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 Sujet du message: Re: Taux négatifs, argent sale? marché débile?
MessagePublié: 14 Juin 2016 09:50 
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 Sujet du message: Re: Taux négatifs, argent sale? marché débile?
MessagePublié: 29 Juin 2016 14:18 
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http://www.capital.fr/enquetes/economie ... ue-1142877

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Taux d’intérêt : les dessous d’une baisse à haut risque
GAREL/REA

Certes, les acheteurs immobiliers se frottent les mains. Mais pour le reste, la chute du loyer de l'argent commence à inquiéter. Explications.

La Fontaine et sa fourmi doivent se retourner dans leur tombe : au Danemark, des centaines d'emprunteurs gagnent désormais de l'argent grâce à ... leur crédit immobilier. Non seulement ils n'ont plus un sou d'intérêt à payer à leur banque, mais c'est elle qui leur en verse ! Il faut dire que ces visionnaires avaient souscrit des crédits à taux variable sans limite à la baisse, indexés sur l'Euribor (le taux auquel les banques se prêtent entre elles). Comme ce dernier a plongé ces derniers mois, leur facture s'est effacée et les payeurs ont changé de camp.

>> En vidéo : Quelles sont les causes et les conséquences des taux d'intérêt négatifs ?

Whaou ! En ce moment, les taux d'intérêt, c'est un peu comme le PSG : magique ! Certes, tous les emprunteurs ne connaissent pas le sort incroyable de nos heureux Danois. Mais, du Japon à la zone euro en passant par la Suisse ou la Suède, l'effondrement du coût du crédit est en train de rebattre complètement les cartes du jeu économique.

"Jamais, dans l'histoire récente, on n'avait assisté à une telle baisse", observe Christian Parisot, chef économiste chez Aurel BGC. Début avril, par exemple, le coût des prêts immobiliers contractés en France plafonnait à 1,81%, selon le baromètre du Crédit Logement/CSA, 0,25% au-dessous de leur niveau de janvier. Un Parisien a même pu profiter au printemps d'un emprunt à 1% sur 15 ans pour acheter son logement, presque du crédit gratuit. Les entreprises ne sont pas en reste : en moyenne, elles ont encore gagné 0,40% sur leurs emprunts depuis le début de l'année.

La baisse des taux est une drogue pour les états

Quant aux Etats, ils sont à la fête comme jamais. Beaucoup d'entre eux, parmi lesquels l'Allemagne et la France, empruntent désormais à des taux négatifs sur les courtes durées. Et pour se faire prêter à plus long terme, ils ne doivent plus verser que des taux lilliputiens - en moyenne à 0,7% pour les crédits à 10 ans de la France depuis le début de l'année. Ce n'est certes pas la première fois que la rémunération des prêteurs flirte ainsi avec le zéro absolu. Mais par le passé, cela se voyait moins, car l'inflation masquait le phénomène. Dans les années 1970, par exemple, les taux du Livret A oscillaient autour de 7%, ce qui pouvait paraître appréciable. Mais comme les prix dérapaient chaque année de plus de 10%, les épargnants perdaient de l'argent dans l'affaire, sans toujours s'en rendre compte. Aujourd'hui que l'inflation est quasiment nulle, leur déconfiture saute aux yeux. D'autant que la situation est encore plus grave. Comme le notait la Banque des règlements internationaux dans un rapport publié au mois de juin dernier (la chute s'est amplifiée depuis), "les taux d'intérêt n'ont jamais été si bas, si longtemps" à l'échelle mondiale, tant en termes nominaux que réels.

Cette dégringolade historique s'explique d'abord par des facteurs naturels. Echaudés par les longues années de crise, les ménages ont aujourd'hui tendance à mettre plus d'argent de côté et les entreprises à moins investir. Du coup, l'épargne est abondante et l'offre de crédit un peu supérieure à la demande. Comme dans tous les marchés, les prix (en l'occurrence, les taux d'intérêt) baissent, donc, pour résorber ce déséquilibre. Mais si le loyer de l'argent est aujourd'hui si minuscule, c'est aussi que les Banques centrales, effrayées par le spectre de la déflation, l'ont elles-mêmes sciemment tiré vers le bas, en faisant fondre leurs propres taux directeurs et en inondant le monde de liquidités. "Leur action explique à elle seule les deux tiers de la baisse", calcule Patrick Artus, chef économiste de Natixis.

>> En vidéo : Quel est le rôle de la BCE ? Quels instruments a-t-elle pour atteindre ses objectifs ?

La Banque du Japon, la Fed américaine et la BoE britannique ont été les premières à dégainer. Mais la BCE, sous l'impulsion de son président, Mario Draghi, a fini par s'y mettre elle aussi. Désormais, le super-héros de la politique monétaire injecte chaque mois 80 milliards d'euros d'argent frais dans le circuit économique, et il a baissé ses taux directeurs à des niveaux jamais atteints (celui qui rémunère les réserves que les banques placent dans ses coffres est même devenu négatif). Cette politique hyperlaxiste doit inciter les institutions financières à prêter, pousser les entreprises à investir, encourager les ménages à s'endetter pour consommer. Et, en définitive, donner tout à la fois un coup de pouce à la croissance et faire pièce à la déflation en relançant - un peu - la spirale de la hausse des prix. Bref, que du bonheur, sur le papier tout du moins.

Mario Draghi, président de la BCE. © Anatol KOTTE/LAIF-REATous droits réservés

Mario Draghi, président de la BCE. © Anatol KOTTE/LAIF-REA

Tous droits réservés

Le problème, c'est que les dommages collatéraux de cette brutale baisse des taux d'intérêt sont presque aussi redoutables que le mal qu'elle prétend soigner. D'abord, on l'a dit, elle contribue à assécher les fins de mois des épargnants. "Le revenu de la plupart des placements est en chute libre", constate Maël Bernier, porte-parole du courtier Meilleurtaux.com. Ceux qui préparent leur retraite par capitalisation grincent particulièrement des dents. "Pour 1 dollar de pension, il faut économiser trois fois plus qu'il y a dix ans", précise Patrick Artus. Du coup, les ménages ont tendance à restreindre leurs dépenses pour pouvoir mettre plus d'argent de côté, exactement l'inverse du but recherché !

>>> Épargnants, testez notre comparateur de livrets en cliquant sur ce lien.

Les banques et les épargnants touchés

Dans les pays jeunes et dépensiers, ce mouvement de retrait n'est pas encore flagrant. Mais outre-Rhin, où la population est vieillissante et où des millions de retraités comptaient jusqu'à présent sur leurs placements pour vivre, la guerre est déclarée contre la BCE. Journaux et hommes politiques l'accusent désormais ouvertement non seulement d'être responsable de la ruine des épargnants, mais aussi de la montée de l'extrême droite xénophobe. Et ils exigent que l'institution de Francfort laisse remonter les taux. Une situation paradoxale quand on sait que les Allemands ont toujours été les plus fervents partisans du principe d'indépendance de la Banque centrale...

"La politique de la BCE est la seule à soutenir la croissance depuis quatre ans."

MARIO Draghi, président de la Banque centrale européenne.

Les épargnants ne sont pas les seuls à souffrir. Partout en Europe, les institutions financières commencent elles aussi à être fragilisées par la situation. François Pérol, le président du directoire de BPCE, a ainsi confessé en avril que l'environnement était devenu "incroyablement difficile" pour lui et ses homologues. Et pour cause ! C'est grâce aux taux d'intérêt que les banques gagnent leur vie, puisque leur métier est de prêter de l'argent. Lorsque ces derniers fondent, leurs marges fondent aussi, c'est aussi simple que cela. Comme, en plus, la BCE les oblige désormais à payer pour placer leurs réserves excédentaires dans ses coffres, elles risquent d'être bientôt prises à la gorge. "Pour l'instant elles sont encore capables d'absorber les pertes, mais cela ne va pas durer indéfiniment", prévient Charles Wyplosz, professeur d'économie internationale à l'IHEID. Les maisons de crédit ont certes trouvé une parade en augmentant leurs frais (ce qui n'est pas une bonne nouvelle pour les clients et la consommation), mais ce n'est qu'un palliatif. Du coup, elles pourraient être conduites à aller chercher du rendement dans des opérations risquées sur les marchés, ce qui accroîtrait encore les probabilités de crise financière...

>> En vidéo : Est-il vraiment rentable d'investir dans l'immobilier ?

Nous n’avons vraiment pas besoin de ça ! Car la dégringolade du loyer de l'argent et l'afflux massif de liquidités sont déjà en train de provoquer la formation de redoutables bulles. L'immobilier, par exemple, encouragé par le crédit quasiment gratuit, recommence à flamber, en particulier au Royaume-Uni. Mais c'est surtout le gonflement du marché des bons du Trésor qui inquiète les spécialistes. Partout sur la planète, les investisseurs sont en train de se gaver littéralement d'obligations d'Etat.

Certes, on l'a vu, ces créances souveraines ne rapportent presque plus rien. Mais tant que les taux descendent, leurs acquéreurs sont sûrs de pouvoir les revendre avec bénéfice, car elles rapporteront par définition plus que les titres nouvellement émis. Problème : le jour (il finira bien par arriver) où le loyer de l'argent se remettra à augmenter, le mécanisme jouera de façon exactement inverse. Ces montagnes de titres verront leur valeur s'effondrer. Et, selon certains experts, le krach obligataire qui s'ensuivra pourrait être aussi terrible que celui des subprimes...

Des taux bas font perdre "le sens du risque" aux acteurs économiques

Des épargnants tondus, des banques aux abois, des marchés financiers déstabilisés, est-ce tout ? Hélas, non. La descente aux enfers des taux d'intérêt génère aussi des effets indirects apparemment moins violents, mais qui pourraient s'avérer tout aussi catastrophiques pour l'économie. D'abord, cette baisse peut conduire les agents économiques à prendre des décisions inadaptées - c'est ce que les économistes appellent une mauvaise allocation des ressources. Il suffit de quelques secondes pour le comprendre.

Lorsque l'argent est cher, les entreprises, par exemple, réfléchissent toujours à deux fois avant de lancer un investissement, car elles doivent s'assurer que celui-ci couvrira au moins les frais financiers. Quand, en revanche, elles peuvent se financer gratuitement, elles ont tendance à prendre moins de précautions. "Elles perdent le sens du risque", résume Ludovic Subran, chef économiste chez Euler Hermes. Cela peut favoriser les mauvais projets, qui se révéleront à terme calamiteux pour l'emploi et la productivité.

Autre avatar de la baisse des taux, elle encourage les gouvernements au laxisme et à la facilité. Pourquoi engager de douloureuses réformes pour réduire les dépenses publiques, quand on peut combler les déficits en s'endettant à l'œil ? Et même, en gagnant de l'argent avec les taux négatifs ? Cette pente savonneuse n'épargne pas la France. Entre 2014 et 2015, la charge de la dette dans son budget (c'est-à-dire le poste réservé au paiement des intérêts) a fondu de 4,3 milliards d'euros. Cela représente un tiers du recul de notre déficit public enregistré dans la période. Mais c'est aussi, à peu de chose près, le montant des cadeaux que François Hollande a accordé ces derniers mois aux agriculteurs, profs, fonctionnaires et étudiants. Sûr que si les taux n'avaient pas plongé, l'Elysée serait encore en train de piocher pour réduire la dépense publique...

Un risque de "stagnation séculaire"

Passe encore si l'effondrement du loyer de l'argent permettait à l'Europe de sortir du marasme, comme prévu dans le programme. Mais pour le moment, on ne peut pas dire que ce soit le cas. Certes, la croissance a repris un tout petit peu de poil de la bête ces derniers mois (le FMI prévoit 1,5% cette année dans la zone euro) et le chômage a entamé un lent mouvement de reflux. Mais la consommation des ménages reste mollassonne, les investissements des entreprises souffreteux, et le spectre noir de la déflation plane toujours au-dessus de nos têtes (en avril, les prix ont encore baissé de 0,2% en Europe). A tel point que les plus pessimistes craignent que l'on soit entré dans une phase de "stagnation séculaire", comme le Japon. Là-bas, en dépit de tous les efforts de la Banque centrale et du gouvernement, la croissance se traîne depuis deux décennies, et les prix ne parviennent pas à remonter.

Si par malheur, le Vieux Continent suit à son tour ce chemin, il va nous falloir apprendre à vivre longtemps avec des taux d'intérêt misérables. Car la BCE n'aura alors d'autre choix que de les maintenir éternellement au niveau zéro, et peut-être même au-dessous. "Il y a un effet de dépendance, on ne pourra plus s'en sortir", pointe Frederik Ducrozet, économiste chez Pictet. Brrrr... Les épargnants allemands n'ont plus qu'à croiser les doigts.

En 15 ans, le coût du crédit immobilier a diminué de moitié


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Pour un prêt de 100.000 euros sur 20 ans, les acquéreurs d'un bien immobilier doivent débourser aujourd'hui en moyenne 40% de moins qu'il y a 5 ans.


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 Sujet du message: Re: Taux négatifs, argent sale? marché débile?
MessagePublié: 29 Juin 2016 14:41 
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silvermath a écrit:

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Cette politique hyperlaxiste doit inciter les institutions financières à prêter, pousser les entreprises à investir, encourager les ménages à s'endetter pour consommer. Et, en définitive, donner tout à la fois un coup de pouce à la croissance et faire pièce à la déflation en relançant - un peu - la spirale de la hausse des prix. Bref, que du bonheur, sur le papier tout du moins.


Yep, d'autant que l'exemple chypriote n'est pas tombé (que) dans l'oreille de sourds.

Un ami fait construire sa maison sur un terrain qui lui appartient. Il n'a pas de crédit, mais pas non plus suffisamment sur son compte pour financer la totalité de la construction. Résultat des courses, comme il ne veut pas emprunter aux banques dont il se méfie comme de la peste, il emprunte 100 000 € à ses parents, avec contrat devant notaire, plan de remboursement, tout bien.

Au final, non seulement il finance son projet indépendamment de toute intervention d'un organisme financier, mais en plus ses parents soustraient 100 000 € au risque de chypriotisation des comptes bancaires, ils ont curieusement plus confiance en leur fils qu'en nos gentils gouvernants. Tout bénef pour tout le monde.

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La France est au bord du gouffre: En Marche !


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 Sujet du message: Re: Taux négatifs, argent sale? marché débile?
MessagePublié: 29 Juin 2016 14:52 
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Pour rebondir là dessus , personnellement au niveau pro ma banque la bénépé me harcelle littéralement depuis 10 jours pour me prêter de l'argent .
c'était la même chose l'année dernière .....la quantité que je veux sur la durée que je veux à 1.75 % sans justificatifs et sans frais de dossiers .
Bon bien sûr ils sélectionnent les PME qui n'ont pas vraiment de besoins les coquins :lol:


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 Sujet du message: Re: Taux négatifs, argent sale? marché débile?
MessagePublié: 29 Juin 2016 14:55 
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The Kid a écrit:
Pour rebondir là dessus , personnellement au niveau pro ma banque la bénépé me harcelle littéralement depuis 10 jours pour me prêter de l'argent .
c'était la même chose l'année dernière .....la quantité que je veux sur la durée que je veux à 1.75 % sans justificatifs et sans frais de dossiers .
Bon bien sûr ils sélectionnent les PME qui n'ont pas vraiment de besoins les coquins :lol:


a 1.75 l'argent qui va leur rapporter puisqu'ils l'auront eu à -0.40% de la BCE dans le cadre du TLTRO

ils se foutent de la gueule du monde, et plus ils se foutent de la gueule du monde plus les gens deviennent Rageux


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 Sujet du message: Re: Taux négatifs, argent sale? marché débile?
MessagePublié: 29 Juin 2016 15:04 
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silvermath a écrit:

a 1.75 l'argent qui va leur rapporter puisqu'ils l'auront eu à -0.40% de la BCE dans le cadre du TLTRO

ils se foutent de la gueule du monde, et plus ils se foutent de la gueule du monde plus les gens deviennent Rageux


Ouais je me doute bien qu'ils essaient à fond de faire des prêts pour se faire un max de fric avec les taux négatifs les enflures


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 Sujet du message: Re: Taux négatifs, argent sale? marché débile?
MessagePublié: 29 Juin 2016 15:06 
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The Kid a écrit:
silvermath a écrit:

a 1.75 l'argent qui va leur rapporter puisqu'ils l'auront eu à -0.40% de la BCE dans le cadre du TLTRO

ils se foutent de la gueule du monde, et plus ils se foutent de la gueule du monde plus les gens deviennent Rageux


Ouais je me doute bien qu'ils essaient à fond de faire des prêts pour se faire un max de fric avec les taux négatifs les enflures


Après quand tu es Patron c'est juste halluciinant que ta banque te file de la trésorerie comme ça sans rien demander en plus , c'est quand même dur de dire non .


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 Sujet du message: Re: Taux négatifs, argent sale? marché débile?
MessagePublié: 29 Juin 2016 15:11 
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à court terme nous empruntons a taux négatifs .... c 'est la fête

20000€ par tranche de 10M€ empruntés à 1 mois .... comment dire ...

et moins l'argent est cher et plus ceux qui nous dirigent veulent "investir" n'importe comment, parce que le crédit est pas cher, c'est le moment lol

et puisqu'on vous assure que les taux resteront éternellement bas ....


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 Sujet du message: Re: Taux négatifs, argent sale? marché débile?
MessagePublié: 29 Juin 2016 15:37 
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silvermath a écrit:
http://www.capital.fr/enquetes/economie/taux-d-interet-les-dessous-d-une-baisse-a-haut-risque-1142877
Citer:
Taux d’intérêt : les dessous d’une baisse à haut risque

Pour un prêt de 100.000 euros sur 20 ans, les acquéreurs d'un bien immobilier doivent débourser aujourd'hui en moyenne 40% de moins qu'il y a 5 ans.
Questions naïves d'un candide néophyte :
1/ -Il faudrait préciser si les acquéreurs de biens immobiliers s'endettent en taux variable ou en taux fixe ?
A taux variable c'est le jackpot actuellement (oh, un tout petit petit) comme cela est dit pour des d'heureux danois.
mais nous sommes visiblement en fin d'un long cycle historique, on ne pourra pas descendre beaucoup plus bas (on creuse déjà au fond de la piscine), donc s'il y a retournement, cela risque d'être encore plus dangereux pour les emprunteurs que les prêts toxiques de Dexia pour les collectivités.
A taux fixe, c'est vrai que c'est un peu moins festif mais ça reste alléchant pour ceux qui s'endettent à long terme, dans la perspective d'une remontée des taux (qui arrivera forcément un jour) et d'un retour de l'inflation (ça c'est moins sûr).

Donc il me semble qu'il faut absolument conseiller à ceux qui nous entourent ou que nous connaissons de prendre du taux fixe en ce moment, sans se laisser berner par les sirènes variables (bien lire les petites lignes des contrats et tout se faire expliquer. S'il y a des clauses imbittables avec des indexations sur la variation du libor par rapport à des paniers percés de devises : FUIR !)

2/- dans un tout autre domaine : les réserves des banques
On a vu que certaines banques commençaient à préférer stocker du cash dans les double-fonds de leurs coffres, plutôt que de se pénaliser à payer la banque centrale par des taux négatifs. De même certains gros organismes (universités ou fonds de pensions) ont laissé fuiter qu'ils achetaient de l'or, qui ne porte aucun intérêt comme chacun sait, mais qui peut apporter de jolies plus-values.
Donc je suis un banquier, disons de la SGCB (la Société Géniale de Crédit à Bricole) et j'ai un rôle traditionnel d'intermédiaire entre CPoR et mes clients particuliers. J'achète des nap's boursables pour ces petits épargnants qui font peine à voir en croyant encore au rôle de l'or comme stockage de valeur. J'achète au cours du lendemain ou du surlendemain (disons au mieux pour moi) pour leur livrer quelques jours plus tard. Donc en ce qui concerne la taxe de 10,5% sur la vente des métaux précieux, je ne suis pas un revendeur à mes clients particuliers mais un simple intermédiaire.
Imaginons maintenant que moi, banquier futé (pléonasme ?) sentant venir un trend haussier sur le jaune, j'achète par avance bcp plus de nap's, en prévision d'une revente future à mes idiots de clients attirés par ce miroir aux alouettes. Je reste toujours dans mon rôle d'intermédiaire puisque je rallonge simplement de quelques jours, quelques semaines, le délai de livraison à mes clients. Toujours dans mon rôle d'intermédiaire non taxable ?
Mon directeur me dit : "Mon petit Touchau tu es très futé, je penserai à toi pour les bonus de fin d'année, mais il s'agit de passer à un échelle plus industrielle maintenant. Il faut STOCKER, beaucoup, pour éponger une partie des liquidités qui nous coûtent".
La banque pourra t'elle toujours justifier un rôle d"intermédiaire" pour ne pas être assujettie à cette *§@¤#* de taxe sur les métaux précieux ?


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 Sujet du message: Re: Taux négatifs, argent sale? marché débile?
MessagePublié: 29 Juin 2016 15:43 
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The Kid a écrit:
Pour rebondir là dessus , personnellement au niveau pro ma banque la bénépé me harcelle littéralement depuis 10 jours pour me prêter de l'argent .
c'était la même chose l'année dernière .....la quantité que je veux sur la durée que je veux à 1.75 % sans justificatifs et sans frais de dossiers .
Bon bien sûr ils sélectionnent les PME qui n'ont pas vraiment de besoins les coquins :lol:


Peut être expliquent-ils mal leur démarche.
Les PME qui tournent bien, avec un patron dynamique qui a la tête dans le guidon et un comptable de pas trop bon conseil, ont souvent un taux de charge trop bas, ce qui fait que le résultat imposable explose.
Ta banque ayant les chiffres de ton entreprise et voyant que tu as de la tréso qui dort, elle se dit que si tu as un projet d'investissement, c'est le moment de te proposer un crédit peu cher, afin de déclencher une augmentation des charges qui feront baisser l'imposition sur le résultat de ton entreprise.

Ton banquier a un curseur vert qui clignote en face de ton nom, mais ton conseiller ne sait pas t'expliquer pourquoi. ;)

Que la banque fasse du bénéfice, je n'y vois pas d’inconvénient tant que cela m'apporte un bénéfice aussi, et leur taux de 1,75 est encore certainement négociable.
Investir permet parfois d'économiser tout en préparant le futur.


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