http://www.latribune.fr/bourse/20110824 ... omers.html

Indépendamment de toute considération sur l'état réel de l'économie américaine, la FED de San Francisco explique que les marchés actions qui avaient été soutenu de 1980 au début des années 2000 par les placements en actions des baby boomers qui préparaient leur départ en retraite (ils ont triplé en vingt ans) vont baisser comme les baby boomers vont devenir vendeurs pour financer leur retraite.

Les prévisions sont très nuancées avec une diminution attendue des cours de 13% seulement jusqu'en 2020, mais le message n'en est pas moins clair pour qui envisagerait d'investir aujourd'hui son épargne en actions : attendez une bonne dizaine d'années.

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A titre personnel, je remarque que les marchés d'actions ont entamé leur chute au tout début des années 2000, avant que la FED ne diminue drastiquement ses taux, alimentant ainsi une gigantesque bulle immobilière, et surtout, réduisant à néant le rendement des placements sûrs, ce qui a ainsi plus ou moins obligé les baby boomers à rester investis en actions plutôt que de se diriger vers des actifs moins risqués.

Courant 2007, la bulle immobilière leur a explosé en pleine tronche, la FED a alors ramené en catastrophe les taux d'intérêt à quasiment zéro, permettant ainsi aux marchés d'actions de se maintenir vaille que vaille à leur étiage du début des années 2000. En clair, alors que les marchés d'actions auraient du baisser graduellement, ils ont été soutenus coûte que coûte depuis maintenant une dizaine d'années.

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La question intéressante finalement, c'est pourquoi diable la FED de San Francisco a attendu précisément que ce soit la pagaille sur les marchés d'actions pour annoncer leur chute inéluctable tout au long des dix prochaines années ?

Ouais. Petit apparté : c'est marrant comme depuis l'automne 2008 on n'entend plus en France le concert jusqu'alors bruyant et coassant des préconisateurs de "fonds de pension à la française" à constituer d'urgence.

Je crois qu'on a eu chaud, leur idée tel que je vois les choses, c'était de prendre le relais des baby-boomers américains...

"Rich Dad Prophecy" de Robert Kiyosaki, répétitif comme bouquin mais pour le coup "prophétique" sur ce sujet, sauf que présenté sous un autre point de vue:
Le pauvre rendement tiré de ces ventes ne permettra pas aux ricains de prendre leur retraite (donc déjà beaucoup se sont fait rincer en 2008).
Autre point, le Krach "invisble" en terme de valeur du Dow.
Bref une vie d'économie volée.

Heu, oui, sauf qu'avec le train de vie qu'ils ont eu dans les x0 années passées, en gros on leur retire leur retraite en leur disant "finalement vous l'avez ptêt pas tant que ça méritée". C'est leur propre vie passée qui leur est "volée".

Alors que pour nous, c'est pas nos actuels retraités qui vont assumer les c*nneries, c'est les générations à venir ! C'est amha autrement plus dramatique, et sujet à refus massif et irrévocable de leur part.

Effectivement, on l'a échappé belle, car cette évolution était présentée comme incontournable, à droite mais aussi dans certains milieux de "gauche". C'est au moins une conséquence positive de la crise de 2008...
L'idée était bien sûr de réduire la retraite par répartition à une couverture minimale.

Ce qui était sa vocation de base. Je trouve toujours étonnant de payer les inactifs plus cher que les actifs. Je trouverais plus sain d'avoir un SMIC net légèrement plus élevé (à coût total employeur constant, en diminuant les cotisations retraite) et des retraites dont le montant soit voisin dudit SMIC. Mais bref, je m'éloigne du sujet.

Dans un tel système à l'anglo-saxonne, la retraite "de base" serait nettement inférieure au SMIC et plus proche du minimum vieillesse, car il serait très difficile d'obliger ceux qui gagnent plus ou moins bien leur vie à cotiser davantage que les autres pour toucher la même chose une fois à la retraite. La pension de retraite est tout de même la contrepartie des cotisations versées pendant la vie active, (un salaire différé, et non une "grâce" accordée par la collectivité) dispositif assorti d'un "filet social" (certainement insuffisant à mon avis) pour ceux qui ont peu ou pas cotisé, par choix ou malgré eux.
Si on adopte le système que tu préconises, les plus ou moins "nantis" voudront se constituer eux-mêmes leur retraite et se détourneront de la répartition : ce sera le règne des fonds de pension, avec les désastres qu'on a pu constater aux USA ou au RU, sauf pour les goldeux que nous sommes, qui auront accumulé les naps et autres souverains...
Bref ce sera chacun sa m..., et ceux qui touchent aujourd'hui des retraites minables n'y gagneront rien, tandis que les classes moyennes dans leur ensemble y perdront.
Mais bon, on a déjà abordé ce sujet dans une autre file...