1929
1990 au Japon.

Les 2 étaient des crises du crédit et du sur endettement...

La bonne question à se poser, c'est est-ce qu'il y a eu des crises du crédit qui ont fini autrement qu'en déflation ? Oui, 1923, République de Weimar, Allemagne. Argentine, 1990.



En fait, tout dépend si ils décident de rembourser les dettes dans la douleur ou d'imprimer de la fausse monnaie pour rembourser. Si l'État ne fait rien, la déflation est le phénomène monétaire naturel. Si l'État se met à imprimer des billets pour rembourser en monnaie de singe, on a la solution 2. Tout est question de proportions entre la déflation naturelle et la fabrication de faux billets... En dosant bien, la FED espère ainsi obtenir une inflation à 4-6%... Le Japon a fait ça aussi, mas n'a jamais réussi à dépasser les 1% d'inflation.

surtout que ces calculs sont basés sur des "paniers moyens" de "ménages moyens"... donc entre moi et ma famille de 5 personnes en zone semi-urbaine et un celibataire en plein centre de Paris, on aura des visions totalement differentes...

Merci Tonio. J'avais oublié.
Par contre le Japon était seul par rapport au reste du monde tandis qu'en ce moment presque tout le monde est concerné; ou va être situé le référentiel pour juger inflation ou déflation ? Sur quels repères on va se baser ? L'or pourrait redevenir la référence de façon forcée dans ce cas ?
Questions peut-être naïves mais désolé ; je suis un technicien pas un économiste

Je n'avais pas tout lu avant de reposer mes questions.
Donc chez nous si j'ai compris tout va dépendre de la BCE ; en ce moment en tout cas elle n'a pas l'air de vouloir laisser partir l'inflation. Les anglais et les américains font tourner la planche à billets plein pots et pourtant le dollar résiste par rapport à l'Euro. Quand les fissures vont-elles craquer ?

Ils ont fait ça très longtemps au Japon et ça n'a jamais craqué. Ils ont imprimé juste ce qu'il faut de billets pour contrer la déflation.

Mais là, bien malin celui qui saura comment ça va finir.

Perso, dans l'incertitude, je suis à 20% métaux précieux, à 80% cash... Histoire de te donner un ordre de grandeur des probabilités que je donne à chacune des sorties de crise possibles. Mais je peux largement me tromper. Je ne suis pas dans le secret des dieux.

Pas sur.

Les prix de l'immobilier sont dépendants de la capacité des gens à les payer (sur ce coup-là, je mérite au moins le Nobel d'économie).

Il y a eu une bulle qui se dégonfle, elle a pu gonfler autant, entre autre, grâce aux taux d'intérêt faibles et à l'allongement de la durée des empreunts.
C'est fini.

Nous arrivons dans une période où le primo-accédent va se raréfier. D'après les statistiques, les primos, qui achentaient vers 35 ans, se sont mis à acheter à 25 (je schématise, mais j'ai les chiffres, c'est la tendance). Ceux-là sont sortis du marché pour longtemps (surtout si ils ont acheté entre 2004 et 2009). De plus, nous abordons les classes démographiques creuses (les enfants du babyboom, c'est fini de chez fini).

Rajoutons une petite crise là-dessus (vous savez, celle-la qu'est derrière nous, mais qui fait encore des chomeurs tous les mois).

Ca ne va pas aider les prix de l'immobilier à remonter.

Et l'inflation ?

Tarte à la crême de l'immobilier.

Vous connaissez le "louer, c'est jeter son argent par les fenêtres" (si vous savez calculer, vous savez que ce n'est pas toujours vrai, et de loin).
Hé ben, le "Il faut profiter de l'inflation pour s'endetter, comme ça on rembourse en monnaie de singe", c'est un peu pareil.
Ceux qui vous disent ça ont connu l'inflation des années 70, à une époque où les salaires étaient indexés sur l'inflation. Il me semble que ce n'est plus le cas aujourd'hui. Et je ne pense pas que ce soit prêt de revenir.

Imaginez vous avec un salaire fixe, endetté sur 30 ans à 33 % (pour un "superbe nid douillet" que les nouvelles normes ont transformé en épave thermique invendable, ou alors avec des travaux prohibitifs obligatoires), dans un monde où le coût de la vie prend 10 à 20 % par an.

Il va vous falloir vous habituer aux patates tous les soirs, puis un soir sur deux, puis aux épluchures seulement. Bon appétit et bon courage.

Fred92

Ceci dit Fred, le même problème se pose pour les locataires, avec en plus une augmentation régulière et à vie des loyers, là ou le crédit à taux fixe est remboursé au pire au bout de 30 ans...

À mon avis, pour les propriétaires endettés comme moi, le plus à craindre c'est la déflation.

Je ne saurais te répondre avec certitude.

En cas de déflation (baisse des salaires ....), les bailleurs devront aussi s'adapter à la solvabilité de leurs locataires si ils veulent continuer à être payés.

En cas d'inflation (sans augmentation des salaires), c'est pareil.

AMTHA, le bailleur doit s'adapter en temps réel à la solvabilité des locataires (c'est ce que je fais, enfin, que je suis contraint de faire). Le propriétaire qui a un emprunt (ce qui est aussi mon cas), serre les miches pendant des décennies : l'inflation (des prix de ses dépenses courantes) peut le faire crever, la déflation (de son salaire) aussi.

Je te dirais que l'idéal, c'est de n'être ni l'un, ni l'autre. Pas de bol, je suis les deux !

Fred92

NB : j'ai du déménager avec l'arrivée surprise des jumeaux. Le marché immo s'étant déjà retourné, je ne pouvait pas tenir pendant des mois en laissant l'appart vide dans l'attente d'une hypothétique vente. Je l'ai mis en location.

T'etais pas au courant que t'avais un fusil a deux coups ?

Ha c'est malin !

Vous pouvez bien vous marrer, c'est pas vous qui allez encore être réveillés X fois cette nuit !

Et en plus, la nuit dernière, y'a une de mes 4 punaises (je penche pour n°3, n° 4 étant moins attirée par ces appareils) qui a foutu le radio-réveil en route réglé sur minuit (alors que je ne l'utilise jamais, j'ai un petit réveil à coté du lit).
Je les aurais broyés !

Fred92