Quoi, vous défendez ces salauds de rentiers de propriétaires ? Z'êtes pas solidaires comme garçons, c'est pas possible...

Heureusement, notre bon gouvernement aura prévu le coup. Lorsqu'un propriétaire ne pourra plus payer sa CSL (contribution solidaire sur le logement, ça sonne mieux que taxe finalement), un dispositif ad-hoc se mettra en place :
- l'Etat deviendra automatiquement propriétaire du (ou des) bien(s) concerné(s)
- s'ils le souhaitent, les occupants seront prioritaires pour être transférés dans des logements sociaux. On leur fera 3 propositions de logements, dont 2 en zone urbaine sensible pour favoriser la mixité sociale et le vivre-ensemble. Mais ils pourront aussi se tourner vers d'autres solutions privées, en particulier acquérir un logement plus petit qui leur permettra de s'acquitter annuellement et avec joie d'une CSL mieux adaptée à leur budget et à leur nouveau mode de vie
- il sera créé des sociétés publiques agréées par le gouvernement, au moins une par département, dont la seule mission sera d'acquérir à un prix fixé par elles (mais inférieur au prix de marché) les biens saisis par cette procédure, puis de les remettre en vente à prix de marché. De cette manière les propriétaires défaillants récupèreront la plus grande partie de leur bien sous forme de somme d'argent. La différence entre prix d'achat et prix de revente couvrira les frais administratifs, le traitement des fonctionnaires ainsi que la rémunération du conseil d'administration
- tout individu acquérant un logement de l'Etat par ce biais sera automatiquement exonéré de CSL pendant 10 ans en raison de son action citoyenne
- pour garantir leur indépendance et leur probité, ces sociétés publiques seront dirigées paritairement par des élus du peuple forcément au-dessus de tout soupçon (conseillers municipaux, généraux ou régionaux, députés, sénateurs) et par des professionnels experts du secteur (notaires, promoteurs, banquiers)
- tout conflit d'intérêt sera évité grâce à la création d'un Observatoire de la Revente Publique de Logements, présidé par une personnalité publique (ancien ministre, ancien banquier, ancien notaire, ancien promoteur...). Cet organisme étudiera les conséquences de la nouvelle CSL et rendra publics ses premiers rapports dans les 10 à 15 ans qui suivent. En effet, il ne faudrait pas que des gens peu scrupuleux et initiés (ou pire, leurs proches) profitent de cette potentielle évolution du marché pour acquérir à titre privé des logements ou des terrains à bas prix, puis fassent sauvagement du profit sur le dos des Français en les revendant plus cher ou en les louant !
Vous voyez, j'ai pensé à tout
