Les grandes manoeuvres commencent... Les mineurs voient le bout du tunnel et considèrent désormais que le prix a atteint le point bas. C'est bon çà.

e producteur d'or canadien GoldCorp a lancé hier une offre publique d'achat hostile sur le québécois Osisko Mining pour 2,6 milliards de dollars canadiens, soit 1,75 milliard d'euros. Le numéro deux mondial du secteur prendrait ainsi le contrôle d'une des plus importantes mines d'or du pays, Malartic, dont les réserves sont évaluées à 10 millions d'onces. Il s'agirait de la première opération de fusion-acquisition significative dans le secteur aurifère canadien depuis près d'un an. L'industrie mondiale a souffert en 2013 de la chute de près de 30 % des cours de l'or. L'offre de Goldcorp, qui durera jusqu'au 19 février, deviendra inconditionnelle si le producteur est certain d'obtenir au moins les deux tiers du capital d'Osisko. GoldCorp dispose d'un prêt de 1,25 milliard de dollars de la banque Scotia, qui devrait lui permettre de financer l'acquisition avec 620 millions de trésorerie et une ligne de crédit non utilisée de 2 milliards de dollars.

GoldCorp dispose d'un prêt de 1,25 milliard de dollars de la banque Scotia, qui devrait lui permettre de financer l'acquisition avec 620 millions de trésorerie et une ligne de crédit non utilisée de 2 milliards de dollars.

Manœuvres dans l'or canadien
Le 14 janvier 2014 par Daniel Krajka


Malgré une conjoncture défavorable pour l'or, Goldcorp veut s'emparer d'Osisko, un autre producteur d'or canadien de plus petite taille.
La compagnie aurifère canadienne Goldcorp a lancé le 13 janvier une offre publique d'achat hostile de 2,6 milliards de dollars canadiens (2,4 milliards d’euros) sur son compatriote Osisko Mining Corporation. L'offre mixte propose aux actionnaires de la cible 0,146 action Goldcorp et 2,26 dollars canadiens en numéraire pour chaque titre Osisko. A 5,95 dollars canadiens, l'offre est supérieure de 15% à la dernière cotation d'Osisko, a souligné le prédateur dans un communiqué.

"Notre préférence est clairement de trouver un accord avec Osisko, car nous croyons fermement dans la pertinence de notre stratégie et dans les mérites financiers de cette transaction au bénéfice mutuel des actionnaires des deux compagnies", a expliqué Chuck Jeannes, le PDG de la firme de Vancouver. En voulant acquérir un Canadien dont l'actif est la mine de Malartic dans le Québec, Golcorp confirme sa politique de développement en Amérique, une région jugée à moindre risque pour les investissements.

Les valeurs des entreprises du secteur se sont fortement dépréciées suite à la forte chute du cours de l'or en 2013. Si le numéro un Barrick et d'autres multiplient les cessions d'actifs et réduisent leurs investissements, Goldcorp, au contraire, veut poursuivre sa croissance. Cette opération est la plus importante dans le secteur minier depuis plus d'un an. Malartic, en activité depuis mai 2011, devrait produire 500 000 à 600 000 onces d'or par an pendant une durée de vie estime à seize ans grâce à des réserves estimées à 10,1 millions d'onces par Orisko.

Pour réaliser ses ambitions, Goldcorp a obtenu de 1,25 milliard de dollars canadiens de crédit renouvelable par Bank of Nova Scotia qui s'ajoutent à 600 millions de disponibilités et 2 milliards de facilités de crédit. Goldcorp contrôle également la mine d'or d'Eléonore au Québec qui doit entrer en activité en 2014. Goldcorp table sur d'importantes synergies entre les deux mines. En 2013, Goldcorp a produit 2,67 millions d'onces et Osisko 487 000 onces. Avec Malartic, la compagnie canadienne disposerait de 67 millions d'onces de réserves réparties sur 21 gisements.

Goldcorp est déjà en pleine croissance avec trois gisements majeurs en développement, note Brad Humphreys de Morgan Stanley. Avec une production qui devrait bondir de 40% d'ici à 2015, l'analyste s'interroge sur la rationalité de cette acquisition. Si la mise en route de Malartic a été difficile, les améliorations actuelles de sa production devraient inciter ses actionnaires à réclamer un prix d'achat supérieur. Toutefois, note Humphreys, dans la conjoncture actuelle difficile pour les aurifères, les possibilités de l'irruption d'un chevalier blanc sont assez faibles. Deux tiers des actionnaires devront approuver l'offre au cours d'un vote qui sera clos le 19 février.

Info intéressante: l'heure est à la consolidation dans un secteur miné (si je puis dire) par la baisse du cours de l'or.
D'autres sans doute seront à venir, surtout après la publication de leurs résultats annuel qui seront certainement décevants.

Petit détail relevé dans la dépêche concernant cette OPA:

J'imagine qu'ils parlent de la Banque Nova Scottia, le banquier des mineurs d'or qui est un des intervenants et dépositaire d'or auprès du Comex... et dont les stocks d'or sont au plus bas !
Tiens tiens...