George Soros et la banque Berenberg "bullish" sur l'or17 mai 2016 - Stéphane Wuille - © reuters Le milliardaire américain et la banque privée allemande parient sur la poursuite de la hausse de l'or dont l'once affiche déjà un gain de 20% depuis le début de l'année.
Depuis le début de l’année, le métal jaune a gagné plus de 20% et comme le titrait avec malice un collègue dans notre édition du week-end "L’or rembarre toutes les autres classes d’actifs".
Est-ce, pour autant, le retour en grâce de l’or, l’investissement refuge par excellence? Pas dans l’esprit de Goldman Sachs qui voit l’once baisser jusqu’à 1.150 dollars (contre 1.273 dollars aujourd’hui) en raison de la hausse attendue des taux de la Fed.
Par contre, la banque privée allemande Berenberg (dont soit dit en passant le holding Bois Sauvage détient 12%) croit dans un rebond durable de ce placement. Au point de doubler, dans les semaines à venir, ses positions dans les métaux précieux jusqu’à 10% de son portefeuille. L’établissement gère 40 milliards d’euros d’actifs.
Pour Manfred Schlumberger, le directeur investissement de Berenberg, les incertitudes politiques liées au vote sur le Brexit et à une possible victoire de Donald Trump aux présidentielles américaines pourraient pousser ceux qui investissent habituellement dans les bunds allemands ou les bons du Trésor US vers l’or. Schlumberger s’attend à voir le métal jaune, l’argent et le platine grimper de 40% au cours des deux prochaines années, a-t-il expliqué à Bloomberg.
Le milliardaire George Soros mise aussi la poursuite de ce regain. Sa société d’investissement, le Soros Fund Management, a acquis ces derniers mois 19,4 millions d’actions de Barrick Gold , rapporte CNBC. Mais, surtout, il a acheté 1,1 million d’option call (droit d’acheter à un prix prédéterminé correspondant à un pari sur la hausse d’un actif) sur le SPDR Gold Trust, le plus gros tracker au monde sur l’or physique.
Poursuivant dans cette logique, le fonds a parallèlement doublé ses positions sur une baisse de l’indice S&P 500. Il détient 2,1 millions d’options put (pari sur la baisse) sur un tracker de l’indice américain de référence, le SPDR S&P 500 exchange-traded fund.
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