Tiré du site d'analyse
http://www.leap2020.euIls écrivaient ceci le 15/12/06Aux Etats-Unis, comme commence à l’annoncer un nombre croissant d’institutions financières, l’éclatement de la bulle immobilière et la croissance forte des défauts de remboursement des prêts immobiliers, pèse déjà sur les résultats des banques (6) et des institutions de prêts. Ainsi, du fait de la dégradation rapide du marché, le gouvernement américain ne cherche même plus à rendre transparent les comptes de Fanny Mae et Freddy Mac, ces deux mastodontes parapublics des prêts immobiliers US qui pèsent plus de 50% du marché des prêts immobiliers aux Etats-Unis (7). Ainsi Fanny Mae n’a plus remis aucun rapport trimestriel ou annuel d’activités depuis 2004 et doit demander une exemption pour continuer à être listée au New York Stock Exchange (8), tout en continuant à accroître ses parts de marché. Il y a moins d’un mois, Kevin M. Warsh, gouverneur de la Réserve fédérale de New York, a dénoncé le risque de crise systémique que faisaient peser Fanny Mae et Freddy Mac sur le marché des prêts immobiliers américain (9). Et ce risque peut être étendu à l’international puisque depuis plusieurs mois, les investisseurs étrangers, notamment asiatiques, qui se sont détournés des Bonds du Trésor US ont massivement acheté les titres de Fanny Mae et Freddy Mac.
Par ailleurs, depuis des années, les autorités américaines ont laissé se dégrader fortement les réserves obligatoires des banques alors que ces dernières se sont engagées dans des activités massives sur les marchés dérivatifs où les risques sont très importants. On peut constater sur la figure ci-dessous combien les ténors de Wall Street, qui font la une de l’actualité financière ces derniers mois, comme JPMorgan/Chase ou CityBank ou Bank of America, sont en fait dans une situation de faillite assurée en cas de crise importante puisque les contreparties à leurs engagements sont pratiquement inexistantes. C’est une image assez fiable de la fragilité de l’ensemble du secteur des hedge-funds que nombre de ses banques ont investi massivement.
Ils écrivent ceci le 15/02/09cette nouvelle phase de la crise sera ainsi façonnée par deux phénomènes majeurs organisant les évènements en deux séquences parallèles, à savoir :
A. Deux phénomènes majeurs :
1. La disparition du socle financier (Dollars + Dettes) sur l'ensemble de la planète
2. La fragmentation accélérée des intérêts des principaux acteurs du système global et des grands ensembles mondiaux
B. Deux séquences parallèles :
1. La décomposition rapide de l'ensemble du système international actuel
2. La dislocation stratégique de grands acteurs globaux.
Nous avions espéré que la phase de décantation permettrait aux dirigeants du monde entier de tirer les conséquences de l'effondrement du système qui organise la planète depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Hélas, à ce stade, il n'est plus vraiment permis d'être optimiste en la matière (1). Aux Etats-Unis comme en Europe, en Chine ou au Japon, les dirigeants persistent à faire comme si le système global en question était seulement victime d'une panne passagère et qu'il suffisait d'y ajouter quantité de carburants (liquidités) et autres ingrédients (baisse de taux, achats d'actifs toxiques, plans de relance des industries en quasi-faillite,…) pour faire repartir la machine. Or, et c'est bien le sens du terme de « crise systémique globale » créé par LEAP/E2020 dès Février 2006, le système global est désormais hors d'usage. Il faut en reconstruire un nouveau au lieu de s'acharner à sauver ce qui ne peut plus l'être.