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 Sujet du message: Quand la monnaie papier a remplacé l’or
MessagePublié: 01 Aoû 2016 19:43 
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Quand la monnaie papier a remplacé l’or (1)
1 août 2016 - Par Ron Paul.

Lorsqu’une nation adopte le papier, qui peut être imprimé sans limite, comme base de son système monétaire, les conséquences ne peuvent être satisfaisantes pour le peuple.

Trente-quatre ans après sa première publication en 1982, The Case for Gold (le plaidoyer pour l’or) demeure remarquablement actuel. C’est le titre d’un « rapport minoritaire » rédigé par l’US Gold Commission, mais également un plaidoyer approfondi et exhaustif en faveur d’une monnaie saine.

Aujourd’hui, The Case for Gold demeure un recueil de connaissances intemporel, offrant aux prochaines générations une mise en garde prémonitoire ainsi qu’une voie vers une monnaie saine et un dollar stable.

Lorsque Lewis Lehrman et moi, tous deux membres de l’US Gold Commission, avons soumis ce rapport minoritaire, 10 ans s’étaient écoulés depuis que Richard Nixon avait mis fin, par décret présidentiel, aux vestiges de l’étalon-or. Ce laps de 10 ans aurait dû nous montrer à nouveau ce que l’histoire de l’humanité nous enseigne.

Lorsqu’une nation adopte le papier (qui peut être imprimé sans limite) comme base de son système monétaire, les conséquences ne peuvent être satisfaisantes pour le peuple. Les élites et le gouvernement s’en sortent nettement mieux pendant un temps mais, au final, les gens en souffrent. Les expérimentations sur la monnaie-papier, généralement adoptée comme solution temporaire, ne se terminent bien pour personne.

Les années 1970 furent une décennie de malaise économique, conséquence de la politique monétaire laxiste que menaient les États-Unis depuis des dizaines d’années. Les flux d’or sorti du pays tout au long des années 1960 ont décidé le président Nixon à fermer le guichet de l’or en 1971, et à rompre, ainsi, le dernier lien unissant le dollar à l’or.

Au cours des quelques années suivantes, on a assisté à l’apparition de la stagflation, alors que les taux d’inflation et de chômage grimpaient à l’unisson. À la fin de cette décennie, les taux d’inflation avaient atteint des pourcentages à deux chiffres, tandis que le taux de chômage continuait de grimper, culminant à près de 11% au début des années 1980. C’est dans ce contexte économique que l’on réclama la création de l’US Gold Commission.

En 1980, le sénateur Jesse Helms avait proposé un amendement à un projet de loi émanant du Sénat, et j’avais proposé, moi-même, un amendement similaire au Congrès, réclamant l’instauration d’une commission chargée d’étudier l’utilisation de l’or au sein du système monétaire. Bien que la loi instaurant cette commission ait été signée par le président Carter, comme ce dernier ne remporta pas les élections de 1980, le président Reagan, défenseur notoire de l’étalon-or, se chargea de désigner les multiples membres de cette commission.

Si le président Reagan penchait en faveur d’un étalon-or, il n’a rien fait pour retenir les membres de son gouvernement qui s’opposaient à l’or. Par conséquent, de multiples membres de l’establishment et défenseurs de la monnaie-papier et de la Fed ont gonflé les rangs de l’US Gold Commission. Les dés ont donc été pipés dès le départ, au détriment des défenseurs de l’or.

Bien que la commission ait finalement approuvé le système de la monnaie-papier, son travail a engendré des événements positifs : l’adoption d’une loi autorisant l’US Mint à frapper des pièces d’or et la publication du rapport minoritaire de la commission, intitulé The Case for Gold. Par ailleurs, le travail de réflexion mené en faveur de l’or, et contenu dans ce rapport minoritaire, a servi de fondation à un élan constant en faveur du rétablissement d’une monnaie saine.

La plupart des recherches historiques contenues dans The Case for Gold ont été réalisées par Murray Rothbard, éminent économiste appartenant à l’École Autrichienne. Rothbard fut la figure intellectuelle la plus éminente en matière d’histoire monétaire des États-Unis. Ses travaux montrent clairement que l’intervention de l’État dans le domaine monétaire est à l’origine de toutes les crises économiques. The Case for Gold explique ces nombreuses interventions, leurs effets désastreux, et les mesures nécessaires afin de libérer les marchés et de rendre à l’or la place qu’il doit occuper en tant que monnaie tangible par excellence.

Dans ce rapport, nous prédisions qu’en l’absence d’un changement substantiel, le pays vivrait des difficultés économiques perpétuelles, des cycles économiques, la dévaluation du dollar, l’alourdissement de l’État et la réduction permanente des libertés individuelles. En dépit de périodes illusoires de prospérité grandissante, qui furent en fait de fausses expansions, cette prédiction s’est avérée, indiscutablement.

Depuis, rien n’a réussi à freiner l’alourdissement de l’État. En attendant, les Américains moyens ont le revenu disponible le plus bas, historiquement, depuis les années 1970, et le dollar a chuté de façon spectaculaire depuis 1971. Le revenu moyen a à peine progressé sur toute cette période. La dette publique, qui était de 1 000 milliards de dollars à l’époque, s’élève à présent à 19 000 milliards de dollars.

Le système bancaire est brisé. Les contribuables et les épargnants se font piller quotidiennement à des niveaux sans précédent, afin de soutenir un système de banques zombies, un chômage élevé, la faible création d’emplois et un gouvernement en faillite. Voilà pourquoi beaucoup de jeunes, à l’heure actuelle, désespèrent d’avoir un avenir.

Les choses auraient pu être différentes. À cette époque, nous aurions pu, en tant que nation, adopter une monnaie saine et nous épargner toute cette souffrance. Nous avions sous nos yeux les moyens d’effectuer un changement, mais la volonté politique n’était pas là. La monnaie-papier simplifie trop les choses pour ceux qui veulent étendre leur pouvoir sur la société. Elle permet au Léviathan de sortir de sa cage. Elle dispense de discipline un gouvernement fédéral auquel ont affaire, chaque jour, les administrations régionales, les entreprises et les ménages.

Comment réaliser un changement ? Dans ce rapport de 1982, nous proposions de nombreuses voies de réforme : des devises compétitives, la révocation du « cours légal », la redéfinition du dollar pour qu’il corresponde à une certaine quantité d’or, des modifications juridiques faisant entrer en vigueur les clauses monétaires de la Constitution telles qu’elles y sont écrites noir sur blanc, l’application d’une libre concurrence normale dans le secteur bancaire, pour ne citer que celles-là.

Nous verrons ce qu’il en est advenu dans la deuxième partie.

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 Sujet du message: Re: Quand la monnaie papier a remplacé l’or
MessagePublié: 03 Aoû 2016 13:59 
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L’étalon-or plus d’actualité que jamais ! (2)
3 août 2016 - By: Allan Xu – CC BY 2.0

La liberté et une monnaie saine sont indissociables. L’argent doit être rendu au peuple afin qu’il le gère, et ôté des mains de l’État et de la banque centrale, ce qui passe par une reconsidération de l’étalon-or.

Trente-quatre ans après sa première publication en 1982, The Case for Gold (le plaidoyer pour l’or) demeure remarquablement actuel. C’est le titre d’un “rapport minoritaire” rédigé par l’US Gold Commission, mais également un plaidoyer approfondi et exhaustif en faveur d’une monnaie saine. Pour lire la première partie de cet article, cliquez ici.

De nombreuses voies de réforme y figuraient : des devises compétitives, la révocation du “cours légal”, la redéfinition du dollar pour qu’il corresponde à une certaine quantité d’or, des modifications juridiques faisant entrer en vigueur les clauses monétaires de la Constitution telles qu’elles y sont écrites noir sur blanc, l’application d’une libre concurrence normale dans le secteur bancaire, pour ne citer que celles-là.

N’importe laquelle de ces réformes aurait été une excellente mesure. Si elles avaient toutes été mises en œuvre, une monnaie saine aurait été rétablie et cela nous aurait épargné ces problèmes économiques continuels et éreintants qui sont en train de tuer le rêve américain à petit feu.

De nouvelles voies numériques

Aujourd’hui, à la lumière des avancées technologiques, nous pouvons y ajouter de nouvelles voies. L’avènement des réseaux numériques pourrait permettre un type d’entrepreneuriat monétaire inédit : avec les devises numériques et les nouveaux systèmes de paiement, ainsi que les nouvelles structures bancaires et de crédit, les consommateurs peuvent se rapprocher des producteurs et entretenir une véritable relation de marché.

Mais il s’avère que cette évolution est sérieusement entravée par la réglementation et le monopole. En résumé, dans les secteurs monétaire et bancaire, la libre entreprise est illégale. À une époque où l’économie numérique révolutionne tous les domaines, les secteurs monétaire et bancaire semblent figés à jamais à l’ère analogique et dans les erreurs du passé.

J’ai fait de mon mieux pour que l’argent devienne une question publique, que ce soit au cours de ma campagne présidentielle de 2012 ou bien dans mon livre intitulé End the Fed [NDLR : Il faut abolir la Fed]. J’ai tenté de briser le silence. La classe politique a largement dédaigné ce que je disais. Toutefois, cette réalité économique devenant de plus en plus manifeste, le vent commence aussi à tourner du côté de la politique.

Jamais depuis la première parution de The Case for Gold, au début des années 1980, les débats à propos de l’or ne se sont autant généralisés au sein du club des experts et dans la presse financière. Investir dans l’or n’est plus réservé aux “gold bugs” dont on s’est moqué si longtemps, mais apparaît désormais comme une protection intégrale contre l’inflation pour les investisseurs lambda, atterrés par la réduction de leur pouvoir d’achat.

Le magazine Forbes, en personne, a lancé un appel pour que l’on envisage sérieusement un étalon-or. Par ailleurs, même d’anciens gouverneurs de la Réserve fédérale commencent à remettre en question le bien-fondé du monopole que celle-ci exerce sur la création monétaire, et réclament un libre marché monétaire.

Aujourd’hui, je suis enchanté que la nouvelle génération montre de l’enthousiasme pour ce sujet. Désormais, ces jeunes voient que la Fed est plus qu’une institution technocratique parmi tant d’autres à Washington. Ils la considèrent comme une menace pour leur avenir. C’est trop beau. On exerce également de fortes pressions sur la Fed pour que ses activités soient plus transparentes. Le temps où son pouvoir n’était jamais remis en question est révolu.

Le système monétaire de la Fed, fondé sur le papier, est une source majeure de souffrance économique, à l’heure actuelle. C’est pour cette raison que le Congrès est incapable de contrôler ses dépenses. C’est pour cette raison que les guerres et l’État policier peuvent être financés. Le monopole de la monnaie-papier dénature les indicateurs économiques et provoque des expansions et des récessions. Il pille le peuple américain via cette taxe insidieuse appelée inflation.

N’oublions jamais que la Fed détient ce colossal pouvoir uniquement à cause de la monnaie-papier. Si elle était limitée par un étalon-or ou une concurrence monétaire, la Fed serait une menace, mais pas un danger mortel. En l’état, la Fed, et par extension, le gouvernement lui-même, ont intégralement pris en otage notre avenir économique.

Politique des taux à zéro

La mesure politique la plus visible, et qui a le plus pénalisé la classe moyenne, c’est la “politique des taux à zéro” de la Fed. L’idée, en l’espèce, c’était de provoquer des prêts et de provoquer une impulsion économique. Cela n’a rien produit de tel, et autorisé la Fed à sur-rémunérer les banques dans un contexte dénué de tout risque pour ce secteur.

Cela a dépassé de plusieurs crans la bonne vieille doctrine du “trop gros pour faire faillite” et nous avons frôlé la nationalisation totale.

Voilà le type d’extrêmes que la Fed a adoptés afin de faire durer un système non viable. La trajectoire est prévisible : de la monnaie-papier à la mainmise totale de l’État. Chaque pas nous éloignant du libre marché monétaire entraîne de nouveaux problèmes qui semblent exiger une nouvelle intervention, laquelle crée de nouveaux problèmes, et ainsi de suite jusqu’à ce que tout le système s’effrite. Et c’est exactement ce à quoi nous sommes en train d’assister.

Pour la classe moyenne, les risques sont très élevés. Cette incroyable crise de 2008 pourrait n’être qu’un “échauffement”. Un autre effondrement, encore pire, nous menace car, au lieu d’affronter la réalité, la Fed a dissimulé les problèmes. Par conséquent, l’hyperinflation est une possibilité bien réelle et la Fed ne pourra se contenter d’actionner le levier “stop” une fois qu’elle se sera amorcée. Les retraits massifs de dépôts bancaires demeureront une menace. Le dollar continuera à perdre son pouvoir d’achat. L’État continuera de s’alourdir.

Ce système erroné a trop souvent prouvé qu’il ne fonctionnait pas. Une nouvelle fois, je lance le défi suivant : il faut réformer le système monétaire ou bien nous étoufferons l’avenir de la liberté elle-même. Voilà le choix qui s’offre à nous. Il n’est pas trop tard. Et ce type de réforme n’a jamais été aussi facile. L’État devrait autoriser la libre entreprise à jouer un rôle dans la gestion de l’argent. Il faut laisser les entrepreneurs prendre la relève là où la Fed a échoué.

Dans un monde idéal, le dollar reviendrait à un étalon-or. Ce serait la première mesure qu’un Congrès et un président responsables devraient prendre. Mais sans même réformer le dollar, les producteurs et consommateurs devraient pouvoir migrer en toute légalité vers d’autres systèmes monétaires et bancaires fondés sur le marché.

La nécessité de réformer n’a jamais été aussi urgente. Le plaidoyer en faveur de cette réforme est le même, fondamentalement, que lorsqu’il a été initialement publié. Ses principes sont immuables. La liberté et une monnaie saine sont indissociables. L’argent doit être rendu au peuple afin qu’il le gère, et ôté des mains de l’État et de ses apparatchiks de la planification, de la banque centrale. Le socialisme ne fonctionne dans aucun domaine de l’existence. La liberté, elle, fonctionne partout.

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