rialto a écrit:
Fred92 a écrit:
J'ai, autour de moi, quelques primo qui ont acheté depuis moins de trois ans et qui veulent vendre pour s'agrandir: ils ont un peu perdu de leur superbe (et les phrases genre "tu dis n'importe quoi, l'immo ça baisse jamais" sont désormais définitivement passées aux oubliettes). Ils n'en sont plus à rêver de leurs PV virtuelles: ils calculent maintenant combien ils vont laisser de plumes dans la manœuvre (ils avaient acheté "petit" parce qu'il "faut se lancer tout de suite" mais maintenant que la familles s’agrandit, le T2 "super mignon" du début ne convient plus du tout).
Je ne comprends pas trop ce raisonnement. OK, ils ont perdu de l'argent par rapport à un locataire(*) qui n'a pas acheté au plus haut et achète tout de suite "grand".
Mais celui qui revend pour acheter plus grand gagne quand même en période baissière, dans la mesure où ce qu'il achète a aussi baissé. Revendre 90 000 pour racheter 180 000 au lieu de revendre 100 000 pour racheter 200 000, ou même 110 000 pour 220 000, y a pas photo...
Non, pas toujours, j'ai l'exemple de mon ex-voisin.
Bien estimé en 2011: 260 KEUR (à mon avis l'AI l'avait surestimé, mais des biens identiques étaient partis dans ces eaux-là). Il avait décidé d'un départ en province : achat d'une grande maison à rénover (mais alors, entièrement de chez entièrement !!!) avec le grand terrain, le prévisionnel des travaux, le nouvelle voiture (4 x 4 obligatoire), l'équipement pour le jardin (objectif: autosuffisance)...
Bref, un vrai business plan bien ficelé.
Manque de bol: vendu à moins de 180 KEUR: adieux veaux, vaches, cochons... car le prix de tous les bien et équipements convoités n'avaient pas baissés d'autant.
Un autre ex-voisin: appart en vente, nouveau racheté avec un gentil petit prêt-relais. Normalement, pas de problème puisque tout va augmenter de concert etc etc ...
Manque de bol: vente de l'appart (après une prolongation d'un an et beaucoup de transpiration et de cheveux blanc !) bien moins cher que prévu. Par contre, l'appart acheté l'a été au prix fort. Beau trou dans la caisse et crédit supplémentaire.
Chaque cas est un cas particulier.
Touchau a écrit:
L'immobilier est affaire de niches et d'ajustements à sa situation personnelle. Trouver un bon logement, pas hors de prix et situé à moins de 75 km de son boulot et des écoles, ne nécessitant pas 2 véhicules par ménage + le scooter pour le petit, effectivement c'est plutôt sympa. Mais est-ce que beaucoup de primo-accédants font bien le calcul complet ? : coût d'investissement, prêt à taux fixe (et non pas à taux variables indexés sur la fluctuation du Libor par rapport au franc suisse), coût des finitions, bilan des taxes diverses et grimpantes, coût de transports et ....fatigue due à un éloignement excessif.
Autour de moi, je vois deux types de calcul:
- le crédit n'est pas plus cher que le loyer, donc comme au bout c'est à moi je suis gagnant.
- je veux un pavillon avec un petit jardin pour les barbec et la balançoire pour les mômes, tans pis si on doit s'éloigner un peu.
J'ai un collègue qui a fait le choix n°2 : le pavillon dans un bled archi paumé, mais trop trop trop mignon.
Bilan: trois heures de bagnole par jour pour venir bosser, le tiers de son salaire qui part en fumée dans le gazole.
In fine, il a craqué. Il a fallu choisir entre son pavillon et son boulot.
Maintenant, il est chômeur à la campagne.
Fred92