après deux trois recherches : il s'agit d'une ponction du Congrès dans les réserves de la FED pour financer une partie d'un plan de rénovation des autoroutes. La donnée est très accessible, je comprends pas pourquoi il fait pas le lien direct ?
Le buzz des Etats-Unis : le Congrès puise dans les réserves de la Fed pour la rénovation des autoroutes
Elsa Conesa / Correspondante à New-York | Le 03/12/2015 à 06:02
Le Congrès puiser réserves Fed financer rénovation autoroutes
Le Congrès va puiser dans les réserves de la Fed pour financer la rénovation des autoroutes - AFP/Joe Klamar
Les élus se préparent à adopter un texte finançant un programme de remise en état des autoroutes de 305 milliards de dollars en puisant dans les réserves de la Fed.
Voilà qui ne va pas arranger les relations déjà tumultueuses entre le Congrès et la Fed. Les élus se préparent en effet à adopter un texte finançant un programme de remise en état des autoroutes de 305 milliards de dollars en puisant... dans les réserves de la Fed. Une ponction qui, aux yeux de cette dernière, mettrait en péril son indépendance. Le copieux « surplus funds » de la Fed pèse 29 milliards de dollars, dont quelque 19 milliards seraient prélevés pour financer les autoroutes. Le texte prévoit aussi de plafonner ce fonds afin que les sommes stockées n’y dépassent pas 10 milliards de dollars, avec un mécanisme d’écrémage fléchant dans les caisses du Trésor tout milliard excédentaire. « Utiliser les ressources de la Fed pour financer des politiques relevant du budget fédéral constitue un mauvais précédent, a réagi mercredi un porte-parole de la banque centrale. Cela altère l’indépendance de la banque et affaiblit la discipline budgétaire. »
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Début novembre, Stanley Fischer, le vice-président de la Fed, avait déjà mis en garde contre toute tentative d’utiliser les fonds de la Fed comme une source de revenus budgétaires, y voyant un « danger pour son indépendance ». Ce n’est pas la première fois que le Congrès vient ainsi puiser dans les fonds de la banque centrale pour boucler le budget fédéral, mais la fixation d’un plafond à 10 milliards pour le fonds de réserve est en revanche inédite. La Fed s’en sort toutefois plutôt bien : le premier projet de texte prévoyait de vider complètement ce fonds.... Les élus des deux bords ont de leur côté admis que la solution n’était sans doute pas idéale, mais n’en ont pas trouvé d’autre. De fait, elle ne menace pas la viabilité de la Fed n’est pas menacée, mais rend l’institution plus dépendante du Trésor et du Congrès.
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http://www.lesechos.fr/monde/etats-unis ... yqtdtUO.99La Fed verse un dividende record de près de 100 milliards à Washington
Elsa Conesa / Correspondante à New-York | Le 12/01 à 17:57
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http://www.lesechos.fr/medias/2016/01/1 ... 0x352p.jpg La banque centrale américaine vient d’annoncer qu’elle verserait 98 milliards dollars dividendes département Trésor titre 2015
La banque centrale américaine vient d’annoncer qu’elle verserait près de 98 milliards de dollars de dividendes au département du Trésor au titre de 2015 - Shutterstock
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Son gigantesque portefeuille d’actifs hérité de la crise lui permet de verser de confortables dividendes à l’Etat fédéral.
Les candidats à la Maison-Blanche qui veulent mettre la Fed au pas et réduire ses pouvoirs d’intervention vont peut-être y réfléchir à deux fois. La banque centrale américaine vient en effet d’annoncer qu’elle verserait près de 98 milliards de dollars de dividendes au département du Trésor au titre de 2015, selon des données préliminaires publiées lundi. Un record, qui efface celui de l’année précédente. En 2014, la Fed avait déjà versé près de 97 milliards de dollars.
Si la Réserve fédérale est en mesure de payer de telles sommes à Washington, c’est qu’elle est devenue un gigantesque fonds d’investissement avec la crise financière. Depuis 2008, la banque centrale a en effet été largement mise à contribution, avec trois vagues d'assouplissement quantitatif au cours desquels elle a injecté des milliers de milliards de dollars de liquidités dans l’économie américaine, sous forme de rachats d’actifs (bons du Trésor, titres adossés à des crédits immobiliers...). Résultat : son bilan a enflé de près de 4.000 milliards de dollars en six ans, devenant pour elle une confortable source de rémunération. Pour elle, mais aussi pour l’Etat fédéral. Son portefeuille d’actifs sert en théorie à couvrir les dépenses courantes de la Fed. Mais quand il y a un excédent, l’argent est fléché vers le Trésor pour alimenter le budget fédéral. Le dividende versé par la banque centrale au Trésor a ainsi été multiplié par trois entre 2008 et 2015. Et ce sont plus de 536 milliards de dollars que la Fed a apporté au budget fédéral depuis cinq ans !
Convoitises
Les abondantes ressources de la banque centrale suscitent évidemment toutes les convoitises à Washington. En fin d’année dernier, les membres du Congrès sont ainsi allés puiser d’autorité près de 20 milliards de dollars dans ses réserves pour boucler le financement d’une loi de rénovation des autoroutes . Un procédé cavalier, mais pas inédit. Pire :
le texte a carrément plafonné le fonds de réserve de la Fed, afin que les sommes stockées n’y dépassent pas 10 milliards de dollars, un mécanisme d’écrémage redirigeant tout milliard excédentaire vers les caisses du Trésor. « Utiliser les ressources de la Fed pour financer des politiques relevant du budget fédéral constitue un mauvais précédent, avait alors vivement réagi la présidente de l’institution Janet Yellen. Cela altère l’indépendance de la banque et affaiblit la discipline budgétaire. »
Normalisation de la politique monétaire
Cette période de profusion devrait toutefois bientôt toucher à sa fin. La Fed a amorcé mi-décembre une phase de normalisation de sa politique monétaire, en relevant ses taux directeurs de 25 points de base pour la première fois depuis près de 10 ans . Ce qui impliquera tôt ou tard qu’elle réduise la taille de son bilan en cédant des actifs. Des taux plus élevés supposent aussi que la banque centrale rémunère davantage les établissements de crédit qui déposent leurs fonds auprès d’elle au jour le jour.
Elsa Conesa
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http://www.lesechos.fr/monde/etats-unis ... EMl2Z0X.99CERTAINS commencent à s'inquiéter pour le leverage de la FED qui serait passé de 75 à 112 environ.
James Turk : la Fed sera insolvable si la valeur de ses actifs baisse de 0,82 %
Actualités économiques
jan 26, 2016
Insolvabilité de la Fed. Ce qui paraît être un oxymore pour une entité pouvant librement activer sa planche à billets électronique est pourtant ce qui menace la banque centrale américaine d’un point de vue strictement technique et comptable, comme l’explique James Turk dans son interview sur KWN (25 janvier 2016) :
« Un gros changement aux lourdes conséquences sur le dollar a eu lieu du côté de la Fed. Malheureusement, il ne s’agit pas d’un changement positif. Il ne fait qu’empirer les perspectives du billet vert. Pourtant, les médias dominants ne l’ont quasi pas couvert. Regardez plutôt le graphique remarquable ci-dessus.
Le capital de la Fed a plongé du jour au lendemain de 58,7 milliards à 39,5 milliards. La Fed a perdu pour 19,2 milliards d’actifs. Voici un aperçu du bilan de la Fed « avant et après » pour que les lecteurs puissent faire la comparaison.
Conséquences de ce changement, l’effet de levier utilisé par la Fed, autrement dit son passif divisé par son capital, est passé d’un niveau déjà élevé de 75,6 au ratio abasourdissant de 112,6.
Le levier de la Fed désormais égal à celui de LTCM avant sa faillite
Pour mettre ces chiffres en perspective, ils sont similaires à ceux de Long Term Capital Management juste avant que la société morde la poussière. L’effet de levier utilisé par la Fed est tellement important que les autres banques centrales leveragées, comme la BCE, semblent prudentes en comparaison.
Jamais la Fed ne s’est retrouvée dans une telle position. Il s’agit probablement de la banque la plus leveragée de la planète. Il s’agit d’un développement alarmant. Cela signifie qu’il suffit d’une baisse de 0,88 % de la valeur des actifs de la Fed pour engloutir tous ses capitaux disponibles, rendant la Fed aussi insolvable que les banques qu’elle essaie de maintenir à flot.
En réalité, la Fed est probablement déjà insolvable sur base d’une comptabilité « mark to market » (valorisation des actifs à leur valeur réelle sur les marchés). On sait que la Fed possède sur son bilan encore beaucoup de papier qu’elle a acheté durant la crise de 2008 à des banques insolvables. Si ces actifs devaient être liquidés, le produit de la vente serait bien inférieur à leur valeur comptable. Avec la hausse des taux d’intérêt, il est probable que la valeur de marché de ses obligations à long terme a décliné. Cependant, la Fed se garde bien de refléter ces pertes sur son bilan.
Pour ces raisons, on peut présumer sans s’avancer que la valeur des actifs de la Fed est déjà inférieure, peut-être beaucoup moindre, que les 99,12 % de leur valeur d’origine nécessaire pour assurer la solvabilité de la Fed.
Des risques énormes pèsent sur le dollar
La Fed fait peser un risque énorme sur le dollar, et plus généralement sur le système financier dans son ensemble, y compris sur les banques. C’est pourquoi il est important de comprendre pourquoi le capital de la Fed a plongé de cette façon.
Chaque année, la Fed paie un dividende à ses actionnaires, des banques. Ce dividende a pour objectif de compenser les banques pour les capitaux qu’elles ont investis. Après le paiement de ce dividende, tout bénéfice supplémentaire est reversé au gouvernement américain.
En 2015, la Fed a payé 97,7 milliards de dollars au gouvernement fédéral, cela dit en passant un nouveau record. En 2014, les 96,9 milliards reversés par la Fed au gouvernement avaient déjà battu tous les records. Ces sommes énormes furent possibles grâce à la taille exceptionnelle du bilan de la Fed, qui lui a permis d’engranger des profits records.
bilan-fed-taux
Mais l’énorme versement de l’année dernière ne fut pas suffisant pour le gouvernement américain. Les politiciens en voulaient plus. Ils ont donc manœuvré via une clause peu connue du « Fixing America’s Surface Transportation Act », signé par le président Obama le 4 décembre.
Les politiciens désiraient que cette loi, prévoyant de dépenser 305 milliards de dollars en 5 ans, soit financée sans augmentation des impôts. Une telle hausse, en plus de mettre en péril le budget des ménages, n’aurait que réduit davantage la consommation. Les politiques ont donc cherché des sources de financement alternatives partout où il y avait de l’argent à gratter.
Il est important de noter que les 19,3 milliards de capital qu’ils ont pris à la Fed sont des cacahuètes par rapport à la dette fédérale (18,9 trillions + de 100 trillions de dette via des promesses financières non budgétisées). (…) La source de financement de cette nouvelle loi envoie un message critique. Elle montre la véritable position financière du gouvernement fédéral.
Une bombe à retardement qui menace le système financier mondial
La position financière des États-Unis est tellement délicate que le gouvernement doit gratter de l’argent à gauche et à droite. L’argent qu’il a pris à la Fed ne représente pourtant que les fonds de poche. (…)
Ce qu’il faut retenir, c’est que tandis que la Fed parle de normalisation de son bilan et envisage de revenir à un portefeuille d’actifs d’environ 850 milliards de dollars, au même niveau qu’avant la crise de 2008, la réalité est toute différente. La Fed n’a rien fait pour réduire sa voilure. L’énorme plongeon de son capital rend son bilan encore plus anormal et inquiétant. Dans un tel contexte, il n’est pas étonnant que l’or et l’argent connaissent un si bon début d’année. »