Quelle est la différence entre un optimiste et un pessimiste? Et bien le pessimiste est souvent mieux informé. Et maintenant, quelle différence entre un pessimiste et un Gold Bull ? Je vous laisse deviner…
Il y a un peu plus d’un an, lorsque le GOMMEX a levé l’encre, l’optimisme était de mise. Le navire battait pavillon anglais. Le capitaine Blair mis le cap sur les îles caïman : en avant toutes ! À bord : jacuzzi, petits fours et champagne, on y fait la fête 24h/24. Des passagers ivres déambulent sur le pont, cocktail à la main. Il est à noter que le climat était anormalement doux pour la saison. Dérèglement climatique? Peu importe, les voyageurs profitaient sans se poser de questions. Le navire voguait tranquillement sur un océan de cash. Quelques mois après avoir quitté la terre ferme, au beau milieu de l’Atlantique, les évènements se précipitèrent.
Un soir, le capitaine Blair reçut un bulletin météo alarmiste. Curieusement et sans prendre en compte l’avertissement, il mis le cap droit sur la tempête. Le lendemain matin, le capitaine s’envolait - sous les applaudissements – en prétextant secourir un cargo « le Islande» qui était en détresse dans les environs. Dans la foulée, son second, l’officier Brown prit la barre et convoqua le matelot Sarko en privé afin de lui assigner une mission : s’assurer que personne ne réchappe d’un naufrage imminent, en perçant la coque du navire. Le matelot Sarko, gilet de sauvetage au corps et hache à la main, se dirige alors d’un pas pressé vers les cales du paquebot.
Un passager inquiet qui tient sa fille par la main l’interpelle. «Vous allez où comme ça?»
Sarko : «Ah oui, mon accoutrement, c’est pour le bal masqué de ce soir»
Puis s’adressant à sa gamine avec un large sourire : «ce qu’elle est mignonne, quel âge
as-tu?» - «8 ans ½ Monsieur, bientôt 9» Et Sarko plongeant sa main dans ses cheveux :
«t’es impatiente hein, et bien nous aussi» et en ce tournant vers le père : «elle a toute la vie devant elle» puis Sarko de reprendre son chemin.
En début de soirée, alors que la fête bat son plein, on entend l’orage gronder au loin. Le bateau commence à tanguer. Le mouvement de balancier s’accentue de plus en plus témoignant d’une mer agitée.
Le vent s’est levé, des nuages toxiques assombrissent l’horizon. Une averse de 800 Mds$ suivie d’une bourrasque de 200 Mds€ (1) s’abat sur le GOMMEX.
Au night club du GOMMEX, les fêtards sont trop saouls pour réaliser que leurs verres glissent sur la table. Le barman Greenspan a reçut l’ordre de resservir du punch. « C’est la tournée du commandant ! »
A l’extérieur, discrètement, des canots de sauvetage sont mis à la mer.
Les Dieux du crédit fluidifièrent la situation en injectant des liquidités aux assoiffés de la finance. Il se mit à pleuvoir du fric, en continue, sur une mer d’encre.
Des vagues d’amplitude hebdomadaire de plus en plus rapprochées se firent menaçantes. Jusqu’à ce que le navire soit pris dans un Creux Default Swaps ultime de 55m qui coucha le bateau sur son flanc. Panique à bord ! Le bateau prend l’eau de toutes parts. Des blessés, du sang, des cris. Dans les couloirs, on se piétine. Patrick Artus radieux, sort de sa cabine, chemise à fleurs, lunettes de soleil et planche de surf sous le bras. Il lance «pas de panique, gardez votre calme !» Dehors, c’est la ruée sur les bouées et sur les canots de sauvetage. On assiste à la loi du plus fort. Le mot d’ordre est de gagner du temps en étant le dernier à l’eau pour avoir une chance de survivre.
Alors que le GOMMEX sombre, en cette fin novembre, 533 000 corps inertes sans emplois flottent dans l’eau. 13 heures plus tard, les rescapés repêchés furent ceux qui s’étaient réfugiés à bord des canots de sauvetage. Essentiellement les membres de l’équipage, les premières classes et les passagers armés. Sur le forum G, nous sommes en immersion. Nous avons rentré le périscope et nous sommes bien au sec. Ici "we all live in a yellow submarine, yellow submarine, yellow submarine"
Suite à cette expérience aquatique, voici pour les turfistes, le quarté dans l’ordre : inflation, déflation, stagflation, natation.
Le $ peut couler à pic du jour au lendemain ! En quittant le FMI, Rodrigo Rato avait prévenu. Malgré cela, le Gag du moment, c’est le $ valeur refuge… avec son corollaire : un baril à 40$ et le G qui se traîne à 800$, le tout en plein sauve qui peut boursier !
AT de Gasgold = FOUTA GE DE GU EULE INTERGALACTIQUE
Peu importe, laissons le boomerang finir sa course, après tout, le physique tien la forme : le Napo qui se négociait à 120€ en mars (à 1 000$/once) n’est plus redescendu depuis = cqfd.
Alors, un peu de bon sens, $ ou G ? Du vent ou du concret ?
Réalisez donc un tour de magie unique dans l’histoire de l’humanité : transformez du papier en or. Mais dépêchez vous car déjà les numismates froncent les sourcils en se demandant qui fait la bonne affaire.
Et oui, il y a des malades mentaux qui vendent du G ! Ils se sont regroupés dans le 2e, rue Vivienne, les inconscients... Toujours sceptiques ?
"Un Weimar planétaire", de la "monnaie de singe", voilà les termes employés récemment par Jacques Attali et Angela Merkel. Pas très pro dollar tout ça… ils vont nous stresser le cheptel.
Ce 15 novembre, les bergers étaient réunis à Washington, où tout va de travers : la consommation, Général Motors de l'économie US, est en panne et les auteurs industriels calent au chapitre 11. Heureusement Hank’sgiving 20 Mds$ à Citigroup (= 1 fonds souverain Français)
Au G20, donc, nous avons assisté à une Incantations "historiques" du gourou Sarko, afin de chasser les mauvais esprits de la guerre de récession: perdu ! Les usines Peugeot et Renault s'arrêtent pendant les bombardements boursiers alors que des milliers d’agences immobilières trépassent. L’hôpital ASSEDIC est débordé par les dommages collatéraux. L’infirmier De Nagy Bosca connaît le remède : une dose de morphine supplémentaire de 26 Mds€ (= crédit conso) qui vient s’ajouter à la mégadose de 320 Mds€.
Pour Noël, petit papa Sarko va déposer une jolie Dette (2) toute neuve, payable sur quatre générations, au pied du sapin national. Alors, joyaux Noël aux Gold Bulls, les autres n’auront que ce qu’ils méritent.
Gasgold (posté le 11 décembre)
(1) Ces "Plans de relance" me font penser à la scène dite "the Swim Back" du film Gattaca où deux frères testent leur courage à celui qui nagera le plus loin sans faire demi tour, jusqu’au moment où l’un des deux frères, à bout de souffle demande à l’autre comment il fait pour tenir. Réponse de l’autre : « je n’ai jamais économisé mes forces pour revenir »
http://fr.youtube.com/watch?v=IYZ_77qxRr0(2) « les dettes disparaissent grâce aux guerres ou a l’inflation », et pourquoi pas les deux ? Après tout « à crise exceptionnelle, moyens exceptionnels » dixit Barroso.
(3) Sortir de la crise : trop facile !
1 – expropriation des banques
2 – faire un bras d’honneur à Bruxelles et aux traités
3 – revenir au Franc OR
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