Pourquoi offre-t-on des pièces d'or ou d'argent à la naissance des enfants dans nos contrées ?
De ce que je me souviens,
Cela proviedrait d'une tradition qui consistait à mettre une pièce d'or dans la main du nouveau-né lorsqu'il était baptisé. Cela était sensé lui apporter chance et fortune durant sa vie.
Ceux qui ne pouvaient pas s'offrir de pièce d'or n'étaient pas en reste en remplaça la pièce par une en argent, qui alors était courante dans les portes-monnaies.
La tradition de baptiser les nouveaux-nés est quasiment aussi ancienne que le christianisation de nos contrées. En effet, le taux de mortalité des enfants des la naissance était extrêmement élevé jusqu'il n'y a pas encore si longtemps. Comme des obsèques à l'église n'étaient autorisées qu'aux baptisés, on s'empressait de baptiser les enfants dès leur sortie de l'utérus pour lui garantir au moins une place au paradis s'il lui arrivait malheur. C'est la moindre des choses que tout bon parent se devait d'offrir à son enfant.
La tradition de la pièce dans la main de l'enfant provient sans doute d'une coutume païenne qui aurait perduré sous la tolérance du clergé.
Dans certains endroits, la tradition veut que ce soit le parrain qui fournisse la pièce et la laisse à son filleul comme cadeau de baptême. De la même façon seraient apparues les médailles de baptême qui ne seraient rien d'autre que des pièces d'or serties en pendentif, voire refrappées, regravées ou refondues avec des motifs religieux.
Dans d'autres régions, les pièces d'or - de type Louis d'or - étaient offertes traditionnellement par les parrains et marraines à leurs filleuls ou par les grands-parents à leurs petits-enfants pour certaines occasions: étrennes, communion, anniversaires, etc.
Dans un esprit de perfection cérémonielle, c'est naturellement que les protagonistes faisaient au moins l'effort d'utiliser des pièces neuves immaculée, voir même frappées de l'année en cours pour perpétuer la tradition.
A chaque naissance qui se produit dans mon entourage, j'en profite pour offrir un silver eagle ou Maple Leaf en racontant cette histoire, ce qui ne manque pas de surprendre les récipiendaires qui font au moins semblant d'avoir l'air intéressés devant un tel étalage de culture (que j'étale comme ma confiture) mais qui pour la plupart ne savent pas faire la différence entre une pièce d'argent et une en chocolat.