Poutinov a écrit:
Bonjour kamrad GoldorHack,
Effectivement le jour où la production de pétrole plafonne ou régresse, le prix peut augmenter de façon exponentielle, la demande pour la dernière goutte de pétrole faisant le prix pour l’ensemble de la production.
Néanmoins, les écolos, grands new dealers et grands resetters ne sont pas logiques. A moins de croire au réchauffement anthropique, qui n’est à mon avis pas prouvé mais une technique de manipulation :
- si le pétrole vient à manquer, pourquoi s’interdire d’utiliser le gaz et le charbon, et même le nucléaire (pour certains) ?
- si le pétrole vient à manquer et que les énergies de substitution ne sont pas prêtes, pourquoi créer des crises économiques artificiellement puisque elles vont arriver automatiquement ?
- si le pétrole vient à manquer pourquoi ne pas le dire ouvertement et le tenir pour responsable des crises ? plutôt que lancer des politiques ruineuses qui vont de toutes façons nous conduire à des crises économiques.
Aussi je pense que ces gens ne sont pas logiques dans leur discours, mais certainement dans leurs intérêts.
Bonsoir Tovaritch Poutinov,
Je vais tacher de répondre dans l'ordre à ces questions...
De la "crise" du pétrole de 1973, on retient des files des bagnoles de plusieurs kilomètres qui poireautent à la station service, aussi bien aux USA qu'en Europe.
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On notera également l'introduction de "quotas" afin de limiter la consommation.
La question bien légitime à se poser est le niveau d'indépendance énergétique des USA en 1973.
Il faut donc se précipiter sur ce site:
https://www.eia.gov/dnav/pet/hist/LeafH ... RFPUS1&f=MOn y apprend que les USA étaient 100% autonome en pétrole jusqu'en 1971, et qu'ils ont été contraint d'importer 3% de brut en 1972 pour équilibrer leur consommation, et 5% en 1973, provenant essentiellement d'Arabie Saoudite et d'Amérique du Sud.
Cela parait ahurissant, mais un simple déficit de -5% en approvisionnement pétrolier a suffi à mettre un boxon pas possible dans l'économie américaine. Pour information, la décroissance d'un puits de pétrole "conventionnel", c'est environ -4%/an. Pour le pétrole de schiste (recours au forage horizontal à la fracturation hydraulique), je laisse le soin aux gens de vérifier par eux-mêmes, car ils risquent de ne pas me croire.
La dernière goutte de pétrole, c'est quand il y a un déficit de -99,9999999%... Simplement pour dire que des problèmes vont se poser largement avant la consommation de cette dernière goutte, et qu'ils se posent déjà depuis environ 50 ans (le chômage de masse par exemple)... sans que personne ne se soit sérieusement penché sur la cause racine.
En ce qui concerne le charbon et le gaz, on peut estimer que 80% environ de l’électricité produite en Chine et aux USA provient de ces deux énergies fossiles. Par conséquent, les voitures électriques ne sont évidemment pas la solution, sauf effectivement à passer au tout nucléaire pour avoir des émissions carbone négligeables.
Si on se réfère au rapport géostratégique allemand de 2010, il est explicitement écrit qu'il est plus facile, pour un gouvernement, de piloter les crises que de devoir les subir. J'ai l'impression d'enfoncer des portes ouvertes quand j'écris ça, mais bon... Le rapport précise qu'il est indispensable de fermer des secteurs économiques non essentiels, comme prendre l'avion pour aller se bronzer les fesses. En gros, le tourisme de masse pour voyager à l'autre bout du monde, cela est probablement terminé.
Les politiques énergétiques ruineuses ont déjà été lancées depuis longtemps, à savoir la plantation d'éoliennes partout en France pour des centaines de milliards d'euros. Renouvelables ou pas, toutes ces éoliennes seront par terre dans 30 ans, et les pales en composite enterrées dans des cimetières d'éoliennes (8000 par an aux USA).
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https://www.letribunaldunet.fr/ecologie ... ution.htmlOn comprend bien que c'est du foutage de gueule, mais on sait aussi que les politiques n'ont pas la capacité de se projeter au-delà de leur prochaine et hypothétique ré-élection. Au regard de la situation énergétique, seul un plan massif d'investissement dans les centrales nucléaires sur 80 ans pourrait nous sauver la mise, le temps de faire sauter les verrous technologiques permettant de disposer, si tout va bien, de la technologie de fusion nucléaire d'ici la fin de siècle.