ADP, Renault, Orange: grandes manoeuvres en vue pour l'Etat actionnaire ?L'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron, à l'origine de plusieurs privatisations lorsqu'il était à Bercy, relance les spéculations sur un désengagement de l'Etat dans certaines entreprises. Une façon de trouver des marges de manoeuvre, dans un contexte budgétaire contraint.
Il faut faire "respirer" le portefeuille de l'Etat,
répète depuis plusieurs mois l'Agence des participations de l'Etat (APE), chargée de gérer le patrimoine de l'Etat actionnaire, un euphémisme pour désigner de possibles ventes d'actifs, voire des privatisations.
"Les marchés ont intégré le fait qu'il y aurait des cessions de titres dans les prochains mois"......
"L'Etat est présent dans un grand nombre d'entreprises, donc il y a des marges de manoeuvre. La question est de savoir quelles seront les entreprises concernées"
- "clôturer le budget" -
A court terme, l'Etat doit boucler le sauvetage d'EDF et d'Areva. Depuis deux ans, plusieurs opérations d'ampleur ont permis de dégager des marges de manoeuvre, comme la vente de titres Safran ou la privatisation des aéroports de Lyon et Nice (pour 1,76 milliard d'euros).
Pendant la campagne électorale, Emmanuel Macron avait promis d'alimenter ce fonds par les dividendes tirés du portefeuille de l'Etat, mais aussi peut-être par quelques privatisations. "La décision n'est pas encore prise", a indiqué à l'AFP Bercy, interrogé sur la nature précise de ce financement.
Mais la principale raison qui pourrait pousser le gouvernement a procéder à des cessions est de nature budgétaire. Paris s'est en effet engagé auprès de Bruxelles à repasser sous la barre des 3% de déficit public cette année, mais cet objectif est jugé intenable par les observateurs au vu des dépenses engagées ces derniers mois.
- "gestion décomplexée" -
Quelles entreprises vendre? Quels actifs céder? Plusieurs noms reviennent avec insistance, comme Renault, où l'Etat est monté au capital en 2015 tout en promettant de revendre ses titres au moment opportun, ou bien Orange, au capital duquel l'Etat n'a pas "vocation" à rester "de manière pérenne", selon Emmanuel Macron.
Aéroports de Paris (ADP), en pleine forme financière, pourrait aussi être ciblé. Pour Grégoire Thibault, analyste chez Natixis, le gestionnaire des aéroports parisiens va forcément être privatisé, mais sans doute en "plusieurs temps", avec une première étape qui pourrait intervenir en septembre.
Par ailleurs, "il est hors de question d'exposer le capital de ces entreprises à des prédateurs étrangers qui mettraient en péril les centres de décision, de recherche et de développement basés en France", assure à l'AFP une source proche du dossier.
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https://www.romandie.com/news/ADP-Renau ... 807919.rom En Marche, pour la vente des bisous de famille