Nouvel ouragan monétaire en vue sur l'euro : Beppe Grillo prédit l'effondrement total de l'Italie sous 6 mois

Le magazine hebdomadaire allemand Focus publie aujourd’hui un entretien avec Beppe Grillo, le dirigeant italien du “Mouvement Cinq Etoiles” (M5S), entretien qui a de fortes probabilités de mettre le feu aux poudres dès lundi sur les marchés des changes.
L’homme qui a réuni 25,5% des suffrages lors des élections législatives en Italie y déclare en effet que l’ensemble de l’Italie va s’effondrer dans les 6 mois, que les partis politiques italiens classiques vont être balayés devant l’impossibilité de payer les retraites et les salaires des fonctionnaires, qu’il faut donc renégocier la dette publique italienne en urgence, faute de quoi l’Italie devra sortir de l’euro et revenir à la lire.
Le vainqueur surprise de l’élection générale en Italie, Beppe Grillo, estime que le système politique de son pays va s’effondrer cette année. « Je donne encore 6 mois aux vieux partis – et puis ce sera fini ici », a déclaré le comédien de premier plan. « Ensuite, ils ne pourront plus payer les retraites et les salaires des fonctionnaires du service public. »
Le fondateur du “Mouvement Cinq Etoiles” (M5S) appelle à donc à renégocier la dette publique italienne : « Nous sommes écrasés non par l’euro, mais par la dette. Quand les intérêts atteignent 100 milliards d’euros par an, on est mort. Il n’y a pas d’alternative [à une renégociation de la dette] ». Beppe Grillon, 64 ans, compare les obligations de l’État aux actions d’une entreprise publique : « Si j’ai acheté des actions dans une entreprise qui fait faillite, alors j’ai de la malchance. J’ai pris un risque – et j’ai perdu. [...] Si les conditions [de notre dette publique] ne sont pas modifiées, l’Italie devra sortir de l’euro et revenir à la lire.»
Comme on l’imagine sans peine, ces déclarations fracassantes de M. Beppe Grillo ne sont pas faites pour calmer le jeu après la situation sortie des urnes en Italie.
Désormais, il ne s’agit plus seulement d’une instabilité politique. Il s’agit de la perspective d’un “effondrement total de l’Italie” et d’une demande de renégociation de la dette publique italienne. Laquelle dette publique italienne est actuellement estimée, au 1er mars 2013, aux environs de 2030 milliards d’euros. C’est-à-dire près de 6 fois le montant de la dette publique grecque…
Autant dire que les spéculations sur l’avenir de l’euro vont repartir de plus belle !
Déjà, le député allemand CDU (parti de Mme Merkel) Klaus-Peter Willsch a appelé, hier 1er mars, à un retrait de l’Italie de l’euro.
http://www.u-p-r.fr/actualite/france-eu ... ous-6-moisAu passage, qu’il soit permis de souligner ici à quel point les événements se chargent d’eux-mêmes de ridiculiser l’actuel occupant de l’Élysée, qui avait cru bon d’affirmer devant micros et caméras – le 10 décembre dernier à Oslo – que « la crise de la zone euro est derrière nous » !

Devant une telle déclaration, toute personne sensée ne peut que s’interroger sur la personnalité de M. Hollande : s’agit-il d’incompétence crasse, de volonté de manipuler l’opinion publique, ou de pure sottise ? Des trois à la fois sans doute.