Charly-Gold a écrit:
stephane66 a écrit:
J'ai croisé beaucoup d'agriculteurs "bio" qui n'étaient "bio" que pour coller un label sur leurs étiquettes ou leurs produits. A mon sens, cette démarche ne peut durer qu'un temps. Se passer de produits chimiques de synthèse doit être fait dans une optique beaucoup plus large que celle du label. D'ailleurs, dans le monde du vin, beaucoup ne sont pas labellisés. Ce qui compte, c'est de penser globalement son exploitation, transformation y comprise s'il y a.
Evidemment que le "bio" est un argument commercial utilisé par une partie de ceux qui prétendent prendre soin de la terre.
Même pas! Le bio et uniquement bio n'a pas plus de respect pour son sol que le non bio!!! Alors certes, il n'est plus désherbé chimiquement, mais ce n'est pas l'ensemble sol-plante qui est important pour les bio opportunistes, ils veulent faire pousser autant que les chimistes et comme les chimistes. Alors, évidemment, à un moment ça coince...
Charly-Gold a écrit:
Dans la démarche vers une agriculture raisonnée, bio, permaculture, bio dynamie... appelons-là comme on veut, il y a différents niveaux de réponses et de maturité. Effectivement, certains sont "bios" du bout des gants, d'autres, au contraire, sont bio intégristes casses burnes à tendance dogmatique. Il y a une grande variété de réponses qui sont finalement toutes contributives d'une amélioration, chacun apportant sa pierre à l'édifice.
D'un côté on a l'industrie agro, qui est une réponse massive, centralisée, pilotée depuis Bruxelles, visible, de l'autre on a une myriade d'initiatives non fédérées, émergentes, plus ou moins efficace. Je retiens qu'elles représentent néanmoins une rupture par rapport au modèle dominant: moins financées, potentiellement plus résilientes, plus autonomes et capables de faciliter la transition avant qu'on se la prenne dans les dents sans rien avoir préparé...
Oui, tout à fait. Et curieusement, Bruxelles ne fait rien justement pour toutes ces méthodes culturales alternatives (dans leur ensemble, de la graine à l'assiette). Et le fait qu'elles ne soient pas fédérées ne me pose pas de problème. Pour mes fruits, légumes, viandes, poissons, j'ai choisi de consommer local. Par chance je suis dans une région où il est très facile de trouver (au moins les F&L) bio. Et je n'ai eu aucun mal à trouver DES filières d'approvisionnement locales et majoritairement bio.
Et sincèrement, je ne pense pas que si toutes ces initiatives étaient fédérées elles fonctionneraient mieux. Ce qu'il faut, c'est une prise de conscience du consommateur qu'on achète en grande majorité de la merde en GD. C'est le consommateur qui provoquera ce changement la.
On me dit dans l'oreillette qu'en fait Bruxelles est à la botte de l'industrie agro-alimentaire et ne fera jamais rien pour ces solutions alternatives...