Charly-Gold a écrit:
Le paradigme de la croissance sans fin est structurellement à bout de souffle. On ne parvient plus à le réanimer, à sauver les apparences, même à coup de QE... L'Europe n'aura pas d'autre choix que de prolonger l'agonie en se mettant elle aussi aux QE "made in chez nous"...
Effectivement, il y a un décalage de plus en plus important entre la croissance de l'économie réelle (essentiellement basée sur l'énergie et les matières premières) et la croissance de l'économie financiarisée (pour faire simple, pilotée par les QE et les taux directeurs, et basée sur des créances pourries et des CDS).
Les deux ont commencé sérieusement à diverger depuis quelques années:
-l'économie réelle stagne malgré les investissements colossaux pour extraire toujours plus de gaz et pétrole et entretenir un plateau de production stable... pour l'instant.
-l'économie financiarisée basée sur la création exponentielle de créances irrecouvrables (les fameux pantalons à une jambe de Jacques Attali) qui bat paradoxalement tous les records de rentabilité grace aux injections de liquidités.
On peut rémunérer fortement le capital avec de l'argent fraichement imprimé en contrepartie de dettes irremboursables, cela ne fera pas sortir plus de pétrole du sous sol pour alimenter la croissance de l'économie réelle.
Donc, ça sera, à terme, la faillite générale... sauf innovation technologique majeure...