Cela relativise. Ou pas. 4 000 ans d'histoire. Mais l'histoire, justement, n'est pas un long fleuve tranquille. Ce sont de brèves périodes de prospérité entrecoupées de famines, de guerres, de banqueroutes catastrophiques. Quant à faire la guerre pour détourner l'attention du bon peuple et incidemment faire passer le message à ceux qui lorgneraient votre place, encore faut-il pouvoir la faire, la guerre.
Les Etats-Unis ont toujours considéré qu'il leur fallait maintenir une flotte de 11 porte-avions à la mer pour assurer leur hégémonie sur tous les océans du globe. Sur ces 11 porte-avions 1 vient d'être retiré définitivement du service et son remplaçant ne sera pas en service avant 2015 au plus tôt 1 est en cale sèche pour des travaux de rénovation qui dureront jusqu'en 2017 1 qui devait reprendre du service en décembre restera au port jusqu'au mois de juin les travaux de maintenance ayant pris du retard
Compte tenu des difficultés budgétaires aux Etats-Unis, la Navy vient d'annoncer des restrictions supplémentaires sur les déploiements opérationnels 2 porte-avions supplémentaires vont être retirés du service 2 autres le seront temporairement
Normalement, les missions en mer ne devraient pas durer plus de six mois. Au delà, les hommes et le matériel commencent à fatiguer sérieusement, les réparations et les opérations de maintenance deviennent plus longues, plus compliquées, plus coûteuses. Les porte-avions qui sont rentrés de mission ces derniers mois sont restés neuf mois en mer. Ceux qui les remplaceront resteront un minimum de huit mois en mer.
1 seul porte-avions est aujourd'hui en mission.
Quant au F35, voué à remplacer l'entièreté de la flotte aérienne de l'US Air Force et ses avions dont la conception et la mise en service remonte aux années 1960 ou 1970, il n'en finit plus d'accumuler les pépins. Interdiction de s'approcher à moins de 40 kilomètres d'une masse orageuse, le réservoir pourrait exploser. La structure a été allégée pour réaliser des économies de carburant, mais elle a été fragilisée au point où les ailes et le fuselage présentent des fissures inquiétantes. L'avion ne peut pas non plus faire des manoeuvres trop brutales telles que descendre en piqué, l'alimentation en carburant pourrait se couper. Le système informatique envoie des données erronées au pilote.
Les Etats-Unis sont en guerre depuis 2001 contre un ennemi insaisissable, et leur matériel est à bout de souffle. Quant aux programmes d'armement censés assurer la relève, ils sont dans les choux. Les budgets de développement ont échappé à tout contrôle, et les programmes comme celui du F35, le programme phare par excellence, ne verront jamais le jour.
Inutile d'attendre un sursaut qui viendrait de l'industrie civile avec le désastre du Boeing B787 Dreamliner. L'avion avait bénéficié de dérogations des autorités de contrôle de l'aviation japonaise pour faciliter son homologation. Le résultat, c'est une flotte entière d'avions flambant neufs cloués au sol pour des problèmes de batteries high-tech qui prennent feu et déclenchent des incendies à bord. Ce ne sont pas les seuls problèmes rencontrés par cet avion, le problème des batteries est à la fois le plus anecdotique et le plus dérangeant. Parce que c'est censé n'être qu'un problème de batterie. Parce que pour un programme lancé en 2004, ils ont eu largement le temps de régler ce problème, quitte à se rabattre sur des projets de développement de batteries moins ambitieux.
L'effondrement, il se passe sous nos yeux en ce moment-même. Pas besoin d'être dans le secret des dieux pour savoir que tout est en train de s'effondrer. Il suffit juste d'ouvrir les yeux. Le président de la banque centrale d'Israël vient de démissionner. Mario Draghi et ses collègues des banques centrales européennes sont en train de colmater les brèches à la banque Montei Paschi, la troisième banque d'Italie, en espérant que personne ne remarquera rien. Sauf que la nouvelle fait déjà le tour des médias anglo-saxons, trop heureux de détourner l'attention de leurs problèmes à eux. Et aussi, des médias italiens, puisque Berlusconi est toujours à la tête de son empire médiatique et brûle du désir de se venger des deux Mario, Mario Draghi et Mario Monti qui l'ont forcé à quitter le pouvoir en 2011.
La capture d'écran qui suit c'est le contenu de la dépêche AFP parue aujourd'hui qui titrait que cette banque se porte bien alors que les banquiers centraux se sont précipités aujourd'hui à son chevet : un blanc.
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