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Ce que les détenteurs d’or peuvent apprendre du marché boursier des années 90
Par : Michael J. Kosares
USAGold - Centennial Precious Metals, Inc.
www.USAGold.comPour l’analyste du marché de l’or contemporain, l’histoire commence en 1971, lorsque le dollar cesse d’être convertible en or et que s’ouvre l’ère des taux de change et du prix de l’or flottants. Tout d’abord, nous avons connu un marché haussier de l’or, qui a commencé en 1971 et a duré environ jusqu’à 1982-1985. Ensuite, nous avons eu un marché en hausse des actions, débutant entre 1982 et 1985 et atteignant son apogée en 2000 approximativement. Le marché en hausse actuel de l’or a débuté en 2000, et s’il obéit à la règle, on peut s’attendre à ce qu’il atteigne son apogée vers 2015-2017.
Il y a une leçon à tirer de l’histoire du marché boursier pour les investisseurs contemporains dans l’or, et particulièrement pour ceux qui sont réticents à acheter de l’or au prix actuel parce qu’il semble « trop élevé ». Ceux-là sont peut-être coupables de ne penser qu’à court terme.
Laissez-moi vous expliquer pourquoi.
La plupart des analystes disent que la phase haussière du marché boursier et des actions a commencé entre les années 1982 et 1985. L’indice Dow Jones industriel tournait alors aux environs des 800 en 1982. En janvier 2000, il a atteint un pic à l’intraday à 11 750. De nombreux analystes considèrent ce pic de 2000 comme la fin du marché haussier (voir plus bas). Au cours de cette période haussière du marché, l’indice Dow Jones Industriel a été multiplié par 15 en 18 ans.
Si l’on voulait appliquer la même progression mathématique à l’or depuis la fin 2001 (alors qu’il s’échangeait à environ 270 $), un pic comparable à celui du Dow Jones amènerait son cours autour de 4050 $ (270 $ x 15 = 4050 $).
Vu sous cet angle, un cours de l’or à 1.000 $ semble très raisonnable.
Quelques éléments à considérer :
1. Avec un recul d’un siècle, les analystes pourraient très bien dans l’avenir établir que l’inflation de la monnaie est à l’origine à la fois de l’augmentation de l’indice Dow Jones et du prix de l’or. Si cette inflation a pu projeter le Dow Jones de 800 à 11 750, pourquoi ne pourrait-elle pas emmener l’or de 270 $ à 4050 $ ?
2. Les marchés ont tendance à évoluer selon des cycles primaires marqués de 15 ans ou plus. La reprise actuelle du marché boursier, vue depuis cette perspective, ressemble davantage à un renversement à court terme du marché baissier, hors de la tendance primaire, qu’à une nouvelle tendance haussière. L’or, d’un autre côté, semble se trouver dans la première moitié de sa tendance primaire à la hausse du cycle de 15 – 18 ans. Nul besoin de souligner qu’il semble rester beaucoup de temps à ce marché haussier pour laisser incuber quelques résultats inattendus incluant des niveaux de prix que la plupart des gens considéreraient hors d’atteinte en ce moment.
3. On n’envisage pas un marché à la hausse de la même manière qu’un marché en baisse. Pour poursuivre notre comparaison avec le marché boursier, acheter de l’or aujourd’hui reviendrait à acheter des actions avec un Dow Jones à 2200 points environ. Dès lors que vous réalisez que l’or est en train d’augmenter pour de bonnes raisons, raisons qui ne risquent pas de disparaître du jour au lendemain, son prix nominal devient une question secondaire. La question la plus importante est, et a été, celle de la dévaluation de la monnaie et de ses effets sur les systèmes financiers et monétaires. Pour l’investisseur/l’épargnant ordinaire, la vraie question reste de savoir comment s’y prendre pour se prémunir de la dévaluation monétaire.
4. Lorsque l’or et le Dow Jones ont simultanément atteint les 650 $ et 13 400 points, tous deux avaient augmenté d’environ 1800 % depuis le découplage or-dollar de 1971. Cela signifie que le prix de l’or et l’indice Dow Jones sont peut-être influencés par la même cause primaire (l’inflation monétaire), bien qu’ils ne subissent cette influence que successivement, chacun à leur tour. L’or réalise de bonnes performances lorsque le dollar est sur la sellette et que le taux réel de retour sur investissement devient négatif. Les actions et les titres réalisent de bonnes performances lorsque le taux réel de retour devient positif. Aujourd’hui, c’est au tour de l’or, et cela pourrait durer encore une dizaine d’années supplémentaires.
5. Le marché boursier n’est qu’un exemple particulièrement pratique pour illustrer de manière statistique le comportement des marchés dirigés par l’inflation. On pourrait tirer la même conclusion, par exemple, en réalisant un tableau du prix de l’or en marks au cours de l’hyperinflation de Weimar. Lorsque cette inflation a commencé, le prix de l’once d’or était d’environ 87 marks. À la fin, l’once d’or valait environ 63 000 000 000 000 marks, à quelques milliards près. Ainsi, comme vous pouvez le voir, le prix de l’or en termes nominaux n’est rien d’autre qu’une question de relativité. Une analyse similaire peut être appliquée à n’importe quelle crise monétaire. Wikipedia recense plus de 30 de ces événements, du plus récent, au Zimbabwe, au plus intéressant, celui de l’île de Yap.*
La leçon tirée de l’histoire ici, c’est qu’il est impossible de prédire le prix final de l’or en cas de crise de la monnaie fiduciaire. En théorie, ce prix maximal n’a pas de limite aussi longtemps que dure l’inflation, ou bien encore jusqu’à l’arrivée de l’inévitable fiasco. Et même à ce moment-là, l’or se révélera être un bon investissement pour les épargnants les plus prudents.
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* D’un point de vue monétaire, tout se passait bien sur l’île de Yap où de grosses pierres de plusieurs centaines de livres étaient transportées et utilisées comme monnaie. C'est-à-dire jusqu’à ce que quelque chose de jamais vu jusque-là n’arrive à la valeur de la monnaie. Pendant des siècles, ces pierres servirent de monnaie d’échange car il n’y en avait pas beaucoup sur l’île de Yap elle-même. La dévaluation de cette monnaie de pierre commença lorsqu’un homme d’affaires occidental entreprenant réalisa qu’il pouvait produire de la monnaie de pierre à faible coût et en énormes quantités sur une île voisine puis la transporter à Yap, où elle pourrait être utilisée pour se procurer des marchandises pour lesquelles une demande existait ailleurs. En d’autres termes, ce cousin océanique de John Law imprima de la monnaie de pierre de Yap pour acheter sa marchandise à ce que l’on peut appeler un « tarif préférentiel ». A cause de cela, la monnaie de pierre de Yap fut dévaluée jusqu’à ce qu’elle ne vaille plus rien. Les citoyens de l’île ne surent pas que leurs richesses avaient été confisquées et leur monnaie détruite par le processus de l’inflation monétaire.
Michael J. Kosares
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