arno22 a écrit:
"Cet incident pose la question de la radicalisation dans les armées, question qui, comme le serpent de mer, revient chaque année avec un peu plus de force car, chaque année, les terroristes islamistes font davantage parler d’eux. Fin 2008, certains musulmans du 1er régiment d’infanterie refusent d’aller se battre en Afghanistan…
En 2013 le colonel Rolez, adjoint au sous-directeur contre-ingérence à la Direction de la protection et de la Sécurité de la Défense (DPSD) explique : “Notre focus, aujourd’hui, est devenu la lutte contre le terrorisme islamiste. Nous constatons une augmentation de la radicalisation parmi les militaires français, notamment après l’affaire Merah.”
En 2015, le ministère de la Défense confirme qu’une dizaine d’anciens militaires français ont rejoint des réseaux djihadistes, notamment l’organisation État islamique.
Il y a quelques jours, un rapport parlementaire révélé par le député Olivier Audibert-Troin indique qu’une cinquantaine de dossiers de radicalisation font l’objet d’un suivi. Ce qui n’est pas considérable, lorsqu’on sait que la France compte 270.000 soldats. Pourtant, le ministère ne tarde pas à réagir en minimisant ce chiffre, parlant seulement d’une dizaine de radicalisés, surveillés de près par la DPSD avec l’aide de la DGSI.
On sent combien ce dossier est sensible aux réactions qu’il suscite. Cette sensibilité est due aux diverses opérations que certains musulmans pourraient entreprendre dans l’armée :
– Aujourd’hui, entre sept et huit Français sur dix ont une bonne image de la grande muette. Demain, si nos concitoyens apprennent qu’un attentat a été commis par ou avec l’aval de militaires musulmans, cette image disparaîtrait et le recrutement en serait largement affecté.
– Un soldat radicalisé utilisant son arme pour tuer des Français créerait une défiance chez nos concitoyens et mettrait un terme à l’opération Sentinelle.
– Des djihadistes pourraient s’instruire dans nos casernes dans le seul but d’aider Daech. Apprendre à tirer, mais aussi à fabriquer et manipuler des engins explosifs, c’est ce qui se fait naturellement dans l’infanterie, dans le génie ou chez les commandos. Par ailleurs, d’autres dans les bureaux, ayant une habilitation “secret défense”, pourraient obtenir des informations classifiées sur des théâtres extérieurs.
– Enfin, l’armée française a enrôlé, en dix ans, une quarantaine d’aumôniers musulmans, alors que les Américains n’en ont qu’une quinzaine, les Britanniques deux et les Allemands un seul. Ceci prouve la place que tiennent les musulmans au sein de la défense nationale. Aussi, que se passerait-il si une armée comportant plus de 30 % de partisans de l’islam était amenée à intervenir dans certains quartiers sur ordre du pouvoir politique ? On ne serait pas loin d’une guerre civile."
Mais ces risques existent depuis longtemps, qu'ils soient de ta réflexion ou sorti d'un texte, et ils existent pour toutes les idéologies qui auraient des "sujets" disposés à se radicaliser pour elles.
Ces risques existent aussi en interne, quand dans une équipe, un groupe, une section, une compagnie il y a des tensions entre des individus. On sait que ça peut être dangereux de ne pas régler le problème.
Pour détecter un radicalisé (ou sympathisant radicalisable) islamiste dans les armées, la police, la gendarmerie, les crs... il y a plein de possibilité, il faut juste accepter de passer pour un islamophobe. J'ai vu des cas de détections qui ont très bien fonctionné, dont un exemple avec un chef de corps qui avait pris le risque de se retrouver devant un tribunal, mais ça a fonctionné et 3 sympathisants islamistes ont été viré sur le champ avec un beau dossier au cul.