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L'or ne fait plus rêver les investisseurs
Muryel Jacque Le 05/01 à 06:00
L'or ne fait plus rêver les investisseurs
En décembre, près de 2,3 milliards de dollars ont été retirés du plus gros fonds indiciel coté adossé sur le métal.
Du jamais-vu depuis 2013.
La victoire de Donald Trump semble avoir coupé l'appétit des investisseurs pour l'or . Depuis le 8 novembre, le plus gros fonds indiciel coté au monde adossé au métal, le SPDR Gold Shares, n'a pas enregistré un seul jour d'entrées nettes. Sur le seul mois de décembre - le troisième mois de baisse d'affilée -, 2,27 milliards de dollars ont été retirés du plus fameux des ETC sur l'or, selon Bloomberg : un niveau sans précédent depuis mai 2013. L'effet sur le prix de l'once a été immédiat, participant à précipiter les cours à la baisse, de 12,5 % entre octobre et décembre, soit le pire trimestre depuis plus de trois ans, et à ramener la hausse du métal à 8,5 % sur 2016, autour de 1.150 dollars.
L'année avait pourtant bien commencé pour ces fonds cotés sur lesquels les investisseurs s'étaient rués au premier semestre, avec un point culminant quelques jours après le vote sur le Brexit au Royaume-Uni , lié à l'incertitude immédiatement engendrée et à la recherche consécutive de refuge. Ainsi, au cours de ces six premiers mois, le SPDR Gold Shares avait-il vu l'afflux de dollars le plus important parmi les plus de 6.000 produits indiciels cotés suivis par Bloomberg.
« Regain d'appétit »
Au final, « en raison des sorties massives au quatrième trimestre, les encours dans les ETC or ont augmenté de "seulement" 366 tonnes l'an passé », commentent les analystes de Commerzbank. En 2017, les cours de l'or seront probablement déterminés avant tout par l'évolution des taux d'intérêt et les rendements des obligations qui en découleront, ainsi que par le dollar, indiquent-ils, mais il faudra également « un intérêt accru des investisseurs pour que les prix du métal de l'or montent ». Les spécialistes du métal chez Société Générale « conservent globalement une vision positive en raison des incertitudes à venir [...], mais une reprise à court terme repose sur un regain d'appétit des investisseurs pour l'or, même si nous ne savons pas encore ce qui pourrait le déclencher », prévenait l'analyste Robin Bhar, dans une note récente.
Pour l'heure, les investisseurs continuent de bouder le marché. Mardi encore, ils ont extirpé 8,3 tonnes du SPDR Gold Shares. En parallèle, les gérants de fonds sont moins nombreux à parier sur une hausse des cours, d'après les données sur leurs positions longues fournies par la CFTC. Pour Robin Bhar, plus que jamais, « les cours de l'or sont à la merci de l'appétit pour le risque ».
Muryel Jacque, Les Echos