vdp86 a écrit:
geronimo a écrit:
Bonjour,
vu sur le Paris Match de cette semaine la première exploitation en 2019 d'une mine sous marine grâce aux progrès technos des nouvelles machines de forage .Avec des roches ayant un potentiel en Mtx 10 fois supérieurs aux mines terrestres !
J'avais entendu parler de ces richesses maritimes mais tout le monde disait que l'exploitation serait hors de prix et donc non rentable .
Est ce la fin de nos espoirs , nous qui attendions tranquillement la raréfaction de l'argent métal avec le tarissement des mines terrestres ?
j'aimerai connaître la débauche d'énergie utilisée et le coût de revient des métaux issus de ces process d'extractions...
C'est un tout autre procédé d'extraction et de récolte que sur terre.
J'ai eu la chance de participer à bord du Marion Dufresne à une campagne de carottage sous marin de l'IFREMER dans le sud de l'océan indien, dans le domaine maritime des TAAF.
En discutant avec les scientifiques en charge de cette campagne, j'ai appris que l'exploitation des métaux et composés métalliques serait possible et facilement rentable si elle se concentrait sur l'extraction des sulfures hydrothermaux. En gros, ça se présentent sous forme de cheminées hydrothermales, et elles recrachent en permanence tous les composants métalliques et des terres rares en différentes concentrations. Pour les exploiter il suffit d'étudier tous les sites de rejet de ces sulfures, et de se brancher sur les cheminées qui sont dans la couche des -1000 à -5000m pour récupérer les rejets qui sortent entre 250 et 500°c.
En un mode d'extraction, on a les matières premières métalliques ainsi que des terres rares en même temps que l'énergie. Ce serait le plus rentable et facilement réalisable.
Ensuite, il existe des sites riches en concentration métalliques rares sous forme de croute de 10 à 20cms d'épaisseurs, et d'autres sites riches en nodules (boule de 15 à 20cms de diamètre) qui contiennent les même éléments rares.
Les nodules sont récupérables par aspiration, les croutes sont plus difficilement accessibles avec la technologie actuelle, mais l'exploitation de ces sites seraient dégradant pour les fonds marin et la préservation de la qualité des eaux et leurs couts d'exploitation seraient plus élevés car ils se situent en moyenne entre -1500 et -4000m.