Toujours la même rengaine: de plus en plus de lois liberticides pour dérèglementer le travail et la finance pour que nous, la finance au sens large, on se gave sur votre dos.
Mais c'est pour votre bien alors dormez tranquille

Des centaines de milliers de salariés grecs sont désormais payés, en partie, avec des coupons alimentaires.
13 Jan 2017 - Source: francetvinfo

Trouver des liquidités devient de plus en plus difficile en Grèce. Des centaines de milliers de salariés sont désormais payés, en partie, avec des coupons alimentaires.



C’est le dernier symptôme de la crise économique en Grèce. Dans les rues commerçantes d’Athènes, un nouveau moyen de paiement explose. Des coupons alimentaires, distribués à la fin du mois par les employeurs pour payer, en partie, les salariés. C’est le cas de Dimitri Hatzistelios, employé dans une compagnie de télécommunications. 900 euros de salaire et 260 euros de tickets donnés par son patron chaque année, utilisables uniquement dans ce supermarché.

À la caisse, c’est donc devenu une habitude : payer, en partie, avec des bons d’achat. La caissière le confirme, il est loin d’être le seul dans ce cas. Les coupons, une nouvelle forme de rémunération qui se généralise partout dans le pays, particulièrement dans le secteur bancaire, le commerce ou encore le bâtiment. Une pratique étonnante mais légale. Les entreprises ont l’obligation de verser le salaire minimum mais ensuite elles peuvent proposer des coupons.

Source

N'est-ce pas déjà le cas en France, ou nombre de gens vivant des aides publiques se présentent au supermarché avec des bons de la Mairie pour régler leurs emplettes? Je l'ai vu dans une assez longue file d'attente, à l'Intermarché de Cahors, en octobre dernier: que des pauvres maghrébins.
Comme on ne rend pas la monnaie sur ces bons, ils devaient compléter par quelque friandise ou retourner acheter un paquet de petits gâteaux.

La Mairie de Cahors est généreuse. Il y a même un service quotidien de distribution de barbaque et d'os pour les clébards "des punks-à-chiens", de juin à septembre, afin que les bestiaux bien nourris ne soient pas agressifs.
Alors pourquoi pas des bons z-alimentaires, hein?

On peut penser qu'en cas de disparition totale du cash, des monnaies parallèles pourraient très bien faire leur apparition pour les substituer, un peu à la façon de ces coupons alimentaires ?

A défaut de faire baisser la valeur de l'Euro grec, c'est une manière à l'état grec d'imprimer des billets sans passer par la BCE.
Comme dans le commerce si la valeur est incompressible, on rogne sur les conditions d'utilisation de ces billets : à savoir, les lieux d'utilisation, leur durée d'utilisation après émission, pour qui, pour quels produits ou services...
Ca va créer des monopoles locaux, des conflits comme ceux jadis du moyen-âge.

je rejoins numerusclausus, cela fait des années que cela existe d'une façon parallèle en France(en + eau elec, gaz, internet si, si......) et ce n'est pas forcément les plus démunis qui font la queue......
et pour ce que j'en voie, le même système existe aussi en espagne et au portugal, après judicieux ou pas, je laisse chacun juge!

Si l'on raisonne au niveau microéconomique, je ne vois pas très bien ce que ça change au final.
L'employé qui va recevoir ses coupons alimentaires de son entreprise A, va devoir les dépenser au supermarché B. Dans la pratique c'est une partie de son salaire qu'il dépense comme si c'était du cash.
Une fois que le supermarché B aura récupéré plusieurs milliers d'euros de coupons, il devra les échanger contre du cash auprès de l'entreprise A, qui sortira du cash alors qu'elle n'en a pas pour ses employés ? Je ne comprends pas trop à quoi cela sert, sauf:
-Si la taxation des coupons émis par l'employeur est moindre que la taxation du travail (ce qui m'étonnerait)
-Si l'entreprise A a passé un marché avec le supermarché en prenant une commission de quelques % puisque les employés de A seront obligés de dépenser chez B.

Quand l'état émet des coupons ou des chèques thématiques (bouffe, culture...) il y a un objectif d'intérêt public derrière. Quand c'est une entreprise, je ne comprends pas trop l'intérêt économique.

ça risque de ne pas trop durer (la tolérance de l'Etat étant ce qu'elles est là ou ailleurs)
car effectivement c'est un mode de rémunération "complémentaire" qui n'est pas assujetti aux cotisations sociales pour l'employeur (France2 a fait un reportage là-dessus au JT avant-hier je crois).
Autre incidence, à long terme pour le salarié, il n'a pas de cotisation retraite là-dessus


Réflexions sur la guerre contre les espèces
http://www.24hgold.com/francais/contrib ... butor=Mish.

L’intérêt de distribuer des bons d'achat, est d'offrir un gain fiscal pour l'entreprise, car l'achat des bons entre dans les frais de l'entreprise.
Je serais curieux de voir les fiches de salaire de ces salariés, je doute que le compte d'heure soit atteint, mais en ajoutant les bons d'achat, chaque salarié à bien le même salaire que le mois précédent.

Idem pour un fournisseur qui rémunère par bon d'achat, l'objectif des commandes atteint par ses clients, ou la meilleur place pour ses produits dans les rayons de ses clients.
C'est interdit, mais comme fiscalement ça passe, c'est que c'est autorisé

La vidéo du reportage se trouve dans l'article : http://www.businessbourse.com/2017/01/1 ... mentaires/