Lundi 20 mars 2017 http://www.ledauphine.com/france-monde/ ... -leur-cave
BAS-RHIN Ils découvrent 2985 pièces d'or et d'argent dans leur cave
Un jeune couple a fait une incroyable découverte, mercredi, en piochant la terre battue de leur cave.... Une amphore contenant 2 968 pièces d’argent et 17 d’or, datées de 1473 à 1610.

Il semblerait plus honnête de faire une annonce de "pièces d'argent".....
Avez-vous vu ma petite annonce pour des pelles et des pioches ?
dans la ruée vers l'or du Klondike, ceux qui se sont enrichis à coup sûr étaient les vendeurs de pelles, pioches et batées

(Oui, comme Marconi, qui s'est enrichi avec sa batée.)

En fait, 2 968 pièces d’argent et 17 d’or
C'est moins bien que l'inverse...

A première vue, il n'y aurait pas d'intérêt historique, soit c'était un collectionneur, soit c'était un marchand. Je n'ai pas souvenir d'une présence égyptienne du coté de Strasbourg entre le XVIIe et le XIXe. Le fait de dissimuler ça dans une amphore peut-il donner une indication sur l'époque de cette cachette ?

Je connais très bien une spécialiste dans ce domaine, elle date les poteries et autres céramiques sorties de fouilles archéologiques, ainsi que les strates des fouilles en analysant les restes de poterie.

Elle peut dater l'amphore par comparaison avec d'autres amphores déjà datées ou par analyse, mais il faudrait d'autres éléments pour dater l’enfouissement. Cela peut être déterminé en examinant le contenu de la terre qui recouvrait l'amphore, en recherchant les déchets et restes quelconques qui puissent être analysés ou datés. Un os de souris peut le permettre pas exemple.

Mais si la cave a été complètement fouillé et retourné sans respecter les méthodes de fouille archéologique en terme de relevé et de prélèvement, il sera impossible de certifier quoi que ce soit.

A vue de nez, comme ça, je dirais que l'amphore est antérieure à 1611. Antérieure de combien, alors là... Les dates des monnaies sont certainement de meilleurs indicateurs !

Les amphores, dont la forme et les dimensions variaient selon les époques et les lieux, font en effet l'objet d'une typologie très précise affinée depuis le XIXème siècle.

Il est certes possible qu'une amphore, ou plutôt un fragment d'amphore, antique ait été réutilisée en 1610. Toutefois je pense à autre chose : du Bas-Empire aux Mérovingiens inclus, les communautés religieuses chrétiennes d'une part, qui étaient propriétaires de grands domaines viticoles en Orient, et les Juifs d'autre part, importaient beaucoup de vin en amphores en provenance de ce qui est maintenant la Syrie, le Liban et ces coins-là. Les Chrétiens ont ensuite dû s'autosuffire en production européenne, sauf les vins de luxe; les Juifs dont je n'ai pas souvenir qu'ils ont beaucoup vigneronné sur place avant les Rotschild ont-ils continué à importer en amphores depuis le Levant jusqu'au XVIIème siècle ?
Au Bas-Empire et sous les Mérovingiens, ce vin arrivait en amphores typiques du Levant, celles de vin casher portaient souvent un chandelier peint de façon plus ou moins stylisée.

Quelques précisions dans la presse locale, les inventeurs envisagent de s'acheter une Harley-Davidson et de partir en vacances....
Remarquez la récente évolution de la législation déjà qu'en France on trouvait beaucoup moins qu'avant maintenant c'est terminé.

Il est logique que le droit de propriété devienne au fil du temps une notion ésotérique dans notre pays, avec toutes les bonnes œuvres dont il a la charge l'Etat ne peut pas se permettre le moindre mankagagné.

A propos de trésor, une jurisprudence intéressante...

Messieurs, grattez vos tableaux : si vous trouvez une toile plus ancienne, c'est jackpot!

http://www.dalloz-actualite.fr/flash/qualification-du-tresor-precision-des-criteres#.WXBV9ulMSmQ

Un autre (modeste) trésor :
https://culturebox.francetvinfo.fr/patr ... uny-265285

Estimation en unités assez peu usitées :

Audacieux comme hypothèse ! à l'abbaye de Cluny qui était la plus grande église de la chrétienté avant la reconstruction de St Pierre de Rome.
La bague sigillaire est effectivement un sceau. Habituellement dans un musée on présente le sceau (en négatif) avec son positif (argile ou cire). La particularité ici c'est que la mention A-VE-TE se lit aussi bien à l'envers (droite vers gauche) qu'à l'endroit, dans le sens gauche-droite cette fois.
A qui appartenait ce sceau ? réponse : à un religieux (quelconque) ce qui est une affirmation ridicule pour un.e archéologue.
Seul l'Abbé (et 1 ou 2 adjoints) pouvait détenir ce sceau destiné aux parchemins de tout première importance (achat-vente de grands domaines, missives relatives à la liturgie de l'Ordre, décisions de création d'une nouvelle abbaye...) la comptabilité courante devait se faire sur des bouts de parchemins palimpsestés ou des tablettes de cire....sans le grand sceau de l'Ordre.
Ce sceau est capital, car on devrait pouvoir retrouver ses cachets de cire sur des documents hautement historiques (archives vaticanes ou autres)

La "faible" valeur de ce trésor doit venir du fait que l'essentiel des transactions de l'époque devait se faire surtout en troc : les paysans paient leurs fermages en apport de bétail, de fourrage, de vin, de céréales......de sacs de pommes de terre, de maïs ou de tomates.