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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 4
MessagePublié: 31 Mai 2018 16:57 
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La guerre commerciale lancée pour de bon ?

Achtung baby: Trump wants German cars out of America
31 May, 2018

German carmakers may be pushed out of the United States as President Donald Trump wants to stop them from cruising America's highways, according to German magazine Wirtschaftswoche.

French counterpart Emmanuel Macron in April he would stick to his trade policy for long enough until no Mercedes-Benz models were rolling down New York’s Fifth Avenue.

The Trump administration has opened a trade investigation into whether vehicle imports have damaged the US auto industry. Within the EU, Germany is the biggest exporter of cars to the United States.

German carmakers control 90 percent of the US premium auto market. BMW owns the Rolls-Royce and BMW brands. Daimler has Mercedes-Benz while Volkswagen controls Bentley, Bugatti, Porsche and Audi.

Data from the industry association ACEA shows that EU passenger car imports from the United States were worth €6.2 billion ($7.3 billion) last year, while exports to the country topped €37 billion. In 2017, German automakers assembled 804,000 cars in US plants, exporting another 657,000 to North America, according to the VDA industry association.

Trump is expected to decide on Thursday whether to end an EU exemption from tariffs on US imports of steel and aluminum. Berlin has already warned such a move could lead to a damaging trade war.

German authorities have criticized the investigation into vehicle imports, which could lead to tariffs of up to 25 percent on the same “national security” grounds that Washington used to impose metals duties in March. Analysts at Evercore ISI said last week imposing tariffs would cause a burden of €4.5 billion for German premium manufacturers, destroying their business.

Source

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Washington impose des taxes sur l'acier et l'aluminium à l'Union européenne et au Canada
31 mai 2018 © Joshua Roberts Source: Reuters

Les Etats-Unis ont annoncé ce 31 mai qu'ils allaient mettre en place des taxes de 25% sur l'aluminium et de 10% sur l'acier importés de l'Union européenne, du Canada et du Mexique. L'Union européenne a promis des contre-mesures.

Le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross a annoncé ce 31 mai que les Etats-Unis allaient appliquer le lendemain d'importants tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium importés de l'Union européenne, du Mexique et du Canada.

Les Etats-Unis ont donc décidé de ne pas prolonger l'exemption temporaire accordée à l'Union européenne jusqu'à ce 31 mai minuit et vont mettre en place des taxes de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium.

Le sursis sur ces taxes est également levé pour le Mexique et le Canada, alors que la renégociation de l'accord de libre-échange Alena avec les partenaires de Washington tarde à aboutir.

Appelant Washington à la «sagesse», le ministre français de l'Economie et des Finances avait assuré ce 31 mai que l'Union européenne disposait de mesures prêtes à répondre aux taxes américaines sur l'acier et l’aluminium.

L'Union européenne avait promis de réagir

De telles mesures seraient «injustifiées, injustifiables et dangereuses», avait encore estimé Bruno Le Maire, cité par l’AFP, à l'issue d'un entretien à Paris avec son homologue américain, le secrétaire au Commerce Wilbur Ross.

Il a en outre affirmé que «les partenaires allemands», ainsi que la commissaire au commerce Cécilia Malmström, étaient, comme lui, déterminés à répondre à d'éventuelles décisions américaines contraires aux intérêts européens.

Annoncés le 1er mars 2018 par Donald Trump, ces nouveaux tarifs douaniers américains avaient, dès leur annonce, provoqué une levée de boucliers sur la scène internationale, particulièrement au niveau européen. Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker avait ainsi promis de réagir «fermement et proportionnellement pour défendre [ses] intérêts». L’Union européenne avait toutefois précisé être «disposé[e] à discuter des questions d'accès au marché présentant un intérêt pour les deux parties».

Source

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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 4
MessagePublié: 31 Mai 2018 17:20 
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Le Mirage économique Allemand - Charles gaves
28 mai 2018


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 4
MessagePublié: 31 Mai 2018 17:47 
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Il semble que la crise italienne passe en seconde position aux yeux des investisseurs. Le 1er ministre Rajoy devrait démissionner d'ici quelques heures, avant une motion de censure du parlement espagnol. L'Espagne va donc une nouvelle fois se retrouver sans véritable gouvernement pendant plusieurs mois.

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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 4
MessagePublié: 31 Mai 2018 19:28 
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L’Italie va-t-elle sonner le glas de la zone euro ?
31-05-2018 - Par Marc Touati

Alors que les turbulences venant d’Italie ont fait couler beaucoup d’encre ce mois-ci, notre chroniqueur Marc Touati, président du cabinet ACDEFI, juge que notre voisin est en danger - et avec lui l’ensemble de la zone euro. “Car ne nous leurrons pas : une nouvelle crise italienne sera bien plus dévastatrice que les multiples crises grecques connues jusqu’ici”, affirme l’économiste...

C’est tout simplement du jamais vu depuis la crise grecque de 2010-2012 : en 20 jours, le taux d’intérêt à dix ans des obligations d’un Etat de la zone euro a doublé. En effet, entre le 4 et le 30 mai, le taux de rendement de la dette publique italienne est passé de 1,7% à 3,4% ! S’il reste encore loin du sommet de 7,3% atteint en novembre 2011, il s’en rapproche dangereusement et se situe d’ores et déjà sur un plus haut depuis avril 2014.

Ce qui est vraiment dommage, c’est que l'Italie a fait énormément d'efforts depuis une vingtaine d'années, en tout cas bien plus que la France. Ainsi, de 11,1% du PIB en 1990, son déficit public a été considérablement réduit, atteignant même 1,3% en 2000 et “seulement” 5,3 % en 2009, au plus fort de la crise, pour finalement redescendre à 2,3% en 2017. Dans le même temps, le solde structurel des comptes de l'État italien - c'est-à-dire hors effets liés à la conjoncture - est passé de -12,4% du PIB en 1990 à -1,5% en 2017. Enfin, le solde primaire italien - c'est-à-dire hors charge d'intérêts de la dette - est en excédent quasi-ininterrompu depuis 1992, atteignant 1,7% du PIB l’an passé.

Autrement dit, l'Italie ne doit ses déficits publics et l'essentiel de ses difficultés qu'au paiement des intérêts de sa dette. De quoi rappeler qu'en matière d'endettement excessif, les erreurs du passé se paient pendant très longtemps. D'ailleurs, pour parvenir à ces résultats, l'Italie a dû réaliser des efforts considérables, notamment en augmentant ses recettes fiscales, mais surtout en réduisant ses dépenses publiques, dont le poids dans le PIB est passé d'un sommet de 57,5% en 1993 à un plancher d'environ 46% de 2000 à 2007, avant de se stabiliser autour des 50% de 2008 à 2016, pour finalement revenir à 48,6% en 2017, soit 8 points de moins qu'en France !

Malheureusement, ces efforts ont également pesé négativement sur l'activité économique. Ainsi, de 2002 à 2013, la variation annuelle moyenne du PIB italien a été de -0,2% - contre une moyenne de la zone euro de +0,9% ! Conséquence logique de cette décroissance, le taux de chômage a repris le chemin de la hausse, passant d'un plancher de 6% en 2007 à plus de 12% de 2013 à 2015. Certes, depuis l'été 2015, la situation s'améliore, mais le niveau actuel du PIB italien est encore 5,5% en deçà de son niveau d'avant-crise - c'est-à-dire du premier trimestre 2008.

Le PIB italien est encore 5,5 % inférieur à son niveau de début 2008

Image
© Sources : Eurostat, calculs ACDEFI
Parallèlement, en dépit d'une légère baisse, le taux de chômage reste trop élevé et était encore de 11% au premier trimestre 2018, et même de 32,1% pour les moins de 25 ans ! C'est d'ailleurs en partie à cause de ce chômage structurellement fort que de plus en plus d'Italiens se sont tournés vers des votes extrémistes et sont devenus par là même suicidaires.

Car, ne l'oublions pas, les créances douteuses dans les banques italiennes avoisinent les 200 milliards d'euros. Que vont devenir ces dernières en cas de nouvelle crise politique durable ? Parallèlement, en dépit de tous ses sacrifices, l'Italie est toujours reléguée au rang des pays dangereux. La note de sa dette publique n'est que de Baa2 (soit une qualité de crédit considérée comme “moyenne - inférieure”, NDLR), selon la classification de l’agence Moody's. Enfin, son PIB reste fragile et la remontée des taux d’intérêt à long terme suscitée par le nouveau capharnaüm risque d’engendrer une nouvelle baisse de l’activité au cours des prochains trimestres. Or, tant que la croissance en valeur est insuffisante pour compenser la charge annuelle d'intérêts de la dette - environ 4 % du PIB italien chaque année - et même si la BCE distribue de la “morphine” sans compter, la sortie définitive de la crise de la dette publique reste impossible.

Voilà pourquoi l'Italie est en danger. Et avec elle, l’ensemble de la zone euro. Car ne nous leurrons pas : une nouvelle crise italienne sera bien plus dévastatrice que les multiples crises grecques de 2010 à 2015. Non seulement car le PIB italien représente 15,4% de celui de la zone euro - contre 1,6% pour celui de la Grèce -, mais aussi parce que la dette publique italienne atteint 2.263 milliards d’euros, contre 356 milliards d’euros pour celle de la Grèce en 2011 - et encore 317 milliards aujourd’hui...
De plus, il faut bien comprendre que la nouvelle crise politique italienne n’est pas un accident de parcours qui restera circonscrit à la péninsule. Elle porte en elle les carences structurelles de la zone euro. Alors que cette dernière est censée constituer un havre de stabilité, elle s’est finalement engoncée dans la croissance molle, ainsi que dans la fragilité économique, politique et sociale.
En fait, à l’image des bulles qui n’ont cessé de gonfler sur les marchés d’actions et d’obligations, la zone euro est, elle aussi, devenue une “bulle”, c’est-à-dire un fossé entre ses promesses et ses réalisations, constituant par là même une “machine à crises”.

Cette carence d’efficacité de la zone euro rappelle un problème fondamental : basée sur des fondations bancales, l’Union économique et monétaire (UEM) n’a jamais été terminée. En effet, cette dernière ne sera crédible uniquement lorsqu’elle sera ce que l’on appelle une zone monétaire optimale, c’est-à-dire parfaitement unifiée à tous points de vue, comme les Etats-Unis d’Amérique ou les Etats-Unis du Brésil par exemple. C’est d’ailleurs ce qui était prévu dans le traité de Maastricht, mais a été oublié.
Le drame est que, depuis quelques années, les peuples de la zone euro - et leurs dirigeants - sont devenus de plus en plus réticents à l'idée d'une union fédérale. Encore plus grave : un sentiment europhobe se répand comme un virus et gagne de plus en plus de pays et de citoyens. La raison de ce rejet est finalement assez simple : depuis des décennies, les dirigeants des pays européens, principalement par manque de courage, n'ont cessé de dire à leurs populations que s'il fallait faire des efforts c'était à cause de l'Europe. Pourtant, s'il faut assainir les dépenses publiques et les rendre plus fécondes en croissance, ce n'est pas pour l'Europe mais pour nos enfants. Conséquence logique de cette erreur stratégique et historique : la construction européenne est devenue le bouc émissaire idéal et a stigmatisé toutes les rancœurs, voire les haines...

Autrement dit, non seulement l'Europe n'est pas devenue la terre de croissance et d'emploi attendue mais, en plus, dans l'inconscient collectif, elle est désormais perçue comme la mère de toutes les rigidités et de toutes les inefficacités budgétaires et économiques, avec en toile de fond un chômage de masse endémique. Il faut donc être clair : l'UEM telle que nous la connaissons aujourd'hui aura disparu avant 2022, sauf si une prise de conscience miraculeuse se produit, notamment en Italie, en France et en Allemagne, afin d'engager la zone euro vers une harmonisation des conditions fiscales et réglementaires, avec un budget fédéral efficace mais aussi moins de rigidités structurelles.

Cela ne signifiera d'ailleurs peut-être pas la fin de l'euro, mais l'avènement d'une zone monétaire plus restreinte, avec une vraie intégration, une véritable union fédérale, des règles strictes et une entraide à toute épreuve. C'était justement le but du traité de Maastricht. Dommage que les dirigeants européens ne le comprennent qu'aujourd'hui, 25 ans plus tard…

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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 4
MessagePublié: 31 Mai 2018 20:04 
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Argenor a écrit:
L’Italie va-t-elle sonner le glas de la zone euro ?
31-05-2018 - Par Marc Touati

Alors que les turbulences venant d’Italie ont fait couler beaucoup d’encre ce mois-ci, notre chroniqueur Marc Touati, président du cabinet ACDEFI, juge que notre voisin est en danger - et avec lui l’ensemble de la zone euro. “Car ne nous leurrons pas : une nouvelle crise italienne sera bien plus dévastatrice que les multiples crises grecques connues jusqu’ici”, affirme l’économiste...

C’est tout simplement du jamais vu depuis la crise grecque de 2010-2012 : en 20 jours, le taux d’intérêt à dix ans des obligations d’un Etat de la zone euro a doublé. En effet, entre le 4 et le 30 mai, le taux de rendement de la dette publique italienne est passé de 1,7% à 3,4% ! S’il reste encore loin du sommet de 7,3% atteint en novembre 2011, il s’en rapproche dangereusement et se situe d’ores et déjà sur un plus haut depuis avril 2014.

Ce qui est vraiment dommage, c’est que l'Italie a fait énormément d'efforts depuis une vingtaine d'années, en tout cas bien plus que la France. Ainsi, de 11,1% du PIB en 1990, son déficit public a été considérablement réduit, atteignant même 1,3% en 2000 et “seulement” 5,3 % en 2009, au plus fort de la crise, pour finalement redescendre à 2,3% en 2017. Dans le même temps, le solde structurel des comptes de l'État italien - c'est-à-dire hors effets liés à la conjoncture - est passé de -12,4% du PIB en 1990 à -1,5% en 2017. Enfin, le solde primaire italien - c'est-à-dire hors charge d'intérêts de la dette - est en excédent quasi-ininterrompu depuis 1992, atteignant 1,7% du PIB l’an passé.

Autrement dit, l'Italie ne doit ses déficits publics et l'essentiel de ses difficultés qu'au paiement des intérêts de sa dette. De quoi rappeler qu'en matière d'endettement excessif, les erreurs du passé se paient pendant très longtemps. D'ailleurs, pour parvenir à ces résultats, l'Italie a dû réaliser des efforts considérables, notamment en augmentant ses recettes fiscales, mais surtout en réduisant ses dépenses publiques, dont le poids dans le PIB est passé d'un sommet de 57,5% en 1993 à un plancher d'environ 46% de 2000 à 2007, avant de se stabiliser autour des 50% de 2008 à 2016, pour finalement revenir à 48,6% en 2017, soit 8 points de moins qu'en France !

Malheureusement, ces efforts ont également pesé négativement sur l'activité économique. Ainsi, de 2002 à 2013, la variation annuelle moyenne du PIB italien a été de -0,2% - contre une moyenne de la zone euro de +0,9% ! Conséquence logique de cette décroissance, le taux de chômage a repris le chemin de la hausse, passant d'un plancher de 6% en 2007 à plus de 12% de 2013 à 2015. Certes, depuis l'été 2015, la situation s'améliore, mais le niveau actuel du PIB italien est encore 5,5% en deçà de son niveau d'avant-crise - c'est-à-dire du premier trimestre 2008.

Le PIB italien est encore 5,5 % inférieur à son niveau de début 2008

Image
© Sources : Eurostat, calculs ACDEFI
Parallèlement, en dépit d'une légère baisse, le taux de chômage reste trop élevé et était encore de 11% au premier trimestre 2018, et même de 32,1% pour les moins de 25 ans ! C'est d'ailleurs en partie à cause de ce chômage structurellement fort que de plus en plus d'Italiens se sont tournés vers des votes extrémistes et sont devenus par là même suicidaires.

Car, ne l'oublions pas, les créances douteuses dans les banques italiennes avoisinent les 200 milliards d'euros. Que vont devenir ces dernières en cas de nouvelle crise politique durable ? Parallèlement, en dépit de tous ses sacrifices, l'Italie est toujours reléguée au rang des pays dangereux. La note de sa dette publique n'est que de Baa2 (soit une qualité de crédit considérée comme “moyenne - inférieure”, NDLR), selon la classification de l’agence Moody's. Enfin, son PIB reste fragile et la remontée des taux d’intérêt à long terme suscitée par le nouveau capharnaüm risque d’engendrer une nouvelle baisse de l’activité au cours des prochains trimestres. Or, tant que la croissance en valeur est insuffisante pour compenser la charge annuelle d'intérêts de la dette - environ 4 % du PIB italien chaque année - et même si la BCE distribue de la “morphine” sans compter, la sortie définitive de la crise de la dette publique reste impossible.

Voilà pourquoi l'Italie est en danger. Et avec elle, l’ensemble de la zone euro. Car ne nous leurrons pas : une nouvelle crise italienne sera bien plus dévastatrice que les multiples crises grecques de 2010 à 2015. Non seulement car le PIB italien représente 15,4% de celui de la zone euro - contre 1,6% pour celui de la Grèce -, mais aussi parce que la dette publique italienne atteint 2.263 milliards d’euros, contre 356 milliards d’euros pour celle de la Grèce en 2011 - et encore 317 milliards aujourd’hui...
De plus, il faut bien comprendre que la nouvelle crise politique italienne n’est pas un accident de parcours qui restera circonscrit à la péninsule. Elle porte en elle les carences structurelles de la zone euro. Alors que cette dernière est censée constituer un havre de stabilité, elle s’est finalement engoncée dans la croissance molle, ainsi que dans la fragilité économique, politique et sociale.
En fait, à l’image des bulles qui n’ont cessé de gonfler sur les marchés d’actions et d’obligations, la zone euro est, elle aussi, devenue une “bulle”, c’est-à-dire un fossé entre ses promesses et ses réalisations, constituant par là même une “machine à crises”.

Cette carence d’efficacité de la zone euro rappelle un problème fondamental : basée sur des fondations bancales, l’Union économique et monétaire (UEM) n’a jamais été terminée. En effet, cette dernière ne sera crédible uniquement lorsqu’elle sera ce que l’on appelle une zone monétaire optimale, c’est-à-dire parfaitement unifiée à tous points de vue, comme les Etats-Unis d’Amérique ou les Etats-Unis du Brésil par exemple. C’est d’ailleurs ce qui était prévu dans le traité de Maastricht, mais a été oublié.
Le drame est que, depuis quelques années, les peuples de la zone euro - et leurs dirigeants - sont devenus de plus en plus réticents à l'idée d'une union fédérale. Encore plus grave : un sentiment europhobe se répand comme un virus et gagne de plus en plus de pays et de citoyens. La raison de ce rejet est finalement assez simple : depuis des décennies, les dirigeants des pays européens, principalement par manque de courage, n'ont cessé de dire à leurs populations que s'il fallait faire des efforts c'était à cause de l'Europe. Pourtant, s'il faut assainir les dépenses publiques et les rendre plus fécondes en croissance, ce n'est pas pour l'Europe mais pour nos enfants. Conséquence logique de cette erreur stratégique et historique : la construction européenne est devenue le bouc émissaire idéal et a stigmatisé toutes les rancœurs, voire les haines...

Autrement dit, non seulement l'Europe n'est pas devenue la terre de croissance et d'emploi attendue mais, en plus, dans l'inconscient collectif, elle est désormais perçue comme la mère de toutes les rigidités et de toutes les inefficacités budgétaires et économiques, avec en toile de fond un chômage de masse endémique. Il faut donc être clair : l'UEM telle que nous la connaissons aujourd'hui aura disparu avant 2022, sauf si une prise de conscience miraculeuse se produit, notamment en Italie, en France et en Allemagne, afin d'engager la zone euro vers une harmonisation des conditions fiscales et réglementaires, avec un budget fédéral efficace mais aussi moins de rigidités structurelles.

Cela ne signifiera d'ailleurs peut-être pas la fin de l'euro, mais l'avènement d'une zone monétaire plus restreinte, avec une vraie intégration, une véritable union fédérale, des règles strictes et une entraide à toute épreuve. C'était justement le but du traité de Maastricht. Dommage que les dirigeants européens ne le comprennent qu'aujourd'hui, 25 ans plus tard…

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Touati est complètement à côté de la plaque. Le fédéralisme européen est une utopie pour la simple raison que le Peuple Européen n'existe pas. Il suffit, pour s'en convaincre, de se remémorer les commentaires Allemands sur les Grecs au plus fort de la crise Grecque, et plus récemment leurs commentaires concernant les Italiens. La solidarité existe au sein d'une même nation, sous réserve de résister à l'indépendantisme régional mortifère. La solidarité n'existera jamais entre peupleS européenS qui ne partagent rien en commun.
MACRON la danseuse se fourvoie pour la même raison et les Allemands commencent à le lui expliquer


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 4
MessagePublié: 01 Juin 2018 04:37 
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Citer:
L'économie mondiale au bord de la guerre commerciale

HIER NOUS ETIONS AU BORD DU GOUFFRE MAIS DEMAIN NOUS FERONS UN GRAND PAS EN AVANT ! :lol:
https://www.romandie.com/news/ZOOM-L-co ... 923351.rom


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 4
MessagePublié: 01 Juin 2018 10:35 
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Les mines d'or s'épuisent rapidement

L'or n'est pas une ressource renouvelable. C'est l'un des critères qui déterminent sa valeur. Qu'arriverait-il si toutes les réserves d'or de la planète étaient épuisées?

Les sous-sols de la planète contiennent une grande quantité d'or qui n'a pas encore été extraite, note le portail Vestifinance. Ces richesses reposent à des profondeurs inaccessibles pour les compagnies minières, et tous les gisements connus sont épuisés.

Par conséquent, le processus d'extraction est devenu plus complexe et selon les pronostics, le niveau de production ne cessera de baisser. Il devient de plus en plus difficile de détecter ce métal précieux.

Une grande partie de l'or mondial a été extraite avant 1848. A partir de 1950, 125.000 tonnes d'or ont été traitées, ce qui représente près des deux tiers de toute la quantité extraite dans le monde. Toutes les sources trouvées facilement ont déjà été exploitées.

Il est impossible de créer l'or artificiellement: l'unique moyen d'en produire est de l'extraire de la croûte terrestre. Pour obtenir davantage d'or, les investisseurs et les compagnies doivent donc investir dans les entreprises d'exploration géologique.
Selon l'analyste Eugene King, collaborateur de la plus grande banque américaine d'investissement, Goldman Sachs, les réserves d'or découvertes pourraient s'épuiser d'ici 20 ans. Le mot-clé étant «découvertes». Les compagnies minières d'or se préparent à une nouvelle ère d'exploration à de grandes profondeurs, ce qui implique de sérieux frais et une baisse des recettes. C'est la raison du nombre peu élevé de nouvelles mines et exploitations actuellement.
L'or facile d'accès a déjà été retrouvé et extrait. Une nouvelle fièvre de l'or comparable à celle qui avait déferlé sur la Californie en 1848-1855 n'est donc pas à prévoir. Chaque année, il devient de plus en plus difficile et onéreux de chercher de nouveaux gisements: il faut remplacer les technologies et les équipements obsolètes.

A noter également qu'une période de 20 ans peut s'écouler entre la découverte d'un gisement et le début de son exploitation. Cela s'explique essentiellement par la politique et les lois locales. Des réformes profondes sont nécessaires pour éliminer ce genre d'obstacles.

Les entreprises minières tentent de trouver de nouveaux gisements en utilisant les technologies modernes, mais certaines sont tout de même contraintes de fermer à cause des dépenses insurmontables engendrées par ce processus. Et le non-renouvellement de l'offre pourrait provoquer un sursaut des prix de l'or.

Ian Telfer, président de Goldcorp, pense que nous avons atteint le «pic d'or»: «Nous avons trouvé tout ce qui pouvait l'être». Il s'attend à une diminution de la production d'or et à la transformation du secteur minier spécialisé dans l'or en une entreprise à perte. Ian Telfer estime que tous les principaux gisements ont probablement déjà été trouvés et exploités. Il prédit une hausse des prix de l'or jusqu'à 1.600 dollars d'ici la fin de l'année, contre 1.300 dollars environ actuellement.

En 2015, Goldcorp a produit 3,4 millions d'onces d'or. En 2016, ce chiffre a diminué jusqu'à 2,8 millions et en 2017 la chute s'est poursuivie jusqu'à 2,5 millions d'onces. D'autres compagnies minières affichent la même baisse de production: le problème touche l'ensemble du secteur.
L'Afrique du Sud, qui est aujourd'hui le plus important producteur d'or au monde, connaît également une baisse de production depuis 2015. Vitali Nessis, directeur général de l'entreprise russe Polimetall, pense que le pic de production d'or a été atteint au dernier trimestre 2017. Il s'attend à une baisse des fournitures jusqu'à 20% d'ici 2022. Et beaucoup sont de cet avis. Randall Oliphant, président du Conseil mondial de l'or (World Gold Council) avait prévu un pic en 2017. Il est devenu trop coûteux de chercher de nouveaux gisements à cause de la récente diminution du prix de l'or, et toutes les mines connues s'épuisent rapidement.
Des méthodes innovantes sont nécessaires pour rechercher des gisements. En suivant l'exemple de l'industrie pétrolière et gazière, Goldcorp utilise les technologies IBM Watson pour analyser les données et accroître l'efficacité de l'exploration de l'or. L'utilisation de l'algorithme Watson coûte environ 10 millions de dollars.

Reste à espérer que les nouvelles technologies apporteront les résultats escomptés. Le fait est que les nouvelles recherches n'arrivent pas à suivre le rythme de la demande toujours grandissante. Au cours des 18 dernières années, les compagnies minières ont investi 54,3 milliards de dollars dans l'exploration géologique. Seulement 41 gisements ont été découverts et 215,5 millions d'onces ont été produites. Pendant ce temps, la demande en or augmente à un rythme effrayant. Il s'est avéré que le Daghestan n'était pas seulement riche en pétrole et en gaz, mais également en or. Le Klondike daghestanais se trouve en hauteur dans les montagnes, il sera donc difficile d'en extraire ce métal précieux, mais les travaux d'exploration se poursuivent: la compagnie Newmont Mining du Colorado a investi 1,3 milliard de dollars dans les projets élargis. Les mines d'or du nord de l'Australie sont épuisées, c'est pourquoi les compagnies travaillent plus profondément en utilisant de nouvelles technologies onéreuses: le forage a désormais lieu à une profondeur record de 3.000 m.

Dans la mine australienne de Gwalia, l'or est remonté depuis une profondeur de 10 km et il est prévu de passer à l'utilisation d'équipements de remontée hydrauliques. Ce sont des profondeurs sans précédent, mais pour poursuivre l'extraction d'un nouvel or les compagnies minières devront creuser davantage. Les gisements d'Afrique du Sud ont déjà atteint la barre des 5.000 m.

La hausse attendue des prix de l'or profitera aux producteurs, car les nouveaux gisements devraient s'avérer plus rentables. Bien que la recherche d'or devienne plus difficile, les entreprises s'efforcent de poursuivre l'exploration dans de nouvelles régions. Elles savent que désormais, les prix de l'or ne feront que grimper. Mais pour commencer, il faudra investir dans les nouvelles technologies telles que Watson.
https://fr.sputniknews.com/presse/20180 ... ressource/

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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 4
MessagePublié: 01 Juin 2018 11:35 
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Fin de parcours pour le gouvernement Rajoy
01 juin 2018

Après six années au pouvoir, le gouvernement de Mario Rajoy a été renversé à l'issue du vote sur la motion de défiance à son encontre. S'exprimant avant le vote, Mariano Rajoy avait dans la matinée félicité le chef de file des socialistes, Pedro Sanchez, qui devrait être le prochain chef du gouvernement.

Une page de l'histoire politique espagnole se tourne. Au pouvoir depuis décembre 2011, Mariano Rajoy, 63 ans, avait survécu à plusieurs crises majeures, de la récession, face à laquelle il a imposé une sévère cure d'austérité, aux mois de blocage politique en 2016 jusqu'à la tentative de sécession de la Catalogne l'an dernier.

Ce vendredi, les parlementaires espagnols ont adopté une motion de défiance à l'encontre de l'exécutif dirigé par Mariano Rajoy, une sanction due à l'implication de son parti, le Parti populaire (PP), condamné la semaine dernière pour corruption. Mariano Rajoy devient ainsi le premier chef de gouvernement renversé par une motion de censure en Espagne depuis le retour à la démocratie. Les trois précédentes (1980, 1987, et 2017 déjà contre lui) avaient échoué.

Les socialistes de retour au pouvoir

S'exprimant avant le vote, Mariano Rajoy avait félicité le leader socialiste, Pedro Sanchez, l'homme qui a déposé la mention de censure. Il devrait logiquement être désigné comme le successeur de Rajoy, son parti ayant reçu le soutien de six partis totalisant 180 voix à la chambre basse du Parlement, soit plus que la majorité absolue des 176 voix nécessaires. Pedro Sanchez a déclaré ce jeudi que s'il prenait le pouvoir, il resterait dans les clous budgétaires fixés par son prédécesseur.

L'Espagne sera toutefois difficile à gouverner. En plus des velléités indépendantistes du côté catalan, le nouveau gouvernement s'attend à une lutte sans merci avec le Parti populaire et ce, avec seulement 84 sièges sur un total de 350 au Parlement. Des élections anticipées ne sont donc pas à exclure.

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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 4
MessagePublié: 01 Juin 2018 12:15 
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Deutsche Bank: S&P abaisse la note, les ennuis s'accumulent
©AFP / 01 juin 2018

L'agence de notation financière Standard and Poor's (S&P) a abaissé vendredi d'un cran, à BBB+, la note de la dette à long terme de la plus grande banque allemande, pour qui les ennuis s'accumulent.

Malgré un vaste plan de restructuration, qui prévoit plus de 7.000 suppressions de postes et une réduction de son activité sur les marchés des capitaux, S&P pointe "des risques d'exécution considérables pour la nouvelle stratégie du groupe sur fond d'un marché défavorable".

L'annonce de S&P s'ajoute à une liste de plusieurs coups durs récents pour le nouveau PDG Christian Sewing, qui essaie de relancer la banque, via une cure d'austérité et un recentrage sur l'Europe.

La Federal Deposit Insurance Commission (FDIC), l'organisme américain de garantie des dépôts bancaires, un des principaux régulateurs financiers, a ajouté Deutsche Bank dans la liste des banques dont les vulnérabilités menacent leur survie, avait indiqué jeudi à l'AFP une source proche du dossier.

La Réserve fédérale (Fed) a de son côté rangé Deutsche Bank dans la catégorie des institutions "en difficulté", avait rapporté jeudi le Wall Street Journal, une sanction rare aux conséquences lourdes.

Concrètement, Deutsche Bank doit désormais consulter la Fed pour des décisions stratégiques comme le recrutement et le licenciement de hauts cadres.

Standard & Poors a toutefois retiré la surveillance négative annoncée le 12 avril.

"La perspective stable (de la notation) reflète notre opinion que les dirigeants de la Banque exécuteront sincèrement leur stratégie pour s'approcher des objectifs financiers de 2019 et atteindre ainsi ses objectifs à long terme d'un modèle économique plus stable et fonctionnel", précise S&P.

Jeudi, le titre Deutsche Bank avait terminé à son plus bas niveau historique à la Bourse de Francfort, en plongeant de 7,15% à 9,07 euros, dans un marché en recul de 1,40%.

Deutsche Bank a enregistré trois exercices déficitaires d'affilée, dont une perte nette de 735 millions d'euros et une baisse de 12% du chiffre d'affaires en 2017.

Si l'agence de notation Moody's a confirmé récemment la note de solvabilité financière de Deutsche Bank, elle a averti qu'elle envisageait de l'abaisser à moyen terme.

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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 4
MessagePublié: 01 Juin 2018 12:55 
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solid_liquid a écrit:
A noter également qu'une période de 20 ans peut s'écouler entre la découverte d'un gisement et le début de son exploitation. Cela s'explique essentiellement par la politique et les lois locales. Des réformes profondes sont nécessaires pour éliminer ce genre d'obstacles.


:mrgreen:

En d'autres termes : si des lois relatives à la pollution, la biodiversité, les droits des "peuples premiers" ou autres fadaises freinent l'exploitation d'une mine d'or, il sera mis bon ordre à toutes ces conneries !


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