silverculteur a écrit:
Quand je vois des stages rémunérés ou gratuits contre échange de main d’œuvre, formations données par des "permaculteurs" chevronnés, j'ai quelques doutes sur la réalité économique de la permaculture
Avant de se lancer en permaculture pour en vivre, il vaut mieux avoir bien intégré l'idée maitresse de ce qu'est la permaculture. Ce n'est pas qu'une nouvelle (ancienne) façon de cultiver les sols, mais une idéologie tellement large, qu'il doit bien falloir quelques années de réflexion personnelle avant de s'y lancer réellement.
http://www.imagiter.fr/2017/01/la-perma ... nomie.htmlOui, comme la biodynamie.
Je ne veux pas critiquer les agriculteurs qui ne font "que" du bio, chacun est libre de faire ce qu'il entend, mais l'agriculture aujourd'hui doit être repensée, surtout dans les pays occidentaux où nous avons quasiment tous la chance de manger à notre faim.
J'ai croisé beaucoup d'agriculteurs "bio" qui n'étaient "bio" que pour coller un label sur leurs étiquettes ou leurs produits. A mon sens, cette démarche ne peut durer qu'un temps. Se passer de produits chimiques de synthèse doit être fait dans une optique beaucoup plus large que celle du label. D'ailleurs, dans le monde du vin, beaucoup ne sont pas labellisés. Ce qui compte, c'est de penser globalement son exploitation, transformation y comprise s'il y a.
Pour les cultures pérennes, c'est compliqué de se passer de toute la chimie disponible pour traiter et enrichir les sols du jour au lendemain. Pour les cultures non pérennes, le problème se pose essentiellement au niveau du sol, il faut lui redonner vie et équilibre.
Le passage, ou l'installation en bio, reste encore aujourd'hui quelque chose de difficile. Les formations sont encore assez peu nombreuses, les conseillers rares et chers et les voisins vont encore et toujours vous regarder de travers, surtout pour ceux qui utilisent des méthodes culturales alternatives.