Milogram a écrit:
De même pour changer la couleur des contrevents.
Hé oui !
C'est là que s’opposent deux logiques.
D'un coté, on va te dire que c'est pour préserver l’esthétique du bâtiment et son intégration dans le site au milieu des maisons de tes voisins.
C'est donc pour préserver l'intérêt général.
D'un autre coté, tu es sensé être maître chez toi et y faire ce que tu veux.
Malheureusement, le droit de propriété est un droit dit
relatif et la pleine jouissance de ton bien n'est qu'une illusion.
Je comprends que l’intérêt public soit défendu. Par exemple, la com com me pompe l'air pour que je mette aux normes le traitement de mes eaux usées.
D'un coté, je peux dire que patauger dans me merde ne regarde que moi.
Mais d'un autre, si je contamine la nappe phréatique avec mes coliformes fécaux, elle risque d'être ruinée pour de nombreuses générations à venir.
Dans ce cas, j'admets que l'intérêt général puisse me contraindre.
Mais, les règlements qui imposent jusqu'à la forme des tuiles ou la couleur des volets m'indisposent.
S'il y avait eu une demande de permis de construire obligatoire il y a 10 000 ans, nous habiterions toujours dans des grottes, vu que les maisons dégradent le paysage.
Tous ces règlements débiles sclérosent notre pays et tuent dans l’œuf toute velléité d'originalité et d'innovation.
Et pour faire appliquer cette ribambelle de règlements, il faut bien des nuées de fonctionnaires.
Ces gens travaillent réellement.
Mais leur travail ne sert à rien ou est néfaste.
La boucle est bouclée.
Dans le même ordre d'idées : la légalisation du cannabis (attention: je ne veux pas lancer un débat sur le sujet, je l'utilise juste pour illustrer mon propos).
Les USA, qui se sont illustrés dans la "guerre contre la drogue", et à cause de qui le cannabis a été déclaré "stupéfiant illégal" sont en train de la légaliser massivement.
Je rappelle que le cannabis, c'est la chanvre qui fait les cordes et les voiles des bateaux (la Cannebière, ça vous dit quelque chose ?).
Il y a les variétés à fibres et les variétés à résine (celles qu'on fume).
Bref, les USA prenant acte de l’inefficacité et du coût exorbitant de la lutte contre le cannabis, légalisent son usage petit à petit.
La Hollande l'a déjà fait depuis longtemps et c'est un problème qui appartient au passé chez eux (le seul vrai problème en Hollande, ce sont les français qui y vont s'y approvisionner).
Il y a peu, il y a eu des propositions de légalisation pour la France.
MAIS, au lieu de faire comme aux USA (c'est-à-dire: "c'est légal et démerdez-vous"), on a eu droit au soviet suprême: ce serait légalisé, mais avec un taux maximal de THC autorisé.
Pourquoi ? Parce qu'il existe des variétés très fortes en THC et que le soviet suprême de France a jugé que les français devaient être protégés contre cette menace.
Réaction typique des fonctionnaires d'état chez nous: c'est autorisé, mais il faut pondre un règlement pour le contrôler ... etc.
Donc, plutôt que de laisser faire, on propose de créer un règlement. Qui dit règlement dit organisme de contrôle.
Qui dit organisme de contrôle dit fonctionnaires ou apparentés (ça peut être délégué au privé).
Il faudra donc payer tout ce petit monde: et voila les taxe qui pointent le bout de leur nez.
Sachant que ceux qui trouvent leur marijuana pas assez forte en mettront deux fois plus, on se demande à quoi sert cette limite (si je n'ai pas de vodka à 50°, je n'ai qu'à boire deux fois plus de vodka à 25).
Mieux encore, la légalisation a pour but de supprimer le trafic. Mais si on fixe une valeur limite, on créé de facto un trafic pour les marijuanas à fort taux de THC (ce qui semble se vendre le plus aujourd'hui).
Bilan: non seulement on ne supprime pas le trafic (ce qui était le but au départ), mais en plus on créé de nouvelles taxes pour payer de nouveaux fonctionnaires.
Elle est là la perversité de la pensée étatique française.
Fred92