Dantec a écrit:
Qu'est-ce qui empêchera Barcelone, capitale d'un état non-UE à faire du dumping fiscal: impôts sur les entreprises implantées en Catalogne au niveau de l'Irlande, paradis fiscal comme l'Andorre ou Monaco en plein cœur de l'europe géographique... Pour ce qui est de l'euro, un pays peut vivre avec des euros sans pour autant en faire parti, c'est le cas du Monténégro.
Tu oublie de citer le Luxembourg et son inénarrable Drunker
Allez à Genève, tout se négocie indifféremment en francs ou en euros (ils appliquent un change 1 pour 1 bien sûr et ils rendent la monnaie en piècettes suisses).
La Catalogne est un cas de figure particulièrement intéressant à suivre :
- démocratie = interdiction de voter
- droit des peuples à disposer d'eux-même : OH OUI-OUI, c'est même inscrit dans beaucoup de Constitutions.... mais pas n'importe quand ni n'importe où quand même !
- deux poids - deux mesures : referendum de séparation du Kosovo de la Serbie : OH OUI-OUI ! _ referendum de rattachement de la Crimée à la Russie : OH HORREUR !
- le roi, qui joue le Père-Fouettard au lieu d'incarner le Père de la Nation
Même si la Catalogne rentre dans le rang, ça laissera des traces indélébiles
En cas d'indépendance, la Catalogne serait exclue de l'UEhttps://www.romandie.com/news/ZOOM-En-c ... 850652.rom Citer:
Les Etats membres de l'UE "ne reconnaîtront pas la Catalogne comme un Etat dès lors qu'elle serait née en violant le droit et notamment la Constitution de l'Espagne", prévient d'emblée Jean-Claude Piris, juriste spécialiste du droit européen.
Le référendum d'indépendance de la Catalogne a été organisé malgré son invalidation par la Cour constitutionnelle espagnole, dont les décisions ont servi de base au gouvernement espagnol pour tenter d'empêcher le vote, au prix parfois d'un recours décrié à la force.
Le scrutin n'a par ailleurs pas bénéficié des garanties habituellement exigées (commission électorale, assesseurs, listes électorales publiques, vote secret...), rendant improbable la reconnaissance par les 28 d'une indépendance de la Catalogne proclamée sur cette base.
Si à l'issue d'une médiation Madrid consentait à organiser une nouvelle consultation "légale", respectant à ses yeux la Constitution espagnole, le résultat pourrait ouvrir la voie à une déclaration d'indépendance reconnue par la communauté internationale, à commencer par l'Union européenne. A ce stade, ce scénario semble toutefois hautement improbable.
La 'doctrine Prodi'
Les traités fondateurs de l'UE ne prévoient pas la marche à suivre en cas de scission d'une partie du territoire d'un Etat membre, mais la Commission européenne se base depuis 13 ans sur la "doctrine Prodi", du nom de Romano Prodi, ancien président de l'exécutif européen.
Cette "position juridique" établit le principe selon lequel un Etat né d'une sécession au sein de l'UE ne serait pas automatiquement considéré comme faisant partie de l'Union.
"Une région nouvellement indépendante deviendrait, du fait de son indépendance, un pays tiers par rapport à l'Union et tous les traités ne s'appliqueraient plus à son territoire dès le premier jour de son indépendance", avait affirmé M. Prodi en 2004.
Il lui faudrait donc "se porter candidate pour devenir un membre de l'Union", puis des négociations seraient engagées pour l'intégrer à l'UE après un feu vert -
à l'unanimité - des 28 Etats membres.......
Ces négociations seraient toutefois différentes de celles actuellement en cours avec des pays des Balkans ou la Turquie.....
Ouf, les Catalans ne seraient pas des têtes-de-turcs