goldzilla a écrit:
Serais-tu toi même allé à l’école, si ça avait été payant ?
Oui.
Et ça l'était, parce que mes parents ont choisi la meilleure école privée du coin.
guynemer a écrit:
Moi, j'ai appris à lire, et ben je souhaite ça à personne !
Je te comprends parfaitement.
Analphabète n'est pas synonyme d'illettré ni
a fortiori de crétin.
Des générations nombreuses se sont succédé, où la transmission culturelle était orale dans nos campagnes, comme le rappelait Henri Pourrat. L'illettrisme n'empêchait pas de pratiquer la plupart des métiers, ni donc de gagner sa vie, nourrir sa famille...
C'est même paradoxal de constater le vide culturel croissant en parallèle avec la diminution de l'illettrisme, de même que des "diplômes" de plus en plus hauts, et au moins nécessaires, paralysent toute capacité de gagner sa vie et nourrir une famille.
Il faut maintenant un BTS de vente pour vendre des pue-des-pieds chez Decathlon; on rencontre des docteurs en chimie qui faute de mieux ont été embauchés à la Poste; il faut un "diplôme" et des certifications diverses selon les machines utilisées pour être "technicien de surface" —balayeur.
Ensuite, je me souviens si nettement de tous ces livres de merde, sans doute écrits par des "diplômés"... truffés de fautes d'orthographe, de solécismes et surtout de vulgarités, racontant des mièvreries stupides (ou stupidités mièvres), mais bien-pensantes, qu'il
FALLAIT faire lire aux élèves. Et de m'entendre encore répondre que mes élèves d'alors, d'origine étrangère, arrivant avec leurs cultures, souvent riches, n'avaient vraiment pas besoin d'être crétinisés en un an ou deux. Et que mes élèves d'origine française l'étant déjà, il me paraissait inutile de les rendre irrécupérables.
—On est passé à des livres-pour-la-jeunesse de grande qualité, dans les années 50 à 70 à de la sous-merde de propagande (j...?) dans les années 2000. Avec vidage des CDI de tout ce qui pouvait être de qualité. C'est la vitesse de cette évolution qui m'a marqué plus que l'évolution elle-même.
N'importe quel livre imagé (dans les CDI des collèges) vulgarisant les religions ou l'Histoire de l'Humanité va accorder en moyenne 6 doubles pages au judaïsme (avec
in fine le couplet mélo au choix sur LHLPSDNH), et autant au mahométisme, avec une absence totale de références historiques en prime, contre 1 ou au mieux 2 doubles pages au Christianisme, avec des textes au conditionnel. L'opposition entre LA doxa judéo-islamiste et les hypothèses/supputations/légendes/fables (ad libitum) chrétiennes est le fruit d'une volonté explicite et manifeste.
Dans le Loir-et-Cher, je connais quelques jeunes quasi-analphabètes d'une vingtaine d'années —pour qui la SEGPA naguère avait été un ENA infranchissable (un Anapurn-Ena)— bossant comme arpètes qui chez le maçon, qui chez le carreleur. Et qui raisonnent souvent avec justesse.
Quand cessera-t-on de croire que diplôme est synonyme d'intelligence?
Tiens, sur ce forum, par exemple.........