Cette histoire est purement scandaleuse, à l'image de ce qu'est devenu cette raie publique.
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Une obligation de quitter le territoire français a été notifiée à un couple de vignerons japonais installé depuis 2016 à Banyuls-sur-mer (Pyrénées-Orientales), faute de ressources suffisantes pour obtenir un titre de séjour, a-t-on appris lundi auprès de la préfecture.
Quand la décision préfectorale a été prise, en avril, l’avocat du couple a « pensé à une erreur administrative. Mais il y a trois jours, la préfecture a confirmé sa demande. Selon elle, le couple ne gagne pas 2.000 euros par mois et leur activité n’est donc pas viable », a expliqué à l’AFP Me Jean Codognès.
Il a souligné qu’»une seule cuvée », celle de 2017 « a été commercialisée » et qu’elle « a été une réussite » : selon Me Codognès, « des restaurants célèbres comme Can Roca à Gérone (Espagne), qualifié régulièrement de meilleur restaurant du monde, mais aussi Le Verre Volé à Paris, ont été conquis ».
« Leur seul millésime a obtenu un vrai succès. Qualité de raisin, choix pertinent de la date de vendanges, précision et perfectionnisme typiquement japonais dans la vinification. Ce serait vraiment une grande perte pour nous, collectivement, de les voir partir », a commenté dans le quotidien L’Indépendant Jean L’Héritier, organisateur du salon des vins nature à Perpignan.
Rie Shoji, 42 ans, et Hirofumi Shoji, 38 ans, sont arrivés en France en 2011 avec dans l’idée de s’installer comme vignerons. Mais ils n’ont pas acheté immédiatement les 3,5 hectares du vignoble « Pedres Blanques » (pierres blanches, NDLR) pour 150 000 euros grâce à 100 000 euros de fonds propres complétés par un prêt bancaire de 50 000 euros.
Auparavant, ils ont voulu compléter leur formation : ils ont travaillé comme ouvriers agricoles ou cavistes dans le bordelais ou en bourgogne. Ils ont également passé à Dijon les diplômes de responsable d’exploitation agricole et de technicienne en œnologie.
En 2016, ils se sont lancés. Leur idée : un vin nature, biologique, dans un secteur géographique où tout se fait à la main.
La deuxième cuvée se présente sous les meilleurs auspices. « 75 % est déjà réservée », assure leur avocat, soulignant qu’en raison de sa nationalité, le couple ne « bénéficie d’aucune aide ». « Ils ne gagnent pas 2 000 euros. Mais le revenu moyen dans ce secteur y compris les aides, est inférieur à 1 000 euros », affirme Me Codognès.
Le couple a déposé une demande de titre de séjour en France le 23 février 2017. Mais « les éléments transmis par les intéressés, à l’appui de leur demande, ne permettent pas de justifier du revenu minimal fixé par la loi », indique la préfecture des Pyrénées-Orientales.
« Dans ces conditions, le titre de séjour n’a pu leur être délivré et une obligation de quitter le territoire français datée du 3 avril 2018 leur a été notifiée le 12 avril suivant », ajoute-t-elle dans un communiqué daté de lundi.
Un recours a été déposé et sera étudié le 6 septembre par le tribunal administratif de Montpellier.
http://www.paris-normandie.fr/breves/l- ... OA13310860La pétition:
https://www.mesopinions.com/petition/ju ... yuls/45260(je peux comprendre que les belges du forum ne signent pas cette pétition ce soir
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