Il est normal que les réserves soient valorisées par le marché de façon très différente. Effectivement beaucoup d'autres critères interviennent. Comme le stade d'avancement du projet, le pays et son contexte règlementaire, les coûts d'extraction, les infrastructures, le climat, la solidité financière et le niveau d'endettement, le potentiel d'exploration complémentaire, etc. La synthèse de tous ces critères donne une "probabilité" d'exploitation ou de rentabilité qui, d'après ce que je comprends, se ressent directement sur la valorisation boursière du projet et donc de la société.
Plus le projet est avancé et a passé les stades des autorisations ou encore du financement et mieux seront valorisés les réserves. Attention aussi quand vous écrivez que les prix de revient restent plus ou moins les mêmes. Il faut vraiment étudier cela en détail, car les coûts peuvent augmenter avec le temps. Par exemple, pour une extension souterraine d'une mine à ciel ouvert. Ou encore les teneurs peuvent aussi varier au fil du temps. Quelquefois dans le bon sens d'ailleurs
En résumé, vous avez raison les réserves sont une indication intéressante... mais parmi beaucoup d'autres. Et, comme le marché des minières est particulièrement déprimé en ce moment, la "valeur boursière par once" est surement plus faible que lors de périodes plus fastes.
Au passage, par rapport à vos hypothèses d'augmentation du prix des métaux précieux, je rappelle que les minières qui ont les coûts d'exploitation les plus élevés sont celles qui offrent le plus grand levier sur le cours des métaux. Ce sont aussi elles qui sont les plus risquées avec même un risque de faillite pour certaines... D'où le conseil de diversification maintes fois répété par Leonard Sartoni.