26 mars 2014 - Les politiques cherchent-ils des solutions ?

Bonjour,

O. Delamarche sur le cours de l'or

LES POLITIQUES CHERCHENT-ILS DES SOLUTIONS ?



C'EST LA FIN DE NOTRE MODÈLE ECONOMIQUE !

Delamarche vs Berruyer - BEST OF
20 mars 2014

PÉNURIE ÉNERGÉTIQUE = FIN DE LA CROISSANCE ?



SOMMES NOUS PROCHE D'UNE INSURRECTION GÉNÉRALE ?

Ecouter Olivier Delamarche c'est un peu comme se réveiller avec une douche froide... Je suis fan.

Je pense que nous avons tous une propension (plus ou moins importante selon les individus) à préférer le confort de nos certitudes aux inconnues qui se dessinent devant nous... Le déni est, à court terme, l'attitude préférée de la majorité. Pourtant, pas besoin d'être Grand Clerc pour constater jours après jours la dégradation irrémédiable des indicateurs structurels d'activité presque partout dans le monde (Je ne parle pas des indicateurs conjoncturels bien évidemment).

Nous savons très bien que ce nous voyons (et comprenons) de ce qui se passe actuellement n'est que la partie immergée de l'iceberg: La paradigme de la croissance sans fin est structurellement à bout de souffle. On ne parvient plus à le réanimer, à sauver les apparences, même à coup de QE... L'Europe n'aura pas d'autre choix que de prolonger l'agonie en se mettant elle aussi aux QE "made in chez nous"... ça va encore faire tourner la lessiveuse pour quelques années, creuser la détresse sociale, sauver les miches des politiques qui ne sont pas stupides au point de scier la branche sur laquelle ils sont assis, et cliver plus encore possédants et "possédés"...

Bref, encore de belles heures en perspectives.

Delamarche est un homme de droite et il tient un discours de gauche, assez souvent, disons
il est lucide et ses propos sont avant tout cohérents

de belles heures en perspectives....oui ! on n'a pas le c sorti des ronces !

Effectivement, il y a un décalage de plus en plus important entre la croissance de l'économie réelle (essentiellement basée sur l'énergie et les matières premières) et la croissance de l'économie financiarisée (pour faire simple, pilotée par les QE et les taux directeurs, et basée sur des créances pourries et des CDS).

Les deux ont commencé sérieusement à diverger depuis quelques années:
-l'économie réelle stagne malgré les investissements colossaux pour extraire toujours plus de gaz et pétrole et entretenir un plateau de production stable... pour l'instant.
-l'économie financiarisée basée sur la création exponentielle de créances irrecouvrables (les fameux pantalons à une jambe de Jacques Attali) qui bat paradoxalement tous les records de rentabilité grace aux injections de liquidités.

On peut rémunérer fortement le capital avec de l'argent fraichement imprimé en contrepartie de dettes irremboursables, cela ne fera pas sortir plus de pétrole du sous sol pour alimenter la croissance de l'économie réelle.

Donc, ça sera, à terme, la faillite générale... sauf innovation technologique majeure...

D'accord sur le constat : économie réelle en berne, surcoût lié au maintien de sa complexité croissante (Cf Joseph Tainter), raréfaction des ressources, réussite éclatante de "l'industrie" de la finance aidés par les injections.

Une innovation techno ? laquelle ? Pour quoi ? Pour qui ? dans quel but ? Je pense que nous avons déjà sous la main assez d'ingrédients pour la faire nous même cette innovation. Elle se manifestera qu'on le veuille ou non par une décroissance anticipée ou subie... Ce n'est pas une vision doctrinale, ecolo bobo, c'est le cadre général qui va aller en s'amplifiant: le monde décroît ne serait-ce que du fait qu"il n'y a plus de consommateurs solvables. Pour l'instant le modèle croissant est en panne. Ok, on fait quoi ? A part injecter du cash qui va au mauvais endroit et donne que peu de solutions à la majorité ?

Cette crise subie ou anticipée selon où l'on se place (et les choix à faire) est une opportunité.

Ce sera peut-être la prochaine évolution majeure: un mix de structure politique décentralisée + un zeste de production énergétique locale selon les territoires + une collaboration soutenue par internet + une implication plus forte des individus dans les territoires + des circuits courts pour les appros alimentaires afin d'arrêter de bouffer n'importe quoi...

Le scénario décrit est effectivement celui qui me parait le plus plausible... A partir de la, il faut imaginer les conséquences sur la population, contrainte de subir un retour en arrière par la décroissance forcée, sur l'urbanisation (valeur d'un appartement en zone péri-urbaine?), etc...



En revanche, on peut aussi imaginer un scénario "bisounours", ou une nouvelle source d’énergie (Thorium, ITER, etc...) rentre dans le process de production industrielle , permettant de recycler les déchets, d'extraire du sol des matières premières proprement, etc... et de ramener une croissance a 2 chiffres...
Au vu ce que raconte les experts du domaine, c'est peu probable avant quelques dizaines d’années...