Palladium : le marché redoute une paralysie de l'offre russeLes Echos 11 03 2014
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Les cours du métal précieux sont au plus haut depuis un an.
Et si la Russie se servait du palladium comme d'une arme stratégique en cas de sanctions économiques imposées par l'Occident ? L'idée crispe les opérateurs de marché au point qu'elle a fait grimper les cours à leur plus haut niveau depuis un an, à 780 dollars l'once. Le pays n'est pas uniquement un important exportateur de gaz et de pétrole. Via le groupe minier Norilsk, il est le premier producteur mondial de palladium, un métal précieux indispensable à l'industrie automobile pour fabriquer les pots catalytiques. Un tiers de la production mondiale est russe. Il est également le deuxième producteur de platine.
« Par mesure de rétorsion, la Russie pourrait cesser la vente de métaux des réserves publiques, avance Nic Brown, chez Natixis, ce qui pourrait entraîner une forte hausse des cours, au détriment des constructeurs européens et américains. » Ce ne serait pas une première : au début des années 2000, les prix du palladium avaient atteint des sommets à 1.100 dollars l'once peu de temps après que le pays avait suggéré de suspendre ses livraisons. Un groupe automobile américain avait enregistré une perte de près de 1 milliard de dollars après avoir acheté du métal au plus haut, rappelle l'analyste. L'Ouest pourrait faire face à des ruptures d'approvisionnement à court terme, mais, si l'offre restait insuffisante plus longtemps, cela pourrait avoir des implications majeures pour les marchés des platinoïdes. [...]