus aiguë et par des cycles financiers potentiellement générateurs de perturbations plus graves. L’attitude qu’il convient d’adopter face à ces cycles est l’un des grands thèmes du Rapport annuel de cette année, comme Claudio Borio va l’expliquer dans un instant.

Et qu’en est-il du risque de stagnation séculaire ? L’endettement n’est pas le seul facteur défavorable à la croissance : les déficiences structurelles en sont un autre. Dans les économies avancées, la croissance de la productivité décline depuis bien avant la crise, mais cette tendance était auparavant occultée par le boom financier (graphique 2). En outre, le frein que constitue le vieillissement de la population est bien connu, lui aussi. Il existe également des facteurs propres aux différents pays, comme le tassement structurel du taux d’activité, ou une mauvaise allocation sectorielle du crédit et des ressources. Tous ces facteurs constituent des obstacles structurels à la demande et à la croissance.
On voit mal comment un surcroît de demande reposant sur la dette pourrait améliorer la situation. Comme nous l’affirmions l’année dernière, la stimulation monétaire et budgétaire nous a octroyé un sursis. Mais elle ne saurait se substituer aux réformes structurelles. L’augmentation incessante de la dette publique ne renforce pas la confiance, pas plus qu’une période prolongée de taux d’intérêt ultra-faibles. Le bas niveau des taux peut certes favoriser une prise de risque accrue, mais il n’est pas sûr que celle-ci se traduise par des investissements productifs.
Enfin, et surtout, s’ils s’éternisent, des taux ultra-faibles pourraient alimenter et installer durablement un type d’équilibre hautement indésirable, fait de dette élevée, de taux d’intérêt faibles et de croissance anémique.
La meilleure façon d’éviter ce piège est de s’attaquer de front aux facteurs structurels. Il convient, en priorité, d’inverser le déclin de la croissance de la productivité et de remédier aux carences structurelles. Pour ce faire, il faudra mener des réformes du côté de l’offre afin d’encourager une utilisation plus flexible et plus rentable des ressources, et de susciter la confiance dans les perspectives en matière d’emploi et de revenus. Ces réformes doivent bien sûr être adaptées à chaque pays, mais elles incluront probablement une libéralisation plus poussée des marchés des produits et du travail, une révision de la fiscalité et un emploi plus ciblé des fonds publics. En outre, et ce n’est pas sans importance, la politique monétaire sera plus efficace dans une économie plus flexible et moins endettée.

Deuxième transition : vers un retour à la normale de la politique monétaire

L’accommodation monétaire arrive à ses limites. La politique monétaire perd beaucoup de son efficacité dans la phase de reprise qui succède à une récession de bilan, alors que les ménages, les entreprises et les banques sont confrontés à l’assainissement de leurs bilans ; l’anémie de la demande globale devient alors une constante. La stabilité financière est elle aussi menacée, car les taux d’intérêt ultra-faibles favorisent le gonflement de la dette et la prise de risque.
Le retour à la normale de la politique monétaire est à peine entamé. En réduisant progressivement ses achats d’actifs, la Réserve fédérale ne fait que mettre fin à l’assouplissement. Les bilans des banques centrales, y compris celui de la Fed, ont continué de s’étoffer : ils atteignent maintenant, à l’échelle mondiale, un total de plus de 20 000 milliards de dollars. Les taux directeurs stagnent au plancher du taux zéro dans les principales monnaies, et sont très inférieurs à leurs niveaux d’avant la crise dans les économies émergentes (graphique 3). Dans l’ensemble, la politique monétaire reste donc extraordinairement accommodante.

Le voyage vers le retour à la normale sera probablement mouvementé et riche de défis à relever. Je n’en mentionnerai que deux.

Le premier de ces défis consiste à atténuer la dépendance des marchés financiers à l’égard de la politique monétaire. Ces derniers mois, la volatilité sur les marchés mondiaux est tombée à des niveaux sans précédent (graphique 3). Parallèlement, la quête du rendement s’est accélérée et les primes de risque ont diminué. Il y a peu de chances que ce soit là le résultat d’un recul des risques au niveau mondial. Il semble plutôt que les intervenants de marché soient désormais persuadés de la pérennité de conditions monétaires très avantageuses. Il se peut toutefois que les banques centrales aient rendu les marchés plus confiants qu’elles ne le souhaitaient, et que les intervenants n’envisagent qu’un éventail très restreint de scénarios possibles. Un tel excès d’assurance est dangereux. Il peut encourager une prise de risque excessive, et intensifier les pressions exercées sur les banques centrales pour qu’elles retardent la normalisation.

Le second défi concerne les répercussions internationales de la politique monétaire. De nombreuses économies de marché émergentes ont été confrontées aux retombées de la vague de liquidation qui a balayé les marchés obligataires mondiaux l’an dernier. Certains de ces effets rappellent des épisodes précédents de tensions sur les marchés émergents – par exemple, les fortes pressions sur les taux de change et la vulnérabilité exacerbée des économies qui avaient des fondamentaux peu solides. Mais d’autres aspects sont nouveaux, comme l’intensité des interactions entre les marchés obligataires nationaux des économies émergentes. On voit là le résultat du passage de l’intermédiation bancaire à l’intermédiation de marché qui s’est produit ces dernières années – une évolution qui peut avoir une incidence sur la stabilité financière en phase de normalisation monétaire. Il nous reste à découvrir quel type de boom – bancaire ou de marché – présente le plus de risques. Hyun Shin reviendra
tout-à-l’heure sur cette « deuxième phase de la liquidité mondiale », et le chapitre IV du Rapport annuel traite de ces questions.

Les conditions monétaires et financières restent très avantageuses
La prise en compte des répercussions de la politique monétaire est une responsabilité partagée.
Les économies avancées doivent mieux appréhender les mécanismes internationaux de transmission et de rétroaction résultant de conditions monétaires très accommodantes, et les intégrer dans leurs décisions. Pour ce faire, il ne faut pas se contenter d’évaluer les effets en retour des politiques nationales sous l’angle des fluctuations de change et des échanges commerciaux. Il faut aussi prendre clairement la mesure des interdépendances et des expositions financières, ainsi que de l’impact des décisions de politique monétaire sur les marchés. Les économies de marché émergentes, quant à elles, ne peuvent pas se soustraire aux chocs mondiaux, mais elles peuvent atténuer leurs propres vulnérabilités macroéconomiques et financières. À cet égard, il est vital de faire face aux risques que comportent les stades avancés du cycle financier national.

J’en arrive ainsi à la question du taux d’inflation obstinément inférieur à son objectif, et de ses implications pour la normalisation monétaire. Certes, un contexte de faible inflation et de faible croissance n’est pas avantageux pour ceux qui ont beaucoup emprunté. Mais permettez-moi de formuler ici deux remarques. Premièrement, si l’on en juge par les projections des banques centrales et le bon ancrage des anticipations en matière d’inflation à long terme, le risque de pressions désinflationnistes persistantes et autoalimentées est faible. De plus, tout porte à croire que les pressions à la baisse sur l’inflation reflètent, au moins en partie, des effets positifs du côté de l’offre dans l’économie mondiale. L’intensification de la concurrence sur les marchés des biens et, de plus en plus, sur les marchés des services réduit la marge d’augmentation possible des prix, et les poussent peut-être même à la baisse. Le Rapport annuel de cette année explique l’influence importante que ces facteurs mondiaux exercent sur l’inflation au sein des pays. Toutes ces considérations laissent penser qu’une grande incertitude entoure les projections d’inflation. Des recherches doivent être menées sur cette nouvelle dynamique de l’inflation, sur le rôle grandissant des facteurs internationaux et sur la sensibilité décroissante à l’écart de production au niveau national.
Deuxièmement, le bas niveau des taux d’inflation dans le monde signale aussi que, au sortir d’une récession de bilan, la politique monétaire est généralement beaucoup moins efficace pour stimuler la demande que lors d’une reprise normale. Ce phénomène est illustré par le net découplage entre des conditions financières très accommodantes, d’un côté, et l’investissement léthargique des entreprises, de l’autre. Par conséquent, il importe de regarder d’un oeil critique ce que la politique monétaire peut réalistement accomplir aujourd’hui. Après des années de détente monétaire, il ne faut pas négliger les risques d’une normalisation trop tardive.


Troisième transition : vers un système financier plus fiable


Des progrès appréciables ont été accomplis sur la voie menant à un système financier plus résilient. Les banques commencent à retrouver des forces. Elles ont, en moyenne, reconstitué leurs fonds propres de manière à respecter des normes réglementaires plus exigeantes. C’est en particulier grâce au raffermissement de leurs bénéfices qu’elles ont pu consolider leur base de fonds propres (graphique 4).

Mais des fragilités et des incertitudes subsistent par endroits, surtout en Europe. Malgré une amélioration de la rentabilité globale, de nombreux établissements sont encore confrontés à un niveau élevé d’endettement des États et des ménages. Les notes intrinsèques des banques demeurent médiocres. Les investisseurs continuent de s’interroger sur la qualité des actifs. Ailleurs, dans certaines économies qui ont échappé aux pires effets de la crise, des booms financiers ont créé de nouvelles vulnérabilités.

La rétention des bénéfices renforce les ratios réglementaires des banques

L’adoption de nouveaux instruments et politiques prudentiels peut atténuer ces risques. En Europe, l’examen de la qualité des actifs, la réalisation de tests de résistance rigoureux et la mise en place d’un superviseur unique offrent une occasion sans précédent de restaurer la confiance dans le système bancaire, et d’éliminer ainsi l’un des obstacles majeurs au raffermissement de la croissance, surtout dans les pays frappés par la crise. Les instruments macroprudentiels sont maintenant utilisés de manière plus intensive. Bâle III a instauré un volant contracyclique pour les banques, dans le contexte d’une tendance plus générale à la mise en place de cadres macroprudentiels nationaux. Les économies émergentes ont eu recours à d’autres outils pour renforcer la résilience des banques. Mais on ignore encore si ces mesures peuvent être efficaces pour modérer les risques propres aux stades tardifs des cycles financiers. Les mesures prudentielles ont besoin de l’aide de la politique monétaire.
D’importants travaux réglementaires sont en passe d’être achevés. L’attention se porte maintenant sur la concordance de l’application et sur le suivi des effets, voulus ou non, de ces initiatives.
Le champ couvert est large : exigences de fonds propres et de liquidité, problématique des établissements « trop grands pour faire faillite », régimes de résolution des défaillances, infrastructures des marchés financiers et système bancaire parallèle. Il importe désormais de mettre davantage l’accent sur une supervision rigoureuse.

Cependant, pour être fiable, un système financier ne doit pas seulement être résilient. La résilience est le point de départ, mais je voudrais mentionner d’autres éléments clés.
Le premier est la confiance dans le système de gestion des risques des banques, depuis la culture du risque jusqu’aux modèles de risques eux-mêmes. La grande variabilité des montants déclarés pour les actifs pondérés des risques laisse penser qu’il demeure une grande marge de divergence dans l’application des règles, voire des possibilités de détournement. Ce problème peut être atténué par une réglementation rigoureuse. En renforçant les contraintes relatives aux hypothèses de modélisation, on peut améliorer la comparabilité et limiter les possibilités d’arbitrage. Correctement calibré, le ratio de levier Bâle III peut offrir un filet de sécurité crédible en complétant les ratios pondérés des risques. Enfin, pour autant qu’elles soient appliquées de façon uniforme à l’échelle mondiale, les normes réglementaires minimales peuvent réduire le risque de fragmentation entre pays et améliorer la crédibilité. Mais aucune réglementation, qu’elle soit simple ou complexe, ne dispense d’effectuer un contrôle proactif, rigoureux et exhaustif. C’est en effet le meilleur moyen de s’assurer que de solides volants de liquidité et de fonds propres sont en place. Et c’est un bon moyen d’encourager une culture du risque empreinte de prudence, qui autorise la diversité et la sensibilité au risque, mais qui prévienne et pénalise toute tentative de contournement de la réglementation.
Deuxièmement, et de façon plus générale, la fiabilité du système financier est tributaire de la confiance du public. Or, cette confiance a été entamée, à plusieurs reprises, par des allégations de manipulation sur certains marchés financiers. Il faut restaurer la confiance pour que le système financier fonctionne comme il devrait.

Troisièmement, un système financier fiable doit être au fait de l’évolution incessante des marchés financiers et de l’émergence de risques nouveaux. J’ai déjà indiqué qu’il fallait approfondir l’analyse de la nature des booms financiers résultant des activités de marché, dans lesquels le comportement d’établissements à faible levier financier, comme les sociétés de gestion d’actifs, sont à même de déclencher des tensions financières. Les incitations auxquelles obéissent ces investisseurs pourraient se traduire par une amplification de la dynamique de marché qui serait brutale, non linéaire et apparentée à un effet de levier.

Il est temps de sortir de l’ombre de la crise

Le temps est venu de nous affranchir de la crise. Le raffermissement de la croissance offre l’occasion de mettre en place des réformes structurelles et de redresser les bilans. Il ne faut pas s’attendre à ce que ces initiatives soient accueillies avec enthousiasme, mais elles peuvent en valoir la peine, même à court terme, si elles contribuent à restaurer la confiance.
Le moment est venu parce que, si ces transitions sont différées, des risques vont apparaître. Un premier risque est celui de la dominance financière : retarder l’adoption de mesures par crainte de susciter la volatilité sur les marchés et la fragilité financière. Une deuxième menace est celle de la dominance budgétaire : des pressions visant à perpétuer la détente monétaire afin de soutenir des niveaux d’endettement élevés. Et un troisième risque est celui de la dominance des anticipations : des attentes irréalistes quant à ce que les banques centrales peuvent accomplir. Si l’une de ces transitions n’est pas réussie, la montée des risques financiers et macroéconomiques sera le lourd prix à payer.

Pour maîtriser ces trois transitions, une étroite coopération internationale est la clé de la réussite. Après la crise, Bâle III est devenu synonyme de collaboration fructueuse en matière de réglementation financière, ce qui a favorisé une coopération plus intense dans d’autres domaines.
L’année écoulée nous a rappelé que les actions des autorités au niveau national avaient de plus en plus souvent des répercussions à l’échelle mondiale. C’est déjà évident pour les principales économies avancées, mais c’est de plus en plus vrai, aussi, pour les grandes économies de marché émergentes. Il est donc plus important que jamais de mieux comprendre comment, dans ce monde hautement intégré, les actions des uns produisent des effets sur les autres. La BRI, pour sa part, se tient prête à encourager cette coopération dans le domaine de la stabilité monétaire et financière.


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 Sujet du message: Re: Quelle est donc la "nouvelle boussole" de la BRI ?
MessagePublié: 02 Juil 2014 10:19 
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florilège d'articles assez décevants par rapports aux infos contenues dans le rapport

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Marchés : les marchés sont déconnectés de la réalité, prévient la BRI !

Marchés : les marchés sont déconnectés de la réalité, prévient la BRI !


(Boursier.com) — Y aurait-il un parfum d'exubérance irrationnelle sur les marchés financiers ? La Banque des règlements internationaux (BRI), considérée comme la "banque centrale des banques centrales" en paraît en tout cas convaincue.

Dans son dernier rapport annuel, publié hier, la BRI constate une "déconnexion déconcertante entre la hausse des marchés financiers et les sous-jacents de l'économie mondiale". Le directeur du département monétaire et économique de la BRI, Claudio Borio, estime que les "marchés sont euphoriques, emportés par une chasse agressive aux rendements... Et pourtant, l'investissement dans l'économie réelle reste faible tandis que les perspectives macroéconomiques et géopolitiques restent hautement incertaines".

Trouver une nouvelle boussole pour accélérer le désendettement public

Il ajoute que les efforts des gouvernements pour relancer la demande intérieure (et donc la croissance) ont été contrecarrés par l'importance de la dette dans de nombreux pays. Ainsi, en 2014, la dette publique devrait dépasser les 100% du PIB dans de nombreux pays développés, dont l'Italie, l'Espagne, la France les Etats-Unis et le Royaume-Uni, s'inquiète la BRI.

La BRI s'inquiète des effets pervers de la politique de taux bas menée depuis la crise de 2008 par les banques centrales mondiales : "maintenir les taux à un niveau inhabituellement bas pendant une période inhabituellement longue pourrait donner aux gouvernements un faux sentiment de sécurité qui pourrait retarder leurs efforts pour consolider leurs finances", met elle en garde. L'afflux de liquidités incite en effet les gouvernements à emprunter à bon compte au lieu de procéder aux réformes nécessaires à leur désendettement.

La BRI relève aussi un risque de voir l'efficacité des politiques ultra-accommodantes des banques centrales s'éroder sur la durée, les taux réels étant d'ores et déjà négatifs. L'institution incite donc les gouvernements à "trouver une nouvelle boussole" et à réformer pour ne pas se retrouver étranglés financièrement en cas de remontée des taux d'intérêts.

Records historiques pour les indices boursiers américains

Depuis le début de l'année, les indices américains Dow Jones et S&P 500 ont franchi de nombreux records historiques, et sauf coup de théâtre, devraient afficher respectivement des progressions de l'ordre de 1,6% et de 6% au premier semestre, qui s'achève ce soir. Le Nasdaq a gagné plus de 7% depuis le 1er janvier, tandis qu'en Europe, l'EuroStoxx 50 a pris près de 4%, retrouvant ses niveaux de septembre 2008, juste avant la faillite de Lehman Brothers.

Ces hausses sont intervenues malgré un environnement géopolitique instable (Ukraine, Irak...) ainsi qu'une croissance décevante au premier trimestre aux Etats-Unis (-2,9%), très fragile en Europe (+0,2%) et en ralentissement en Chine (+7,4% contre 7,7% au T4 2013). La BRI relève ainsi que l'économie mondiale est encore loin d'avoir retrouvé son rythme de croissance d'avant la crise de 2008, malgré des signes encourageants.

A ce titre, la saison des résultats d'entreprises du 2ème trimestre, qui commence dans deux semaines environ aux Etats-Unis, sera un bon baromètre pour l'orientation du marché dans les mois à venir...

Les taux d'intérêts au plus bas en France et en Allemagne

Sur les marchés obligataires, les prix ont encore progressé depuis le début de l'année, soutenus par les engagements des banques centrales en faveur de la poursuite d'une politique de taux très bas. Ces discours de "colombes" ont attiré d'importants flux de capitaux vers les obligations, envoyant les rendements de ces titres au plancher. Ainsi, le taux des OAT françaises à 10 ans est tombé autour de 1,70%, proche de son plus bas historique, et en baisse de 64 points de base (centièmes de point) depuis un an. Le rendement du Bund allemand à 10 ans a baissé de 47 points de base depuis un an pour s'établir à 1,26%, là aussi proche de ses plus bas historiques.

Les pays du sud de l'Europe, secoués il y a trois ans par la crise de l'euro, ont connu une détente encore plus spectaculaire de leurs taux depuis un an. Sur 10 ans, ces taux sont revenus à 2,8% pour les emprunts italiens (-172 pdb), à 2,6% pour les taux espagnols (-213 pdb) et à 5,8% pour les taux grec, en baisse de 506 points de base !

Aux Etats-Unis, les taux sont désormais plus élevés que dans la zone euro, malgré une prévision de croissance plus forte outre-Atlantique pour cette année et pour 2015 : le rendement du T-Bond à 10 ans s'établit ainsi à 2,53%, en hausse de 4 points de base sur un an, les investisseurs se plaçant dans la perspective d'un relèvement des taux de la Fed vers la mi-2015.


http://www.boursier.com/actualites/macr ... 85049.html


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 Sujet du message: Re: Quelle est donc la "nouvelle boussole" de la BRI ?
MessagePublié: 02 Juil 2014 10:21 
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http://www.latribune.fr/actualites/econ ... ro-un.html

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Pour la BRI, le désendettement reste la priorité numéro un

Finances publiques La BRI appelle à continuer la lutte contre le désendettement

latribune.fr | 29/06/2014, 12:59 - 404 mots
La banque des règlements internationaux (BRI), estime dans son rapport annuel que la lutte contre le nécessaire désendettement est loin d'être terminée. Elle souligne aussi la faiblesse des investissements.


La Banque des règlements internationaux (BRI) a appelé à trouver une "nouvelle boussole" pour les politiques publiques, insistant sur la nécessité de s'attaquer à l'endettement, afin que l'économie mondiale puisse retrouver le chemin d'une croissance durable, dans son rapport annuel publié ce dimanche 29 juin.

Bien que l'économie mondiale ait affiché des signes encourageants l'an passé, la croissance reste dans l'ombre de "la Grande crise financière", a-t-elle expliqué.
Faiblesse des investissements

La BRI, considérée comme "la banque centrale des banques centrales", a souligné en particulier le contraste entre l'euphorie qui règne actuellement sur les marchés financiers et la faiblesse des investissements dans l'économie réelle, alors même que les perspective macroéconomiques et géopolitiques demeurent très incertaines.



Les politiques monétaires accommodantes menées par les banques centrales pour soutenir la relance ont en effet nourri l'appétit des investisseurs pour les placements à risques.
L'assainissement des finances publiques et privées n'est pas achevé

La réalité économique est tout autre, a cependant mis en garde la BRI. L'assainissement des finances publiques comme privées dans les pays qui ont été les plus touchés par la crise n'est pas achevé. Les vulnérabilités s'accumulent dans ceux qui ont été épargnés, notamment dans les pays émergents qui ont bénéficié ces dernières années de l'abondance de crédit à bon marché.

Rétablir durablement la croissance exige en conséquence de mettre en oeuvre des politiques ciblées, a estimé la BRI, insistant sur la nécessité de renoncer à faire de la dette le moteur principal de la croissance. "Une nouvelle boussole est grandement nécessaire", a déclaré Claudio Borio, le chef du département monétaire et économique de la BRI, lors d'une conférence téléphonique.

La marge de manoeuvre pour sortir des crises telles que celles de 2007-2008, provoquée par une expansion disproportionnée du cycle financier, est étroite. L'efficacité des mesures traditionnelles de relance est diminuée notamment par l'accumulation de dette.

La BRI préconise donc de concentrer les efforts sur le redressement des bilans et les réformes structurelles plutôt que sur les stimuli budgétaires et monétaires.

"La route risque d'être longue", a insisté Claudio Borio, estimant cependant que le retournement actuel de l'économie mondiale fournit une "opportunité précieuse qui ne doit pas être gaspillée".


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 Sujet du message: Re: Quelle est donc la "nouvelle boussole" de la BRI ?
MessagePublié: 02 Juil 2014 10:23 
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http://www.lesechos.fr/monde/europe/020 ... 019344.php

Citer:
Les conseils libéraux de la BRI pour sortir de la crise
Richard Hiault / Grand reporter | Le 29/06 à 15:11, mis à jour à 15:27


Ce n’est pas une simple crise du cycle économique qui généralement met 8 ans en moyenne à se résorber mais une crise du cycle financier qui a débouché sur une crise bancaire - J

Les politiques monétaire et budgétaire actuelle pas adaptées

« Il faut éliminer les divers obstacles structurels à l’innovation et à l’investissement, accroître la flexibilité des économies au plan de l’allocation du capital et du travail, surtout dans la zone euro, au Japon et dans d’autres économies où la croissance de la productivité a pris un net retard par rapport aux Etats-Unis ». Ce conseil, pour sortir de la crise, émane non pas du Fonds Monétaire International (FMI) mais de la Banque des Règlements Internationaux (BRI), la banque centrale des banques centrales qui a publié, hier son rapport annuel. Elle ajoute que « ces obstacles peuvent être par exemple les distorsions induites par la fiscalité, la bureaucratie et une réglementation excessive des marchés de produits et du travail ». A croire que l’ancien Premier ministre François Fillon qui, la semaine passée, a proposé une rupture totale en France avec la fin des 35 heures, la retraite à 65 ans et la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune a eu le rapport en avant première. Car la BRI développe une analyse plutôt pessimiste dans le sens où les pays touchés par la grande crise dès 2007 vont mettre beaucoup de temps à en sortir. Cette crise est en effet différente des précédentes. Pour simplifier, ce n’est pas une simple crise du cycle économique qui généralement met 8 ans en moyenne à se résorber mais une crise du cycle financier qui a débouché sur une crise bancaire. Dans ce cas, il faut 10 à 15 ans avant de l’effacer pour peu que les dirigeants politiques prennent les bonnes décisions. Ce qui est sûr pour la BRI, c’est que la crise des bilans due au fort endettement des agents économiques (Etats, banques, ménages…) ne peut pas se résorber avec des mesures traditionnelles.

Assainir le bilan

La première raison est que les banques doivent d’abord assainir leur bilan ; la seconde est que les agents économiques trop endettés veulent réduire leur dette. « Donnez leur une unité de revenu supplémentaire, comme le ferait la politique budgétaire, et ils l’épargneront au lieu de la dépenser. Incitez les, en abaissant les taux d’intérêt, à emprunter davantage, comme le ferait la politique monétaire, et ils refuseront de s’endetter », écrit la BRI. Le message est on ne peut plus clair et s’adresse avant tout à la zone euro et aux Etats-Unis dans une moindre mesure. Outre Atlantique, « les dirigeants ont pris davantage de mesures pour contraindre les banques à comptabiliser leurs pertes et à se recapitaliser. Et d’ajouter que ce n’est pas un hasard si les Etats-Unis où les marchés du travail et des produits sont très flexibles ont connu une reprise plus vive que dans la zone euro. La politique monétaire de la BCE ne trouve guère grâce aux yeux de la BRI. « Lorsque les taux directeurs sont arrivés au plancher effectif du taux zéro et que les conséquences défavorables d’une récession de bilan persistent, la politique monétaire n’est pas le meilleur outil pour stimuler la demande et donc l’inflation ». Pire, « la politique monétaire peut contribuer à retarder l’ajustement des bilans, par exemple en encourageant la reconduction des créances douteuses ». Côté politique budgétaire, « il faut renoncer à faire de la dette le moteur principal de la croissance. A défaut, l’instabilité risque de devenir une constante de l’économie mondiale et la marge de manœuvre des pouvoirs publics pourrait disparaitre ». Rien de moins. Dans un tel contexte analytique, la BRI se montre bien plus pessimiste que le FMI concernant la croissance mondiale évaluée à seulement 2,8 % cette année contre 3,6 % pour le Fonds. Ce dernier prévoit 1% pour la France alors que la BRI ne crédite l’Hexagone que d’un maigre 0,8 % de hausse du PIB. « Il se pourrait que l’économie mondiale soit engagée sur une trajectoire qui n’est pas viable » avertit la BRI pour qui le seul moyen de renforcer durablement la croissance est d’œuvrer à des réformes structurelles et non de procéder à des mesures de stimulation budgétaire et monétaire : « le rôle de l’offre est crucial ». « Un modèle de croissance qui s’appuie trop sur la dette, publique et privée, au fil du temps sème les germes de sa défaite ».

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/monde/europe/020 ... eOqTO3a.99


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 Sujet du message: Re: Quelle est donc la "nouvelle boussole" de la BRI ?
MessagePublié: 02 Juil 2014 10:24 
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http://bourse.lesechos.fr/forex/infos-e ... 983103.php

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La BRI inquiète de la course au rendement des institutionnels

30/06/14 à 12:08 - Reuters 1 Commentaire(s)

Les preneurs de risques ne sont plus les banques mais les investisseurs à long terme
Une situation potentiellement "source de danger"
Les banques centrales doivent maîtriser la liquidité à temps
La BRI inquiète de la course au rendement des institutionnels | Crédits photo : Bank for International Settlements La BRI inquiète de la course au rendement des institutionnels | Crédits photo : Bank for International Settlements

par Eva Taylor et Andreas Framke

FRANCFORT, 30 juin (Reuters) - Les fonds de pension et autres investisseurs institutionnels à long terme prennent toujours plus de risques dans leur course au rendement, ouvrant la voie à de nouvelles turbulences financières lorsque les liquidités deviendront moins abondantes et le loyer de l'argent plus cher, a prévenu l'économiste en chef de la Banque des règlements internationaux (BRI).

Les banques en sont encore à réparer les dégâts de la crise financière de 2008-2009 mais les investisseurs institutionnels ont renoncé à l'aversion pour le risque dans l'espoir d'améliorer le rendement de leurs actifs, a prévenu Hyun Song Shin, lors d'un entretien avec Reuters en marge de l'assemblée générale de la BRI et de la publication de son rapport annuel.

"Les choses ont l'air d'aller bien et sont perçues comme telles mais nous sommes en train de préparer un retournement qui pourrait être bien plus douloureux et destructeur", a-t-il déclaré.

"Ce qui est vraiment différent entre aujourd'hui et 2006-2007, c'est que les protagonistes .. ne sont plus.. les banques. La prise de risque est le fait d'autres acteurs du marché. Les investisseurs à long terme ont rejoint le mouvement."

Ce changement dans les comportements des investisseurs institutionnels représente "une source potentielle de danger", a estimé Hyun Song Shin. "Nous entrons dans un territoire un peu nouveau."

Les banques centrales de la zone euro, du Japon, du Royaume -Uni et des Etats-Unis risquent de laisser les vannes des liquidités ouvertes trop longtemps dans le but de contrer les effets de la crise financière, a-t-il poursuivi, appelant les régulateurs internationaux réunis au sein de la BRI à rester en éveil face aux nouveaux risques.

"Avec le renforcement de la réglementation appliquée aux banques, les risques ont aussi changé", a-t-il dit. "Nous ne devrions pas nous cacher que nous devons nous attaquer à ces nouveaux risques au fur et à mesure qu'ils apparaissent."

RATTRAPAGE

Les entreprises se tournent de manière croissante vers les marchés financiers pour assurer leur financement, les montants bruts émis sur le marché des obligations à haut rendement ayant bondi à 90 milliards de dollars par trimestre en 2013, trois fois plus que les montants levés en moyenne avant la crise financière, montre le rapport annuel de la BRI.

La course au rendement, y compris de la part des investisseurs soucieux de faire face à leurs engagements dans un environnement de taux très bas, alimente la demande pour ce type d'actifs risqués.

Les marchés actions ont fortement rebondi et plusieurs d'entre eux sont à de nouveaux plus hauts records, les rendements obligataires sur les dettes souveraines, y compris des pays européens les moins bien notés, ont beaucoup diminué, à la faveur d'indicateurs économiques plus favorables et d'une orientation toujours accommodante des banques centrales.

L'immobilier est aussi reparti à la hausse et la Banque d'Angleterre a dû annoncer la semaine dernière des mesures pour ralentir la croissance du crédit hypothécaire.

Pour Hyun Song Shin, qui avait contribué en 2010 à la définition de la politique de stabilité financière de la Corée du Sud en tant que conseiller du président coréen, les économies développées ont des leçons à tirer de l'expérience des émergents en matière de contrôle de la hausse des prix des actifs.

La Corée du Sud, Hong Kong ou Singapour ont mis en oeuvre avec succès des outils macro-prudentiels à cette fin en plafonnant la part de la valeur d'un bien pouvant être financée à crédit ou la part du service de la dette dans les revenus des emprunteurs, a-t-il expliqué.

"Il y a une certaine réticence dans les économies avancées à utiliser ces outils macro-prudentiels et cela tient au fait que ces outils ont été relativement peu testés dans de nombreux cas dans ces pays. Il y a un peu de rattrapage à faire, en termes de connaissance", a-t-il dit.

La seule arme des taux d'intérêt peut s'avérer très brutale pour traiter une flambée des prix de l'immobilier, parce qu'elle affectera l'économie dans son ensemble et une combinaison de la politique de taux d'intérêt avec des outils macro-prudentiels pourrait être bien plus efficace, a estimé Hyun Song Shin.

(Marc Joanny pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)


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 Sujet du message: Re: Quelle est donc la "nouvelle boussole" de la BRI ?
MessagePublié: 02 Juil 2014 10:27 
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http://www.zerohedge.com/news/2014-06-2 ... and-market

trad auto pour Numis : ;)

http://translate.google.fr/translate?sl ... edit-text=

Citer:
"... Il est difficile d'éviter le sentiment d'un décalage déconcertant entre la flottabilité des marchés et des évolutions économiques sous-jacents à l'échelle mondiale .... Malgré l'euphorie sur les marchés financiers, l'investissement reste faible. Au lieu d'ajouter à la capacité de production, les grandes entreprises préfèrent de rachat d'actions ou de s'engager dans des fusions et acquisitions.
Comme l'histoire nous le rappelle, il ya peu d'appétit pour une vision à long terme. Peu sont prêts à freiner booms financiers qui font que chacun se sente illusoirement plus riche. Ou à retenir sur des solutions rapides pour les ralentissements de sortie, même si ces mesures menacent de l'huile sur booms financiers insoutenables. Ou pour résoudre les problèmes de bilan front pendant un buste lorsque les politiques en apparence faciles sont proposés. La tentation d'aller pour les raccourcis est tout simplement trop fort, même si ces raccourcis ne mènent nulle part à la fin.
- Banque des règlements internationaux, Rapport annuel 84e
C'était il ya un an, lorsque le directeur général de la Banque des règlements internationaux (la banque centrale des banques centrales), Jamie Caruana a averti que le " monétaire Kool-Aid fête est finie . " Depuis banques centrales ont prouvé leur superviseur mal dans leur capacité à tirer la boîte, parce que même que la Fed a commencé à se rétrécissant son QE (à cause des mêmes problèmes de liquidité du marché obligataire nous a mis en garde à propos de l'été dernier ) la BCE a plus que compensé brève tentative de la Fed à la normalisation de la politique par l'escalade, pour la première fois dans l'histoire, de ZIRP à NIRP. En d'autres termes, le Kool-Aid continue à couler.
Ce qui nous amène à la BRI vient de publier le rapport annuel. Il ya beaucoup de raisons de lire le couvercle du rapport complet à couvrir, mais peut-être le plus important un l'est que, une fois de plus, la Banque des règlements internationaux a simplement compilé un rapport comptable de tous les zéro messages couverture non seulement sur la dernière année, mais depuis notre création.
Un résumé rapide du rapport provient de FT :
La Banque des règlements internationaux a mis en garde que les marchés financiers "euphoriques" ont détaché de la réalité d'un post-crise persistante de malaise, comme il a appelé les gouvernements à fossé politiques qui risquent attisant booms d'actifs non durables.
Alors que l'économie mondiale se bat pour échapper à l'ombre de la crise de 2007-09, les marchés de capitaux sont "extraordinairement dynamique", la banque bâloise a déclaré, en partie à cause de la politique monétaire ultra-faible poursuivis partout dans le monde. Les principales banques centrales ne doivent pas tomber dans le piège de la hausse des taux "trop lentement et trop tard", la BRI a dit, appelant les décideurs politiques à mettre un terme à l'augmentation constante de la dette des charges à travers le monde et se lancent dans des réformes visant à accroître la productivité.
Dans son rapport annuel, la BRI a également averti des risques de brassage dans les marchés émergents, fixant les indicateurs d'alerte précoce des crises bancaires possibles dans un certain nombre de pays, y compris notamment la Chine.
"En particulier pour les pays à la fin des étapes de booms financiers, le compromis est maintenant entre le risque d'avancer la jambe vers le bas du cycle et que de souffrir un plus grand buste plus tard," il a dit.
La BRI, la banque des banques centrales, a été un sceptique de longue date sur les avantages de politiques monétaires et budgétaires expansionnistes et ultra sa dernière intervention reflète une préoccupation croissante que le rebond des marchés de capitaux et de l'immobilier repose sur des bases fragiles.
Ou, comme Hyman Minsky et Zero Hedge appellerait le «sens commun».
Mais pourquoi utiliser un papier de création, celui dont l'existence même a été démontré à maintes reprises à compter de perpétuer le statu quo cassé et non durable, où l'on peut citer la BRI elle-même. Bien sûr, pour ceux qui ont lu Hedge zéro soit largement ou en isolement dans un passé récent et moins récentes, tout cela va être un territoire très familier.
Ci-dessous, nous présentons les principaux extraits du rapport annuel de la BRI 84e. Comme vous lisez ces, s'il vous plaît de rappeler tous ces idiots qui ont dit que la Fed n'est pas uniquement axé sur le renforcement des cours des actions et que toute personne prétendant que c'est un théoricien de la conspiration.
Dans l'ensemble, il est difficile d'éviter le sentiment d'un décalage déconcertant entre la flottabilité des marchés et des évolutions économiques sous-jacents à l'échelle mondiale.
Oui BIS, nous savons que vous nous lisez. Voici pourquoi:
L'économie mondiale continue de faire face à de sérieux défis. Malgré une reprise de la croissance, il n'a pas secoué sa dépendance à l'égard de relance monétaire. La politique monétaire a encore du mal à se normaliser après tant d'années d'hébergement extraordinaire. Malgré l'euphorie sur les marchés financiers, l'investissement reste faible. Au lieu d'ajouter à la capacité de production, les grandes entreprises préfèrent racheter des actions ou de s'engager dans des fusions et acquisitions. Et malgré les perspectives médiocres de croissance à long terme, la dette continue d'augmenter. Il est même question de stagnation séculaire.
Et ici la BRI explique marchés brisés si facilement, même Janet Yellen peut obtenir:
Les marchés financiers ont été exubérante cours de l'année, [...] la danse principalement à hauteur de décisions de la banque centrale. La volatilité des titres à revenu fixe et les marchés des changes a fléchi à des niveaux historiquement bas. Évidemment, les acteurs du marché anticipent une peine risques.
***
La croissance a repris, mais les perspectives à long terme ne sont pas si brillante. Marchés financiers sont euphoriques, mais les progrès dans le renforcement des bilans des banques a été inégale et la dette privée ne cesse de croître. Politique macroéconomique a peu de marge de manœuvre pour faire face à des surprises fâcheuses qui pourrait être à ressorts, y compris une récession normale.
***
Il est un élément commun à tout cela. Dans une large mesure, les causes du malaise post-crise sont ceux de la crise elle-même - ils se trouvent dans un échec collectif à se familiariser avec le cycle financier. Aborder cet échec appelle des ajustements aux cadres de politique - budgétaire, monétaire et prudentielle -.. D'assurer une réponse plus symétrique entre hauts et des bas et il appelle à s'éloigner de la dette comme le principal moteur de la croissance Sinon, le risque est que l'instabilité sera se retrancher dans l'économie mondiale et une marge de manœuvre de la politique seront épuisées.
***
La dette du secteur public combiné des économies du G7 a augmenté de près de 40 points de pourcentage, à environ 120% du PIB dans la période post-crise - un facteur clé de l'augmentation de 20 points de pourcentage (secteur public ainsi que privé) de la dette totale PIB rapports à l'échelle mondiale.

Rapports ... gouvernement PIB de la dette au-ont encore augmenté; dans plusieurs cas, ils semblent être sur une trajectoire insoutenable.
***
Une fois de plus, la communication de la Réserve fédérale et la BCE [...] a aidé les marchés du crédit et des actions de soutien, les principales bourses atteignant des niveaux records en Mai et Juin 2014.
***
L'indice S & P 500, pour une progression de près de 20% dans les 12 mois à mai 2014, alors que les bénéfices futurs attendus ont augmenté de moins de 8% sur la même période. Le ratio cours / bénéfice corrigé des variations conjoncturelles de l'indice S & P 500 était de 25 mai 2014, six unités de plus que sa moyenne au cours des 50 années précédentes.
***
Le record de faibles taux de défaillance:
Les faibles rendements des obligations de sociétés non seulement reflètent les attentes d'une faible probabilité de défaut et de faibles niveaux de primes de risque, mais aussi de contribuer à la suppression des taux de défaut réels, en ce que la disponibilité du crédit pas cher rend plus facile pour les emprunteurs en difficulté à refinancer. L'durabilité de ce processus sera finalement mis à l'épreuve lorsque les taux d'intérêt à normaliser.
Quels conseils avant conduit à:
Si le public ne parvient pas à comprendre la conditionnalité de la direction, la réputation et la crédibilité de la banque centrale peuvent être à risque si le chemin de taux est révisé fréquemment et sensiblement, même si les changements respectent la conditionnalité initialement annoncé. Orientation vers l'avant peut également donner lieu à des risques financiers de deux façons. Tout d'abord, si les marchés financiers deviennent étroitement ciblées sur elle, un recalibrage de la direction pourrait conduire à des réactions du marché perturbateurs. Deuxièmement, et plus important encore, l'orientation vers l'avant pourrait entraîner un retard dans la perception de la vitesse de la normalisation de la politique monétaire. Cela pourrait encourager la prise de risque excessive et favoriser une accumulation de vulnérabilités financières.
Comme résume Bloomberg, "les décideurs de la banque centrale, qui se sont inquiétés faible volatilité du marché est masquait les risques futurs, aident les fluctuations des prix suppress avec leur politique monétaire accommodante." Aka, le projet de loi Dudley hypocrisie 101 :
Les développements dans l'année sous revue indiquer ainsi que la politique monétaire a eu un impact puissant sur le spectre de l'investissement entier à travers son effet sur la valeur perçue et risque conditions accommodantes monétaires et des rendements de référence bas -. Renforcés par la volatilité modérée - investisseurs motivés à prendre plus de risques et l'effet de levier dans leur quête de rendement.
Mais la plus grande «hérésie»: même la BRI suggère que, halètement, la déflation n'est pas la fin du monde:
Il est essentiel d'examiner les risques et les coûts de la baisse des prix d'une manière objective. Le mot «déflation» est extrêmement chargé: il soulève immédiatement le spectre de la Grande Dépression. En fait, la Grande Dépression a été l'exception plutôt que la règle, de l'intensité de ses deux baisses de prix et les pertes de production associés. Historiquement, les périodes de baisse des prix ont souvent coïncidé avec une croissance soutenue de la production. Et l'expérience des dernières décennies plus ne fait pas exception. En outre, les conditions ont beaucoup changé depuis les années 1930, pas moins en ce qui concerne la flexibilité des salaires à la baisse. Ce n'est pas une raison d'être complaisants sur les risques et les coûts de la baisse des prix: ils doivent être surveillés et évalués de près, en particulier lorsque le niveau d'endettement est élevé, mais il est une raison pour éviter les réactions épidermiques suscitées par l'émotion..
Et la punchline:
Jamais avant les banques centrales essayé de pousser si fort.
Dont personne ne se soucie de jusqu'à ce qu'il soit trop tard, pour une raison simple:
Comme l'histoire nous le rappelle, il ya peu d'appétit pour une vision à long terme. Peu sont prêts à freiner booms financiers qui font que chacun se sente illusoirement plus riche. Ou à retenir sur des solutions rapides pour les ralentissements de sortie, même si ces mesures menacent de l'huile sur booms financiers insoutenables. Ou pour résoudre les problèmes de bilan front pendant un buste lorsque les politiques en apparence faciles sont proposés. La tentation d'aller pour les raccourcis est tout simplement trop fort, même si ces raccourcis ne mènent nulle part à la fin.
Alors, quand même la BRI dit c'est game over, il peut être temps de vendre tout dernier contrat VIX, parce que l'alternative - l'admission que les banques centrales ont finalement échoué - n'est guère plus agréable.

Le message de remplacement est plus agréable: en effet - pourquoi s'inquiéter. Tout simplement parce que chaque seul précédent de la banque centrale bulle gonflée a toujours éclater, résultant en larmes pour la plupart (si ce n'est ceux qui ont précipité la chute et a réussi à charger sur la liquidation des biens durables à des prix Firesale) cette fois sera différente.
Quant aux auteurs de la BRI de ses deux derniers rapports annuels: s'il vous plaît restez loin de pistolets de scellement.


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 Sujet du message: Re: Quelle est donc la "nouvelle boussole" de la BRI ?
MessagePublié: 02 Juil 2014 10:40 
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on y arrive ... FMI, BRI ..... on a le choix dans la date ou pas encore ?

Citer:
Pour Christine Lagarde, l’économie mondiale a besoin d’un… « reset » !

Je vous conseille cette vidéo hallucinante – qui m’avait échappé mais pas à notre camarade Martin Prescott qui en parle justement dans sa vidéo – où Christine Lagarde, lors du dernier sommet de Davos, a exprimé le plus clairement du monde mais aussi le le plus crûment la situation dramatique dans laquelle se trouve l’économie mondiale.

Vous serez tous ruinés ou presque dans ce grand « reset » dont elle parle dès les premières secondes.

Voilà une vidéo que je vais montrer à ma femme, avec un peu de chance… elle m’encouragera à acheter encore plus de boîtes de raviolis.

Faites passer et partagez cette vidéo au maximum autour de vous.

Charles SANNAT


http://www.lecontrarien.com/pour-christ ... -important


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 Sujet du message: Re: Quelle est donc la "nouvelle boussole" de la BRI ?
MessagePublié: 02 Juil 2014 10:50 
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Citer:
La Banque des règlements internationaux (BRI) a appelé à trouver une "nouvelle boussole" pour les politiques publiques, insistant sur la nécessité de s'attaquer à l'endettement, afin que l'économie mondiale puisse retrouver le chemin d'une croissance durable, dans son rapport annuel publié dimanche.

Image

Bien que l'économie mondiale ait affiché des signes encourageants l'an passé, la croissance reste dans l'ombre de "la Grande crise financière" dans la mesure où les facteurs qui l'ont provoquée ne sont toujours pas résorbés, a-t-elle expliqué. La BRI, considérée comme "la banque centrale des banques centrales", a souligné en particulier le contraste entre l'euphorie qui règne actuellement sur les marchés financiers et la faiblesse des investissements dans l'économie réelle, alors même que les perspective macroéconomiques et géopolitiques demeurent très incertaines. Dans la réalité, l'assainissement des finances publiques comme privées dans les pays qui ont été les plus touchés par la crise n'est pas achevé. Les vulnérabilités s'accumulent dans ceux qui ont été épargnés, notamment dans les pays émergents qui ont bénéficié ces dernières années de l'abondance de crédit à bon marché. Rétablir durablement la croissance exige en conséquence de mettre en œuvre des politiques ciblées, a estimé la BRI, insistant sur la nécessité de renoncer à faire de la dette le moteur principal de la croissance. "Une nouvelle boussole est grandement nécessaire", a déclaré Claudio Borio, le chef du département monétaire et économique de la BRI, lors d'une conférence téléphonique.

Dans son rapport annuel, la BRI a mis l'accent sur le besoin de faire le distinguo entre les cycles économiques traditionnels, sur lesquels se concentrent habituellement les décideurs économiques, et les cycles financiers, plus longs mais aussi plus dévastateurs lorsqu'ils se contractent. La crise actuelle trouve en effet son origine dans l'expansion disproportionnée du cycle financier, marqué notamment par un bond inhabituel du crédit et de l'immobilier. Dans les pays les plus touchés par la crise, la BRI préconise de concentrer les efforts sur le redressement des bilans et les réformes structurelles plutôt que sur les stimuli budgétaires et monétaires. Mais elle incite également les pays épargnés par la crise à ne pas se laisser bercer par un faux sentiment de sécurité, et à renforcer la résistance de leurs systèmes financiers pour éviter un retour brutal à la réalité. Sise à Bâle, la BRI héberge notamment des instances de décision telles que le comité de Bâle de supervision bancaire. Présidée par le français Christian Noyer, elle compte soixante banques centrales et autorités monétaires parmi ses membres, dont la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne et la Banque du Japon.


http://www.levif.be/info/actualite/inte ... 590791.htm



Citer:
La Banque des règlements internationaux s'alarme du piège de la dette

Dans son rapport annuel, la BRI craint que les politiques accommodantes des banques centrales n'engagent l'économie mondiale dans un cercle vicieux

Par Alexandre Garabedian le 30/06/2014 pour L'AGEFI Quotidien


La Banque des règlements internationaux s'inquiète des politiques à courte vue. Dans son rapport annuel publié dimanche, l'institution appelle les dirigeants économiques à se focaliser sur le cycle financier plutôt que sur des chiffres de croissance, d'emploi ou d'inflation qu'il faudrait gonfler à tout prix. La BRI craint en effet que les grandes banques centrales, avec leur biais accommodant, n'entretiennent un cercle vicieux.
«Les fluctuations qui peuvent déboucher sur des crises bancaires comme la dernière en date s'étalent sur des durées bien plus longues que les cycles économiques, (...) sur 15 à 20 ans en moyenne», écrit la BRI. Or les crises de bilan bancaire ont des conséquences sans commune mesure avec les récessions classiques. «Si les mesures prises par les pouvoirs publics ne s'inscrivent pas dans une perspective à long terme, elles risquent, en cherchant à régler un problème immédiat, de créer un problème ultérieur bien plus grave. L'accumulation de la dette au fil des cycles économiques et financiers successifs devient alors le facteur décisif», poursuit l'institution.
Celle-ci relève que les ratios de dette publique et privé sur PIB continuent d'augmenter depuis 2007 et «semblent dans plusieurs cas suivre une trajectoire intenable». «Les conditions exceptionnellement accommodantes mises en place dans les économies avancées se sont propagées au reste du monde et y ont favorisé des boums financiers», ajoute la BRI. Elle détecte de nouvelles poches de vulnérabilité: le développement des emprunts en devises fortes de la part des corporates émergents, ou celui de la gestion d'actifs dans ces mêmes marchés émergents, avec le risque de liquidation précipitée.
Ces développements, alliés à l'exubérance des marchés, laissent craindre aux experts de la BRI qu'un «piège de la dette» soit à l'oeuvre, alimenté par le biais des banques centrales vers la baisse des taux. Dans ce cas, «les crises financières systémiques ne deviennent pas moins fréquentes ni moins intenses, la dette publique et privée continue de grossir, l'économie ne parvient pas à s'engager sur une trajectoire viable, et les politiques monétaire et budgétaire se trouvent à court de munitions», indique la BRI. Jugeant que la politique monétaire «est trop sollicitée depuis trop longtemps», elle appelle sans surprise à des réformes structurelles et à une plus grande symétrie des politiques macroéconomiques et prudentielles.


http://www.agefi.fr/articles/la-banque- ... 24802.html


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 Sujet du message: Re: Quelle est donc la "nouvelle boussole" de la BRI ?
MessagePublié: 02 Juil 2014 11:00 
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ahhhh

le rapport en français (enfin un résumé) plus digeste que le pavé de 256 pages

Pièce jointe:
ar2014_1_fr.pdf [226.23 Kio]
Téléchargé 287 fois



dans la présentation : c'est clair non ? écrit noir sur blanc

Citer:
Les risques de l’inaction ne doivent pas être sous-estimés. Il se pourrait que l’économie mondiale soit engagée sur une trajectoire qui n’est pas viable. Et tôt ou
tard, l’ouverture qui caractérise actuellement les échanges et l’ordre financier pourrait être gravement remise en cause. Jusqu’ici, les structures institutionnelles se
sont montrées remarquablement résilientes au choc colossal de la crise financière, mais rien n’est acquis, surtout si de graves tensions financières devaient ressurgir.
Les bruits intermittents de « guerre des monnaies » sont particulièrement préoccupants : lorsque les politiques expansionnistes nationales ne donnent pas
les résultats escomptés, la dévaluation monétaire peut finir par apparaître comme la seule solution. Cependant, l’assouplissement compétitif peut être un jeu à somme négative lorsque tous les pays actionnent simultanément ce levier et que les politiques nationales ont des coûts internes supérieurs à leurs bénéfices. Tout aussi préoccupante est la tentation pour les États d’abandonner la tâche laborieuse mais inestimable de l’intégration internationale.
Parallèlement, le consensus sur les mérites de la stabilité des prix s’effiloche.

Et, tandis que s’estompe le souvenir du coût et de la persistance de l’inflation, la tentation pourrait grandir d’annuler l’énorme charge de la dette par une
combinaison d’inflation, de répression financière et d’autarcie.
Il reste beaucoup à faire. Les politiques publiques ont manifestement
besoin d’une nouvelle boussole.
Ce chapitre d’introduction a esquissé la feuille de route. D’importantes difficultés analytiques et opérationnelles doivent encore
être résolues avant que les politiques adoptées puissent maîtriser correctement les périodes d’expansion et de contraction financières. Les pages qui suivent décrivent
certains des outils possibles, mais il faut faire beaucoup plus. Et les défis d’ordre politico- économique sont encore plus redoutables. Comme l’histoire nous le rappelle, la vision à long terme ne fait guère d’adeptes : rares sont ceux qui prônent la modération lorsqu’une période d’expansion financière donne à chacun
l’impression trompeuse d’être plus riche ; ou qui sont prêts à renoncer aux solutions à courte vue pour remédier au ralentissement de la production, même si ces
mesures menacent d’alimenter un peu plus des booms financiers insoutenables ; ou qui sont déterminés à s’attaquer de front aux problèmes de bilan, en phase de
contraction, alors qu’ils disposent d’options apparemment plus indolores. La tentation d’aller au plus court est trop forte, même si le raccourci ne mène finalement nulle part.
La route risque d’être longue : raison de plus pour se mettre en chemin sans tarder.




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 Sujet du message: Re: Quelle est donc la "nouvelle boussole" de la BRI ?
MessagePublié: 02 Juil 2014 11:08 
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en recherchant une image d'illustration dans gogole image je tombe la dessus :lol:

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