Des nouvelles économiques du marché du bois, (pour ceux que ça intéresse).
Le bois matière première est depuis quelques mois l’objet d’une demande soutenue sur l’ensemble des marchés.
Cette demande se constate aussi bien au niveau mondial, avec une progression de l’indice mondial du prix des grumes de sciage en augmentation de 5.1%, qu’au niveau le plus local avec une progression des prix d’achat matière constatée lors des dernières ventes de Franche-Comté.
AU NIVEAU MONDIALSi la globalisation peut expliquer qu’aux mêmes causes correspondent les mêmes effets, il n’en demeure pas moins que du local au global il demeure des particularités et des différences non négligeables.
Pour la cause commune, la croissance des marchés asiatiques et du Moyen Orient contribue à doper les exportations ; le marché Nord-américain n’est pas en reste avec une progression de 16% de ses importations.
Les variations de flux des matières sont dorénavant rapides et imprévisibles. La Suède début 2013 a doublé ses volumes d’export vers la Chine et celle-ci est désormais le 4ème pays importateur pour la Finlande.
Cette réorientation des flux Nord-Européens entraine une hausse bienvenue du prix des sciages.
EN EUROPEPendant ce temps, nos plus proches concurrents allemands et autrichiens sont piégés par leur logique industrielle. En situation de surproduction, ils ne peuvent réduire les volumes qu’aux dépens de la rentabilité, et les résultats des derniers exercices sont inquiétants. Ils doivent en plus faire face à une pénurie de matière et à la flambée du prix des bois. Leur malheur fait qu’ils sont moins présents pour peser sur notre
marché intérieur.
EN FRANCENotre solde de balance commerciale filière bois s’améliore et passe en dessous des 6 milliards d’euros ; même si le recul des échanges commerciaux l’explique en grande partie, le recul des importations est à souligner.
Comme toujours, papiers-cartons et meubles et sièges constituent le gros de notre déficit.
A l’inverse, nos sciages résineux gagnent 22% à l’export quand l’exportation de bois ronds fléchit de 21%.
Si cela rassure quant à la valeur ajoutée de nos résineux, il n’en va pas de même sur les feuillus où nos importations progressent encore, (sciages et bois ronds) alors même que les producteurs désespèrent de ne pas vendre leurs bois à juste prix.
Le chêne demeure une valeur sûre et le marché de la tonnellerie continue de porter haut et fort les valeurs de la production «made in France». Avec 9% de croissance en 2013 et 309 millions d’excédent, le merrain ne craint rien et influence fortement les prix du chêne à la hausse, perturbant les achats des scieurs.
EN FRANCHE COMTELes ventes de cet automne ont confirmé le reflet de cette situation générale : le bois se vend bien
et la demande est affirmée. Si les résineux bénéficient d’une dynamique forte, les feuillus ne sont pas en reste, avec notamment la reprise de la demande sur le hêtre qui satisfera plus d’un producteur.
Quelques références des marchés
Prix indicatifs constatés
Vente d'Arc et Senans en Décembre 2013
Bois façonné bord de route
Chêne de 81 à 196 €/m3
Hêtre de 50 à 65 €/m3
Frêne de 62 à 116 €/m3
Robinier de 96 à 115 €/m3
Charme 1 lot à 41 €/m3
Vente de Levier en Novembre 2013
Résineux en bloc sur pied
Sapin< 1 m3 de 46 à 68 €/m3
Sapin de 1 à 2 m3 de 48 à 69 €/m3
Sapin de 2 à 3 m3 de 50 à 74 €/m3
Sapin > 3 m3 de 53 à 80 €/m3
Petits bois sur pied à la mesure (sapin/épicéa)
Billons sciage de 46 à 72 €/m3
Billons trituration de 16 à 28 €/st
http://www.foretpriveefrancaise.com/dat ... c51web.pdf