Pour ceux que le sujet intéresse : j'ai retrouvé l'endroit où silverculteur expliquait les calculs sur sa forêt de 17 ha, c'est ici (dernier message dans la page) :
viewtopic.php?f=14&t=12555&st=0&sk=t&sd=a&hilit=for%C3%AAt&start=140Pas facile à trouver, car planqué dans ces longues discussions sur les retraites. En tout cas, ça vaut vraiment le coup de le relire !
Je refais le calcul de rentabilité avec le prix de vente hypothétique en 2013 à 155 000 € (sachant que silverculture estime que la vente de la totalité du bois sur pied rapporterait 250 000 € ; donc la forêt est sous-vendue à 155 000 €) :
Prix d'achat tout compris en 1995 = 316 700 Fr = 48 280 Euros (2840 €/ha)
Total des revenus = +61 715 Euros
Total des dépenses = -10 254 Euros
Parcelle vendue en 2013 = 155 000 Euros (9300 €/ha)
Si on considère que la richesse finale est prix de vente + revenus - prix d'achat initial - dépenses, ça donne 206 161 €. Rapporté au prix d'achat initial, ça fait un
capital multiplié par 4,27 en 18 ans. Soit l'équivalent d'un
rendement annuel de 8,4 % !!!
Bon, après, si on voulait affiner faudrait actualiser les valeurs, tenir compte des années où ça intervient et tout. Mais en première approche, ça donne ça.
Ca ressemble d'ailleurs assez à des actions prises au long terme : on aurait investi 48 000 € en actions d'une entreprise, en 1995 ; on aurait eu des frais "de garde" de 600 € environ par an (les 10 000 de dépenses, ramenés en moyenne annuelle ; évidemment pour des actions c'est moins) ; on aurait reçu des dividendes, versés en l’occurrence de façon très irrégulière, et puis enfin on aurait les actions revendues 155 000 € au bout de 18 ans.
Dans le cas de la forêt de silverculteur, il y a tout de même un investissement personnel et financier non négligeable pour se former, surveiller, expertiser, et faire une partie des travaux.
AMHA, cette forêt reste un "coup" assez exceptionnel et difficilement reproductible ; par exemple, si on met le prix d'achat vers 5 ou 6000 €/ha, comme ça serait plus probable de nos jours, et si on fait davantage de dépenses pour payer de l'expertise ou des travaux, ça baisse d'autant le rendement financier.
tantine.picsou a écrit:
Je pensais que le merisier était assez commun ,donc pas cher.
Ca dépend de la qualité de l'arbre. Un merisier de 30 cm de diamètre, c'est relativement commun (encore que ces arbres sont souvent dissiminés au milieu d'autres essences donc pas si communs que ça. Il n'y a quasiment pas de peuplements étendus où le merisier soit l'essence principale). Mais un gros merisier, bien droit et sans défaut, qui permet de sortir de belles planches de qualité ébénisterie, c'est moins commun. C'est celui-là qui vaut des sous.
Un bel exemple pour illustrer ces différences à l'intérieur d'un même espèce, c'est le chêne. Le chêne en qualité bois de chauffage, sur pied, ça vaut de l'ordre de 6 à 20 € le m3, je crois. A l'autre extrême, les gros chênes de la plus haute qualité, ça peut monter à plusieurs centaines d'€ le m3.
Sur ce point, revoir le tarif de bois sur pied que j'ai mis en dernier lien de mon message précédent. Même si ça date déjà un peu, ça donne une bonne idée de la très forte variation des prix en fonction de la qualité.
Enfin, comme déjà dit, des arbres isolés vont peu intéresser les acheteurs. Du coup, le prix proposés s'en ressentent, voir même l'acheteur ne se déplace même pas.