Selon Alan Greenspan, la plus grande bulle obligataire de tous les temps est sur le point d’éclater ! 06 Août 2017 Sommes-nous au bord de l’un des plus grands krachs financiers de toute l’histoire américaine ?
A plusieurs reprises, je vous ai signalé que cette gigantesque bulle boursière risquait d’exploser à tout moment, et voilà que maintenant,
l’ancien président de la Réserve fédérale, Alan Greenspan, explique que la bulle obligataire présente un danger encore plus important. Lorsque vous observez les graphiques sur une échelle de temps importante, vous constatez qu’une énorme bulle obligataire s’est formée depuis le début des années 1980, et lorsqu’elle implosera, le carnage financier qui en découlera sera pire que tout ce que l’on aura pu observer auparavant.
Depuis la dernière crise financière, les banques centrales mondiales ont acheté des milliers de milliards de dollars d’obligations, ce qui a envoyé les taux d’intérêt à des niveaux extrêmement bas. Mais bien entendu, cet situation ne pourra pas durer éternellement, et c’est ce que vient d’expliquer Alan Greenspan, le Maestro, l’économiste des économiste, l’ancien président de la réserve fédérale américaine. Alan Greenspan est extrêmement inquiet sur ce qui risquerait de se passer lorsque les taux commenceront à remonter…
Alan Greenspan, l’ancien président de la Réserve fédérale (11 août 1987 au 31 janvier 2006), a tiré la sonnette d’alarme vendredi en ayant expliqué que le marché obligataire est prêt à s’effondrer, ce qui impacterait également les marchés actions.
Dans un entretien sur CNBC, l’ancien président de la Réserve Fédérale américaine a déclaré que cette période prolongée de faibles taux d’intérêt est sur le point de s’achever, et avec elle, cette phase haussière du marché obligataire qui dure depuis plus de trois décennies.
Alan Greenspan sur « Squawk Box »: « Le niveau actuel des taux d’intérêt est anormalement bas et ils ne peuvent prendre qu’une seule direction, et lorsqu’ils commenceront à remonter, ils le feront probablement rapidement ».
Et bien sûr, Greenspan est loin d’être le seul à mettre en garde actuellement. Au cours des derniers mois, toute une série d’experts ont mis en garde sur les conséquences dévastatrices d’une remontée des taux d’intérêt. Par exemple, ce qui suit provient du site Nasdaq.com…
Les conseillers en placement et les investisseurs sont extrêmement méfiants, le gonflement prolongée de cette bulle sur le marché obligataire semble être sur le point d’éclater. Les importants investisseurs sur le marché obligataire n’ont jamais été aussi inquiets qu’aujourd’hui, principalement en raison de la réduction des politiques accommodantes (Q.E Quantitative easing – rachats d’obligations) qui se profilent sur les marchés. Les banques centrales s’apprêtent pour la première fois à mettre fin à cette politique de soutien artificiel à l’économie, ce qui pourrait avoir un effet dévastateur sur le marché obligataire. Selon un stratège du marché obligataire chez JP Morgan Asset Management, qui supervise près de 500 milliards de dollars d’actifs sous gestion, « les 18 prochains mois seront incroyablement difficiles. Je ne suis pas un investisseur en actions, mais je peux imaginer dans quel état se trouvaient ceux qui étaient investis sur les marchés actions en 1999, en pleine bulle internet ». Il a poursuivi: « A l’heure actuelle, les banques centrales impriment de l’argent à raison de 1500 milliards de dollars par an. C’est énormément d’argent qui va sur les obligations. On pense que cela va mal tourner d’ici l’an prochain
Alors, comment pouvons-nous repérer l’imminence de cette crise ?Certains analystes nous disent de surveiller le rendement à 30 ans. Lorsqu’il passera au dessus de sa « moyenne mobile » et qu’il y restera, alors ce sera un énorme signal d’alerte…
Il est encore trop tôt pour le dire, mais ce pourrait être le début d’un réajustement, ce qui se traduirait par une remontée des taux. Tout ceci ne sera pas confirmé tant que le rendement à 30 ans ne franchira pas à la hausse sa moyenne mobile, qui se situe actuellement à 3,18%.
Comme vous le savez, cette moyenne mobile est très importante.
C’est elle qui nous permet d’identifier et de confirmer cette tendance baissière au sein de laquelle évolue les taux d’intérêt à long terme depuis les années 1980. En clair, nous faisons fasse à une longue phase baissière. Donc, si cette tendance devait s’inverser et se matérialiser, alors ce serait un très gros problème.
Aujourd’hui, le rendement à 30 ans est passé à 2,83%, et donc nous ne sommes plus très loin des 3,18%.
Alors que de plus en plus d’experts financiers de renoms nous avertissent de l’imminence d’une crise, d’autres continuent de penser que nous n’avons absolument rien à craindre. Par exemple, Jim Paulsen vient d’expliquer sur CNBC que la tendance haussière actuelle sur les marchés « pourrait se poursuivre indéfiniment »…
Selon ce qu’a déclaré Jim Paulsen, le stratège en chef de l’investissement chez Leuthold, sur CNBC, Vendredi: « Le marché boursier a vraiment bien performé, avec la reprise économique que l’on observe partout sur la planète et grâce à l’inflation et aux taux d’intérêt américains qui n’ont jamais été aussi bas. »
« L’économie américaine connait une situation de plein emploi, ainsi qu’une hausse des salaires. Le cycle des bénéfices pour les entreprises est reparti. Et la confiance est forte chez les entreprises comme chez les consommateurs. » Tout ceci pourrait perdurer si l’inflation et les taux d’intérêt ne remontent pas. Si cette situation se maintenait ainsi, alors je pense que la tendance haussière actuelle sur les marchés « pourrait se poursuivre indéfiniment ». A titre personnel, je crois que Paulsen finira par regretter profondément ce qu’il a dit.
Aucun marché n’a jamais réussi à monter éternellement, et selon Goldman Sachs, en fonction des cours actuels, il n’y a qu’1 chance sur 100 de voir les actions continuer de grimper au cours de la prochaine décennie.
Mais ce qui compte aux yeux de la plupart des gens, c’est en ce qu’ils croient, ou en ce qu’ils veulent croire, et ce indépendamment de ce que les faits peuvent montrer, et Paulsen semble vouloir croire que les choses se passeront toujours bien sur les marchés financiers. Au lendemain de la crise financière de 2008, les pouvoirs en place avaient décidé de sauver l’ancien système. Au lieu de s’attaquer aux causes profondes de la crise, ils avaient choisi de régler nos problèmes en imprimant davantage d’argent, et maintenant nous nous trouvons dans la dernière étape de la plus grande bulle boursière de toute l’histoire.
Cette fois, il faudra traiter le problème d’une manière complètement différente. Si la situation économique connait autant les montagnes russes, eh bien, l’unique responsable en est la Réserve Fédérale Américaine. Les Etats-Unis ont connu 18 récessions ou dépressions différentes depuis 1913, et maintenant une nouvelle récession est sur le point de démarrer. En manipulant sans cesse le système, la réserve fédérale a engendré des cycles d’euphorie et de récessions à répétition, et il est temps de sortir de ce cycle infernal.
Comme Ron Paul, je crois que nous devons supprimer la Réserve fédérale américaine et maîtriser nos banques. Je crois également que nous devrions supprimer l’impôt fédéral sur le revenu et tendre vers un système beaucoup plus juste. De 1872 à 1913, il n’y avait pas de banque centrale et aucune taxe fédérale sur le revenu, et c’est à cette époque que l’Amérique a connu sa plus importante période de croissance économique. Si nous remodelons notre système financier sur des principes solides, nous pourrions réellement prendre un virage vers un avenir prospère. Sinon, le futur de l’économie américaine risque de devenir encore plus incertain.
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